Alain Weill lâche les commandes de SFR et d'Altice Media (RMC, BFM TV...)

Le président du groupe de télécommunications français SFR-Altice France Alain Weill regarde avant une conférence de presse pour présenter les perspectives d'Altice France 2019 à Paris le 11 avril 2019. (Photo, AFP)
Le président du groupe de télécommunications français SFR-Altice France Alain Weill regarde avant une conférence de presse pour présenter les perspectives d'Altice France 2019 à Paris le 11 avril 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 24 juin 2021

Alain Weill lâche les commandes de SFR et d'Altice Media (RMC, BFM TV...)

  • « Vingt ans après la création de NextRadioTV et six ans après sa vente à Altice, Alain Weill a décidé de passer le témoin et de se consacrer à d'autres projets »
  • Alain Weill (60 ans), qui quittera ses fonctions le 1er juillet 2021, va laisser le pouvoir à deux hommes, qui étaient déjà des pivots d'Altice France

PARIS: Alain Weill, homme de médias devenu PDG du groupe de télécoms et médias Altice France (SFR, RMC, BFM TV...) va lâcher les commandes mais promet de ne rester « jamais très loin » d'Altice et de son fondateur, le magnat Patrick Drahi.

« Vingt ans après la création de NextRadioTV et six ans après sa vente à Altice, Alain Weill a décidé de passer le témoin et de se consacrer à d'autres projets », selon un communiqué d'Altice France diffusé jeudi.

Alain Weill (60 ans), qui quittera ses fonctions le 1er juillet 2021, va laisser le pouvoir à deux hommes, qui étaient déjà des pivots d'Altice France.

L'actuel directeur général de SFR, Grégory Rabuel, va devenir président directeur général d'Altice France, selon le communiqué.

Et l'actuel directeur général d'Altice Média, Arthur Dreyfuss, prendra également la présidence de cette filiale, et restera par ailleurs secrétaire général d'Altice France-SFR.

« "Leur capacité de travail, leur esprit d'équipe, leur engagement, leur fidélité, leurs compétences permettront à ces deux dirigeants, de mener à bien les projets de transformation et de développement du groupe », a indiqué aux salariés du groupe Alain Weill, cité dans le communiqué.

M. Weill s'en va alors que des négociations difficiles sont en cours avec les syndicats sur des suppressions de postes dans le groupe SFR, qui compte environ 10 000 salariés.

Un plan stratégique de SFR prévoit jusqu'à 2 000 « suppressions de postes » courant 2021, selon les syndicats, « 1 700 départs volontaires », selon la direction.

L'intersyndicale CFDT, CFTC, Unsa a appelé les salariés à un débrayage le 24 juin.

Homme de médias, Alain Weill avait cédé son groupe NextRadioTV (RMC, BFMTV) au milliardaire Patrick Drahi en 2015. 

L'opération s'était faite en plusieurs temps, avec une entrée minoritaire du magnat des télécoms au capital de NextRadioTV, avant que ce dernier n'en devienne le principal actionnaire.

En 2017 il avait pris la présidence de SFR, « symbole d'une entente inédite où celui qui est racheté prend la direction de l'actif qui le rachète », selon ses propres mots jeudi.

« Nouveaux projets »

Depuis « SFR a conforté sa place de numéro 2 du marché français, de leader du très haut débit et a retrouvé des niveaux de qualité de service et de relation client très largement supérieurs à ceux de l'époque précédente », s'est-il félicité jeudi.

Dans sa déclaration aux salariés, reprise par le communiqué de presse, Alain Weill explique qu'il ne sera « jamais très loin » du groupe Altice et de son fondateur Patrick Drahi, et qu'il compte désormais « concrétiser de nouveaux projets » dans les médias et le numérique.

« A ce titre, je reste d'ailleurs encore associé au groupe Altice qui est actionnaire de L'Express que je m'attelle à relancer », a-t-il indiqué.

Altice France est une filiale d'Altice Europe, elle-même détenue en quasi-totalité par Patrick Drahi.

Ce milliardaire français a bâti à un rythme accéléré un empire des télécoms des deux côtés de l'Atlantique, grâce notamment à une parfaite maîtrise des rouages financiers.

En janvier, le milliardaire avait retiré Altice Europe de la Bourse d'Amsterdam où le groupe était coté, pour en faire un groupe entièrement privé.

M. Drahi souhaitait permettre au groupe de mettre en place plus facilement sa stratégie et de mieux se concentrer sur des objectifs de long terme, sans avoir ses performances trimestrielles scrutées par les marchés, avait-t-il expliqué à l'époque.

