Musique: Alain Souchon, «c'est comme une libération»

L'interprète de «J'ai dix ans» était dans une période faste fin 2019-début 2020 entre la sortie de son album «Ame fifties«», troussé avec ses fils Charles et Pierre, une Victoire de la musique et une tournée fleuve. (Photo, AFP
L'interprète de «J'ai dix ans» était dans une période faste fin 2019-début 2020 entre la sortie de son album «Ame fifties«», troussé avec ses fils Charles et Pierre, une Victoire de la musique et une tournée fleuve. (Photo, AFP
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Publié le Samedi 26 juin 2021

Musique: Alain Souchon, «c'est comme une libération»

  • «Quand on fait une tournée, on prend son élan et on y va, là on a couru pour sauter, mais l'élan a été brisé, on ne saute pas et on se retrouve comme un idiot chez soi»
  • A 77 ans, l'éternel dandy à la tête dans les nuages s'est fait vacciner sans sourciller

PARIS: "C'est comme une libération": Alain Souchon savoure la reprise des concerts, ces "rendez-vous d'amitié", après avoir été bloqué "comme un idiot" chez lui par la crise sanitaire.

L'interprète de "J'ai dix ans" était dans une période faste fin 2019-début 2020 entre la sortie de son album "Ame fifties", troussé avec ses fils Charles (nom de scène Ours) et Pierre, une Victoire de la musique et une tournée fleuve. 

Et le premier confinement est arrivé.

"Quand on fait une tournée, on prend son élan et on y va, là on a couru pour sauter, mais l'élan a été brisé, on ne saute pas et on se retrouve comme un idiot chez soi", raconte l'artiste programmé dimanche en clôture du festival du Printemps de Bourges. 

Cet arrêt forcé des concerts a-t-il été propice à la création ? "Je pensais que oui, ça le serait, bon ben non, je n'ai pas été très inspiré. L'ambiance générale du monde était un peu atone, je n'ai pas eu d'idées brillantes".

"Et écrire des chansons sur la pandémie, non, on n'a pas envie de parler de ça, on a envie de passer à autre chose, au soleil, à la plage, aux filles qui dansent (rires)".

A 77 ans, l'éternel dandy à la tête dans les nuages s'est fait vacciner sans sourciller. "J'ai eu mes deux doses, j'ai fait la queue pendant trois heures avec des gens de mon âge sur le trottoir en face de Notre-Dame". 

théâtres à la rentrée

"Quand j'étais jeune, il y avait la polio, le président des USA (Franklin D. Roosevelt) l'avait eue, il était sur une petite chaise (roulante, il se déplaçait aussi avec des béquilles), et il y avait eu une grande campagne de vaccination à la fin des années 50. La polio avait beaucoup régressé: avant, quand on se baignait dans une rivière, les gens disaient +attention à la polio et tout!+", rebondit-il. "Depuis ça, quand il y a un problème et qu'on dit il faut se faire vacciner, je suis dans le camp de ceux qui sont vaccinés".

Les concerts sont repartis et le pourfendeur de l'"Ultra moderne solitude" ne boude pas son plaisir, même devant un public masqué et assis (retour des spectacles debout le 1er juillet). "Je fais des festivals cet été (après le Printemps, les Francofolies à La Rochelle, entre autres) et à la rentrée je vais faire des petits théâtres, j'aime bien ça, on peut prendre du temps, des silences, faire des grimaces (rires)".

"C'est comme une libération", se réjouit le chanteur de "Ya d'la rumba dans l'air". "En tournée on a l'amour des autres", glisse celui qui décrit aussi ses spectacles comme des "rendez-vous d'amitié". 

"Je chante toujours un peu pareil depuis 40 ans (rires)", esquive-t-il quand on l'interroge sur sa setlist. Il y aura des titres d'"Ame fifties" et des classiques, qui auront une petite résonance inconsciente avec la crise sanitaire. 

"Je commence par +Allo maman bobo+ tout seul avec ma guitare et pour finir, +La vie ne vaut rien+, un petit truc que j'ai pompé sur André Malraux, la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie, c'est-à-dire qu'il faut faire tout ce qu'on peut pour sauver une vie".


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com