La France entend «ne pas baisser les bras» face au variant Delta

Le ministre de la Santé Olivier Véran. (Photo, AFP)
Le ministre de la Santé Olivier Véran. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

La France entend «ne pas baisser les bras» face au variant Delta

  • Delta est «plus contagieux (environ 60% de plus que le variant britannique, Alpha) et il devient progressivement dominant», a rappelé Olivier Véran
  • Le Centre européen de prévention et contrôle des maladies estime que Delta représentera 90% des cas de Covid-19 fin août en Europe

PARIS: Le gouvernement entend « ne pas baisser les bras » face à la menace du très contagieux variant Delta et maintenir la pression sur la vaccination, sachant que le cap de la moitié de Français vaccinés en première dose contre la Covid-19 a été franchi mardi. 

Le variant Delta (anciennement dit « indien ») progresse et représente « 20% des nouveaux cas » de Covid-19, le double de la semaine précédente, mais « on peut y échapper » avec la vaccination et un traçage serré, a assuré mardi le ministre de la Santé Olivier Véran sur franceinfo. 

Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait chiffré la présence du variant Delta, apparu en Inde en avril, à entre 9 et 10% des nouveaux cas de Covid-19 en France. 

Il progresse « en pourcentage et pas en valeur absolue car le nombre de cas baisse », a souligné le ministre. 

Au niveau national, « pour l'instant, le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants) continue de baisser, on est à 18, soit 20 à 30 fois moins que lors du pic », a expliqué le ministre à la veille de la levée de jauges dans des lieux clos (restaurants, cinéma, etc.). 

Par conséquent, il « ne faut pas baisser les bras » face à un variant qui, « à l'heure actuelle, a plutôt tendance à décliner, y compris dans les Landes ». Dans ce département où il est apparu en premier en France, le gouvernement a mené « un plan d'action très fort, de contact tracing (traçage des chaînes de transmission), de vaccination massive, et le taux d'incidence a baissé de 10% en quelques jours », a-t-il souligné. 

Delta, 90% fin août 

Néanmoins, Delta est « plus contagieux (environ 60% de plus que le variant britannique, Alpha) et il devient progressivement dominant », a rappelé M. Véran. C'est le cas au Royaume-Uni, en Russie ou en Australie. 

Le Centre européen de prévention et contrôle des maladies estime que Delta représentera 90% des cas de Covid-19 fin août en Europe. 

Dans la course de vitesse qui s'est engagée, l'arme principale reste la vaccination aux yeux de l'exécutif qui s'est fixé comme objectif 35 millions de Français (et 66% des adultes) complètement vaccinés ainsi que 40 millions (et 75% des adultes) de premières doses injectées pour la fin août. 

Le cap de la moitié de Français primo-vaccinés a été franchi mardi soir avec 33,69 millions de personnes (50% de la population totale) ayant reçu au moins une dose et 22,26 millions dotées d'un schéma vaccinal complet. 

Le gouvernement veut éviter une quatrième vague à l'automne. En tout cas, il cherche à la contenir et vise idéalement « zéro impact sanitaire, social et éducatif ». 

Pour cela, il faut continuer de vacciner à tour de bras, en particulier les personnes à comorbidités - couvertes aux deux tiers environ face à un objectif à plus de 80% - et les plus de 55 ans qui sont encore 4,8 millions à ne pas être protégés (contre 5 millions la semaine précédente), a indiqué mardi le ministère de la Santé lors d'un briefing. 

Route des vacances 

« On continue de progresser sur les plus âgés même si on est entré dans la phase du dernier kilomètre », a-t-on précisé de même source en citant des taux de première injection de 83% pour les plus de 70 ans, 80% pour les plus de 60 ans et 76% pour les plus de 50 ans. 

« Le taux de vaccination monte encore mais pas suffisamment vite », a souligné M. Véran, confiant dans l'octroi d'ici à quelques jours d'un avis favorable de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) pour communiquer aux médecins la liste de leurs patients non vaccinés. 

Il a aussi évoqué la forte possibilité de rendre obligatoire la vaccination des soignants. Olivier Véran dit avoir écrit aux directeurs d'Ehpad où, selon le ministère, « les professionnels sont 57% à avoir reçu une première dose » et seulement 44% à être protégés complètement. 

Pour donner un nouveau coup de pouce à la vaccination (quelque 100 000 rendez-vous ne trouvent pas preneur quotidiennement), le ministère a rappelé les dispositifs prévus sur la route des vacances. 

Il y aura des « sensibilisations » sur les aires d'autoroutes et les agences de santé régionales établiront des « dispositifs exceptionnels », comme des « drives en nombre important » et des « barnums sur les lieux estivaux et de rassemblement ».   

« Le mot d'ordre, c'est de profiter des vacances pour amener un maximum de gens vers la vaccination, y compris en primo-injection », a-t-on indiqué au ministère. 

AUGMENTATION DES CAS EN EUROPE, SITUATION INÉGALE FACE AU VARIANT DELTA

Avec 20 400 contaminations quotidiennes ces sept derniers jours en Russie (+25% sur une semaine) et 16 400 au Royaume-Uni (+70%), les deux pays sont à la fois ceux qui déplorent actuellement le plus de nouveaux cas en Europe, mais aussi les deux où les contaminations progressent le plus rapidement parmi ceux recensant plus de 1 000 cas par jour. 

Tirées par la situation dans ces deux pays, les contaminations en Europe repartent à la hausse, avec actuellement 56 800 nouveaux cas par jour, 21% de plus qu’il y a une semaine. Entre le 12 et le 18 juin, cet indicateur avait atteint son plus bas niveau à l’échelle du continent depuis la mi-septembre, avec 46 000 cas quotidiens. 

Dans plusieurs autres pays européens parmi les plus touchés depuis l’arrivée de la pandémie sur le continent en janvier 2020, le virus continue à l’inverse son recul. 1 820 nouveaux cas quotidiens ont été recensés en France ces sept derniers jours (-23% par rapport à la semaine précédente), 714 en Italie (-35%) et 650 en Allemagne (-31%). 

Le nombre de décès repart lui aussi à la hausse globalement en Europe, bien que plus lentement: près de 1 100 décès y sont actuellement enregistrés chaque jour, en hausse de 8% sur une semaine, mais ces chiffres restent bien inférieurs à ceux atteints au plus fort de la pandémie sur le continent, en janvier (plus de 5 700 décès par jour). 

La Russie compte plus de la moitié des nouveaux morts déplorés dans la région, avec près de 600 morts chaque jour en moyenne ces sept derniers jours (+33% par rapport à la semaine précédente). Au Royaume-Uni, malgré un quasi-doublement du nombre de nouveaux morts en deux semaines (d’une dizaine chaque jour à 17 la semaine dernière), le nombre de décès reste pour l’heure très éloigné du pic de janvier, où près de 1 250 personnes mouraient chaque jour. 


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.