La photographe saoudienne le fait à sa manière

Lina Mo raconte qu'elle fait la plupart de ses séances photos pour le plaisir, à tel point que, la plupart du temps, ce sont ses amis qui posent pour elle. (Photo Fournie)
Lina Mo raconte qu'elle fait la plupart de ses séances photos pour le plaisir, à tel point que, la plupart du temps, ce sont ses amis qui posent pour elle. (Photo Fournie)
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Publié le Lundi 31 août 2020

La photographe saoudienne le fait à sa manière

  • La pandémie de Covid-19 a affecté beaucoup de gens mais pas elle. Avec sa rage de créer, il était difficile d'empêcher la photographe de poursuivre de nouveaux projets
  • « Je n’ai pas encore réalisé ma plus grande œuvre et il y a beaucoup de choses dans ma tête que je veux faire et explorer »

DJEDDAH : Lina Mo est devenue une étoile montante d’Arabie saoudite en combinant la photographie de mode et l'expérimentation avec les éléments environnants.

« Je trouve mon inspiration dans ce qui m’entoure. De façon assez rapide, je peux m’approprier une chose qui aura attiré mon attention, la modifier, la remodeler et la faire mienne sans copier les œuvres d’autres photographes, explique-t-elle. Je me fais une place dans le monde de la photographie, à ma façon. »

Née et élevée à Djeddah, Mo est tombée amoureuse de la photographie dès son plus jeune âge, mais elle raconte à Arab News qu'elle a connu des débuts difficiles avant l'introduction des appareils photo numériques.

« Avant, je m'inquiétais toujours du film et de son développement, mais, en 2010, j'ai reçu mon premier appareil numérique, c’est alors que j'ai commencé à expérimenter et à apprendre la photographie, comme un passe-temps. Ce n'est que six ans plus tard, en 2016, que j'ai commencé à prendre cela au sérieux et à apprendre en lisant des livres et en regardant des vidéos sur YouTube. »

Mo s'est imposée comme une photographe montante qui non seulement adopte un mode de pensée original, mais fait ressortir la beauté des sujets qu'elle photographie. Elle n'aime pas se limiter à un style en particulier. Elle essaie plutôt de travailler et de créer à partir de tout ce l’inspire.

Selon elle, l’apprentissage a été compliqué. En revanche, elle a trouvé facile de faire des séances photo en extérieur. « J’entends beaucoup de gens dire qu’il est difficile de photographier en extérieur, ce n’est pas le cas pour moi. C’est une chance car cela élargit considérablement ma palette créative. »

« Je n’ai pas encore réalisé ma plus grande œuvre et il y a tant de choses dans ma tête que je veux faire et explorer. »

Elle raconte qu'elle fait la plupart de ses séances photos pour le plaisir, à tel point que, la plupart du temps, ce sont ses amis qui posent pour elle. « Je fais régulièrement des essais avec mes amis. Ils jouent les mannequins pour moi. Une des photographies a d’ailleurs été présentée au festival Riyad Season alors qu’au départ c’était simplement un jeu ! »

Mo a également travaillé sur le livre Under the Abaya qui présente les femmes saoudiennes dans leurs « vêtements de jour » – la photographe a pu montrer la beauté des femmes portant des vêtements simples, reflets de leurs personnalités. C’est là son œuvre préférée.

« Faire partie du projet international Under the Abaya était très important pour moi. C'était amusant et différent. Par-dessus tout, j’ai aimé rencontrer toutes ces femmes. Elles sont pleines de vie et ont chacune une personnalité très intéressante. Elles sont le reflet de notre communauté: cultivées, traditionnelles et modernes à la fois. »

« C’est très important pour moi que le projet soit international – pas seulement régional – et à but non lucratif, mais surtout qu’il traite du sujet des femmes en Arabie saoudite, de leur réalité. C’est en ça qu’il constitue ma plus belle réalisation. »

Il est difficile de cerner un photographe constamment en mouvement. La pandémie de Covid-19 a affecté beaucoup de gens mais pas elle. Avec sa rage de créer, il était difficile de l'empêcher de poursuivre de nouveaux projets.

Pendant le confinement, elle a monté une séance photo via Zoom avec un photographe qui vit aux États-Unis. Bien que cela ait exigé un peu d’organisation, ils ont réussi à obtenir les photographies qu’ils espéraient.

« Je n’ai pas encore réalisé ma plus grande œuvre et il y a beaucoup de choses dans ma tête que je veux faire et explorer », déclare Mo.