 


Des propos sur le Hezbollah d'un vice-président de Lyon 2 signalés à la justice

Un véhicule de police stationne devant l'université Lyon 2, à Lyon, le 14 mai 2018, après l'annulation de la première journée d'examens de l'établissement. (AFP)
Un véhicule de police stationne devant l'université Lyon 2, à Lyon, le 14 mai 2018, après l'annulation de la première journée d'examens de l'établissement. (AFP)
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  • Le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste a déclaré mardi que des propos "très graves" sur le Hezbollah libanais attribués à un vice-président de l'Université Lyon 2 avaient été signalés à la justice
  • Le Hezbollah libanais pro-iranien et allié du Hamas palestinien est considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis

LYON: Le ministre de l'Enseignement supérieur Philippe Baptiste a déclaré mardi que des propos "très graves" sur le Hezbollah libanais attribués à un vice-président de l'Université Lyon 2 avaient été signalés à la justice.

Willy Beauvallet-Haddad, qui reste maître de conférences en sciences politiques, a annoncé lundi à ses collègues démissionner de la vice-présidence pour "faire baisser la pression très forte" qui pèse sur l'établissement.

Dans son message, rendu public par plusieurs destinataires, le chercheur assure avoir été visé par une "campagne de dénigrement public (...) en raison de prises de positions personnelles relatives à la situation en Palestine et au Liban", sans donner de détails.

"Il avait précédemment fait un hommage à (Hassan) Nasrallah donc chef du Hezbollah", a déclaré mardi le ministre de l'Enseignement supérieur sur France 2. "Un signalement a été fait" auprès de la justice pour "ces faits qui peuvent relever de l'apologie du terrorisme", a-t-il ajouté.

Sur X, Willy Beauvallet-Haddad a reposté plusieurs messages de soutien au peuple palestinien mais son compte Facebook n'est plus accessible. Le syndicat étudiant de droite UNI a reproduit une capture d'écran d'un message attribué au chercheur, dans lequel Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne en septembre 2024, est décrit comme "une figure fraternelle" qui a rejoint "le panthéon (...) des grands personnages de l'Histoire".

Le Hezbollah libanais pro-iranien et allié du Hamas palestinien est considéré comme une organisation terroriste par Israël et les Etats-Unis. Sa branche armée l'est aussi par l'Union européenne.

"Je suis profondément choqué et je ne vois pas comment on peut être vice-président d'une université quand on écrit des choses pareilles", a commenté Philippe Baptiste. "Je prends acte du fait qu'il a déposé sa démission, évidemment ça n'interrompt rien pour autant", a-t-il poursuivi: "c'est à la justice de travailler".

Le parquet de Lyon n'a pas encore fait savoir s'il avait bien reçu ce signalement. M. Beauvallet-Haddad et l'université n'ont pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Cet épisode survient alors que l'université Lyon 2 est dans la tourmente depuis l'intrusion, le 1er avril, d'un groupe de personnes encagoulées lors d'un cours de Fabrice Balanche, spécialiste de l'Irak et de la Syrie. Vivement pris à parti par des militants le taxant de "raciste" et "sioniste", il avait interrompu son cours.

L'incident a suscité une large condamnation et le parquet, saisi par l'université, a ouvert une enquête pour "entrave à l'exercice de la fonction d'enseignant".

Une autre enquête a été ouverte sur des menaces de mort adressées à la présidente de Lyon 2, Isabelle von Bueltzingsloewen, après une interview dans laquelle elle dénonçait des "faits intolérables" mais aussi les "paroles complotistes" de Fabrice Balanche qui a évoqué dans de nombreux médias "l'islamo-gauchisme" en vigueur selon lui à Lyon 2.


"La situation est bloquée" entre Paris et Alger selon la France

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
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  • L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères
  • Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger

PARIS: L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères.

Stéphane Romatet est "toujours à Paris", a noté Jean-Noël Barrot sur la radio RTL. "A ce stade la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes".

Le président français Emmanuel Macron avait décidé le 15 avril d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie.

Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger.

Il a souligné par ailleurs la situation "très difficile" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé, "un homme de 80 ans qui est éloigné de ses amis" et en faveur duquel il a dit espéré que les autorités algériennes "sauront faire preuve d'humanité".

Le cas de l'écrivain a considérablement tendu les relations bilatérales, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

"Nous avons intérêt (...) à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure", a prévenu Jean-Noël Barrot.

"Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats", a-t-il insisté.


"Condamnation très ferme" par la France du plan israélien de conquête de Gaza

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza. (AFP)
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  • Le ministre français des affaires étrangères a déclaré mardi que Paris condamnait "très fermement" la nouvelle campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza

PARIS: Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé mardi sa "condamnation très ferme" du plan israélien de conquête de Gaza et de sa nouvelle campagne militaire sur le territoire palestinien.

"Ce n'est pas acceptable", a déclaré M. Barrot sur la radio RTL, estimant que le gouvernement israélien était "en infraction avec le droit humanitaire". Selon lui, "l'urgence, c'est le cessez-le-feu et l'accès sans entrave de l'aide humanitaire, massivement".