Côte d'Ivoire: plusieurs milliers de personnes accueillent Gbagbo dans son village

Une femme s'enveloppe d'une banderole à l'effigie de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avant son arrivée à Mama le 27 juin 2021 (Photo, AFP)
Une femme s'enveloppe d'une banderole à l'effigie de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avant son arrivée à Mama le 27 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 27 juin 2021

Côte d'Ivoire: plusieurs milliers de personnes accueillent Gbagbo dans son village

Une femme s'enveloppe d'une banderole à l'effigie de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avant son arrivée à Mama le 27 juin 2021 (Photo, AFP)
  • Entre Yamoussoukro et Mama, son cortège a été ralenti à plusieurs reprises  par une foule enthousiaste venue l'acclamer, ce qui explique son arrivée tardive dans son village
  • «Ca fait dix ans qu'il n'a plus mis pied dans son village» et «personne ne veut rater ça», s'exclame Eric Légré Gbagbo

MAMA: Plusieurs milliers de personnes enthousiastes ont accueilli dimanche l'ex-président Laurent Gbagbo dans son village natal de Mama, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

Sous les hurlements de joie, les « Hourrah! » et les mains levées faisant le V de la victoire, Laurent Gbagbo, rentré dans son pays il y a dix jours à la suite de son acquittement fin mars par la justice internationale, est arrivé à Mama en fin d'après-midi en provenance d'Abidjan qu'il avait quitté par la route à la mi-journée. 

Pour se rendre dans la région du centre-ouest de Gagnoa, il est passé par la capitale Yamoussoukro. Avant d'arriver à Mama, il est allé à Blouzon, localité proche, se recueillir sur la tombe de sa mère Marguerite Gadô, décédée en 2014 alors qu'il était incarcéré à la prison de la Cour pénale internationale (CPI). 

Entre Yamoussoukro et Mama, son cortège a été ralenti à plusieurs reprises  par une foule enthousiaste venue l'acclamer, ce qui explique son arrivée tardive dans son village. 

Dès l'aube, l'artère principale de Mama a été le théâtre d'un ballet incessant de cars, de motos et de voitures particulières remplis de partisans de l'ancien président venus assister à son retour dans son village. 

« Je ne pouvais rater un tel événement, le retour de l'enfant prodige », lance un vieil homme portant une tenue en pagne, descendant d'un autocar. 

« Ca fait dix ans qu'il n'a plus mis pied dans son village » et « personne ne veut rater ça », s'exclame Eric Légré Gbagbo, un jeune homme affirmant porter le même nom que l'ex-président. 

Les forces de l'ordre étaient présentes, mais se faisaient discrètes. 

Entre la ville de Gagnoa et Mama, distants de cinq kilomètres, le service d'ordre était assuré par la jeunesse du village qui fouillait véhicules et passagers à des barrages. 

Le retour de M. Gbagbo à Abidjan le 17 juin avait été marqué par de nombreux incidents entre ses partisans qui voulaient l'accueillir près de l'aéroport et les forces de l'ordre. 

Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan, puis transféré sept mois plus tard à la CPI de La Haye, où il était accusé notamment de crimes contre l'humanité, pour les violences commises à la suite de la présidentielle de fin 2010. 

Le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara avait provoqué une crise post-électorale sanglante ayant fait 3.000 morts. 

Réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé, M. Ouattara a donné son feu vert au retour de Laurent Gbagbo quelques jours après son acquittement par la CPI. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.