Sanofi veut prendre le virage de l'ARN messager en investissant massivement

Le géant français a annoncé, mardi, qu'il allait consacrer 400 millions d'euros par an, d'ici à 2025 au moins, dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN messager (Reuters)
Le géant français a annoncé, mardi, qu'il allait consacrer 400 millions d'euros par an, d'ici à 2025 au moins, dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN messager (Reuters)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

Sanofi veut prendre le virage de l'ARN messager en investissant massivement

Le géant français a annoncé, mardi, qu'il allait consacrer 400 millions d'euros par an, d'ici à 2025 au moins, dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN messager (Reuters)
  • Le laboratoire français Sanofi va investir massivement dans cette technologie innovante, qui a fait ses preuves de façon magistrale avec les premiers vaccins contre la Covid-19
  • Sanofi veut se positionner dans une technologie qui pourrait représenter un marché colossal. Et peut-être redorer son blason écorné durant la pandémie

PARIS: Plus de deux milliards d'euros pour se positionner dans l'ARN messager: le laboratoire français Sanofi va investir massivement dans cette technologie innovante, qui a fait ses preuves de façon magistrale avec les premiers vaccins contre la Covid-19. 

Le géant français a annoncé, mardi, qu'il allait consacrer 400 millions d'euros par an, d'ici à 2025 au moins, dans la recherche sur de nouveaux vaccins à ARN messager, des investissements qui devraient se poursuivre au-delà de cette période, explique-t-il. 

Objectif affiché: mettre au point une nouvelle génération de vaccins, avec au moins six »candidats » en essais cliniques d'ici à 2025. Ces vaccins seront ciblés sur des maladies infectieuses, mais le laboratoire reste discret sur ses ambitions exactes.  

Sanofi, l'un des leaders mondiaux dans le secteur des vaccins, va créer pour cela un centre de recherche qui sera à cheval sur deux sites déjà existant du laboratoire, à Cambridge, aux États-Unis, et à Marcy-L'Étoile, près de Lyon (sud-est de la France). 

Ce centre rassemblera 400 salariés, avec des créations d'emplois à la clef. 

« L'ARN messager était en développement dans les maladies infectieuses et dans le cancer. La Covid a rebattu les cartes et a permis une forme de validation de l'efficacité de cette technologie dans certaines maladies infectieuses, et de sa bonne tolérance », souligne Jean-Jacques Le Fur, analyste chez Bryan, Garnier & Co. 

Sanofi veut donc se positionner dans une technologie qui pourrait représenter un marché colossal. Et peut-être redorer son blason écorné durant la pandémie. 

Car malgré son expertise dans le secteur des vaccins, le laboratoire a enregistré un retard considérable face à la Covid-19, s'attirant l'ire de l'opinion publique. 

« Course contre la montre »  

Son vaccin recombinant - avec le britannique GSK - devrait ainsi être commercialisé d'ici à la fin de l'année, soit un an après ses concurrents Pfizer-BioNTech et Moderna, qui ont mis au point les premiers vaccins à ARN messager.  

Son autre vaccin contre la Covid - cette fois-ci avec la technologie d'ARN messager -, est développé avec la biotech américaine Translate Bio, avec laquelle il collabore depuis 2018. Mais il n'en est qu'au début des essais sur l'homme. 

Pour être à la hauteur de ses ambitions, le groupe va intensifier son partenariat avec Translate Bio.  

« On ne va pas remplacer nos vaccins actuels, mais étendre notre portefeuille », souligne Thomas Triomphe, vice-président exécutif et responsable monde de Sanofi Pasteur, la branche vaccins de Sanofi. 

« Notre ambition est d'amener l'ARN messager à l'étape d'après: comment faire évoluer cette technologie en ayant des vaccins thermostables (2 à 8 degrés) et une innocuité améliorée pour pouvoir les utiliser de façon routinière et pas uniquement pandémique », dit-il. 

Sanofi a d'ailleurs récemment lancé de premiers essais sur l'homme pour un vaccin contre la grippe à base d'ARN messager, soit « avant les annonces similaires d'autres concurrents », fait valoir M. Triomphe. 

« La grippe est un gros sujet: car il faut modifier le vaccin tous les ans, or le vaccin à ARN est visiblement très versatile. Sanofi ne peut pas passer à côté d'un vaccin grippe à ARN messager si ses concurrents montrent que c'est l'avenir: il y a une course contre la montre », analyse Jean-Jacques Le Fur. 

L'an dernier, les vaccins - pédiatriques, contre la grippe, etc. - ont généré quasiment six milliards d'euros de ventes pour Sanofi, soit quelque 17% de son chiffre d'affaires. 

Parallèlement à cet investissement, le groupe se désengage de molécules matures moins prometteuses. Lundi, il a annoncé qu'il cédait une quinzaine de traitements sans ordonnance à l'allemand Stada. 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.