Moscou rongée par le variant Delta alors que le monde lève ses restrictions

La Russie est, avec 130 347 morts recensés par le gouvernement, le pays européen le plus endeuillé. (Photo, AFP)
La Russie est, avec 130 347 morts recensés par le gouvernement, le pays européen le plus endeuillé. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Moscou rongée par le variant Delta alors que le monde lève ses restrictions

  • Moscou a de nouveau atteint dimanche un pic du nombre de décès dus à la Covid-19 avec 144 morts recensés en 24 heures
  • Un confinement général, comme au printemps 2020, n'est toutefois pas envisagé pour le moment dans cette ville de plus de 12 millions d'habitants

MOSCOU: La capitale russe ne parvient pas à juguler le coronavirus malgré des restrictions renforcées ces dernières semaines – avec l'arrivée d'un pass sanitaire lundi –, recensant des records successifs de décès tandis que le variant Delta poursuit son essor planétaire au grand dam de pays impatients de retrouver une vie normale.

Moscou a de nouveau atteint dimanche un pic du nombre de décès dus à la Covid-19 avec 144 morts recensés en 24 heures, un niveau inédit depuis le début de la pandémie. Vendredi, le record était tombé avec 98 morts.

Et ce malgré l'introduction progressive de mesures de restrictions telles que le retour du télétravail obligatoire pour une partie des employés et la vaccination obligatoire des salariés du secteur des services. Un pass sanitaire est par ailleurs requis pour aller au restaurant dans la capitale à partir de lundi.

Les Moscovites devront ainsi télécharger depuis le portail internet de la ville un QR Code confirmant soit leur vaccination, soit qu'ils ont été contaminés par le coronavirus dans les six derniers mois, soit qu'ils disposent d'un test PCR de moins de trois jours, expliquait il y a quelques jours le maire Sergueï Sobianine.

Un confinement général, comme au printemps 2020, n'est toutefois pas envisagé pour le moment dans cette ville de plus de 12 millions d'habitants.

La Russie est, avec 130 347 morts recensés par le gouvernement, le pays européen le plus endeuillé. L'agence des statistiques Rosstat, qui a une définition plus large des décès liés à la Covid-19, a comptabilisé quelque 270 000 morts à fin avril.

Identifié pour la première fois en Inde, le variant Delta, plus contagieux, est désormais présent dans au moins 85 pays, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), faisant craindre, malgré les campagnes de vaccination, de nouvelles vagues de la pandémie.

Stratégies remodelées

Il a contraint certains pays à revoir leurs stratégies avec des mesures anticoronavirus renforcées et/ou le report de la levée des restrictions. Dernière en date: l'Afrique du Sud (1,9 million de contaminations, dont 59 900 décès).

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé dimanche de nouvelles restrictions dans le pays, le plus touché du continent, pour faire face à la forte hausse des contaminations imputée comme ailleurs au variant Delta.

"Nous sommes confrontés à une vague dévastatrice dont tout indique qu'elle sera pire que les précédentes", a-t-il souligné, annonçant l'interdiction de "tous les rassemblements --qu'ils soient en intérieur ou en extérieur", à l'exception des enterrements mais avec un maximum de 50 personnes pouvant y assister.

Les ventes d'alcool sont désormais interdites, le couvre-feu a été rallongé d'une heure (de 21H00 à 04H00) et les écoles fermeront d'ici vendredi.

À l'inverse, l'Italie poursuit sur sa lancée de l'assouplissement. 

Le couvre-feu doit notamment être levé lundi dans le Val d'Aoste, dernière région italienne où il était encore en vigueur et les masques ne seront plus obligatoires en extérieur, sauf dans les endroits bondés.

Mais "la bataille n'est pas encore gagnée", avait relevé vendredi le ministre italien de la Santé Roberto Speranza, faisant référence aux variants plus contagieux du virus en particulier le Delta.

Tout premier pays en Europe à avoir connu un foyer de contagion de Covid-19 au premier trimestre 2020, l'Italie est l'un des pays les plus gravement frappés par la pandémie, avec plus de 4,25 millions de contaminations et 127 418 morts, dont 56 pendant les dernières 24 heures.

La pandémie a fait au moins 3 919 801 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles dimanche à 10H00 GMT. Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts (603 966) que de cas (33 624 776) dimanche soir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.