Selon Lina Mo, les photographes seront confrontés à des difficultés à l'avenir. Mais ils ne doivent pas abandonner. Ils doivent continuer à faire ce qu’ils aiment. Avec de la volonté et de la détermination, ils réussiront.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Cinéma: «Frères», Mathieu Kassovitz et Yvan Attal en enfants sauvages

L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
L'acteur et réalisateur français Yvan Attal pose en marge de la 8e édition du Festival Cinéma et musique de film à La Baule, dans l'ouest de la France, le 30 juin 2022. (Photo de Loic VENANCE / AFP)
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  • Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois
  • Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de «liberté extrême»

BORDEAUX: Une mère absente, une forêt, la survie et une fraternité salvatrice: dans "Frères", film inspiré d'une histoire vraie en salles mercredi, Yvan Attal et Mathieu Kassovitz jouent deux frangins unis par le secret d'une enfance passée dans un bois de Charente-Maritime.

Le scénario est inspiré de la vie de Michel de Robert de Lafregeyre et de son frère Patrice, qui grandirent dans un bois situé près du quartier de pêcheurs de Châtelaillon-Plage, au sud de La Rochelle, de 1949 à 1956.

Le film, deuxième long métrage d'Olivier Casas, revient, par allers-retours entre passé et présent, sur ces sept années de "liberté extrême" durant lesquelles les enfants, âgés de 5 et 6 ans au début, ont vécu dans une cabane construite au milieu des arbres, se nourrissant de baies, de poissons et de lièvres.

Il s'agit d'une "histoire d'amour entre deux frères" plutôt que d'une "histoire de survie", a nuancé le réalisateur lors d'une avant-première à Bordeaux.

Les deux frères, que leur mère n'est jamais venue récupérer à la colonie de vacances où ils avaient passé l'été 1949, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes dans la nature, s'adaptant au froid et au manque de nourriture grâce à leur ingéniosité.

Finalement récupérés par leur mère en 1956, ils vécurent ensuite chez un couple de précepteurs parisiens, avant d'être séparés puis envoyé en pension dans le Nord-Pas-de-Calais pour l'un, scolarisé dans un lycée parisien auprès de sa mère pour l'autre.

Michel de Robert de Lafregeyre, aujourd'hui âgé de 78 ans et incarné par Yvan Attal, a étudié l'architecture et en a fait son métier. Son frère Patrice, joué par Mathieu Kassovitz, devenu directeur d'une clinique en Alsace, s'est suicidé en 1993, à l'âge de 48 ans.

C'est après sa mort que Michel de Robert de Lafregeyre a raconté leur histoire, jusque-là gardée secrète, à ses proches.

Il y a neuf ans, il a répondu aux questions de son ami Olivier Casas, qui a voulu en faire un film. L'ancien architecte, qui ne pensait pas que sa vie se retrouverait ainsi "sur la place publique", a accepté. En hommage à son frère.


L'ambassade d'Italie célèbre les liens florissants avec l'Arabie saoudite à l'occasion de la première journée du "Made in Italy".

L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
L'ambassade d'Italie a inauguré un nouveau centre de demande de visa et un espace d'exposition à l'occasion de la Journée du Made in Italy. (Photo AN Abdulrahman AlNajim)
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  • L'événement est marqué par l'ouverture d'un nouveau centre de traitement des demandes de visa et d'un nouvel espace d'exposition.
  • L'installation sera utilisée pour promouvoir "la qualité, la variété et la créativité" des produits italiens, a déclaré un fonctionnaire.

RIYADH: The Italian Embassy in Riyadh on Tuesday celebrated the inaugural “Made in Italy Day” with the opening of a new visa application center and exhibition space.

Giuliano Fragnito, the deputy head of the mission, told Arab News the event provided an opportunity to showcase Italian expertise in a variety of fields, including the fashion, design, automotive and space industries.

“Today we are celebrating ‘Made in Italy Day,’ which is a day that celebrates the creativity, innovation and the territories of Italy and Italy’s products,” he said.

The date was chosen to mark the anniversary of the birth of Leonardo da Vinci on April 15, 1452.

Fragnito said the new exhibition space, called Casa Italia, would be used to promote Italy from a “commercial, cultural and scientific point of view,” with the opening event being a celebration of its contribution to the space industry, titled “Italian Space Way.”

L'événement était d'autant plus approprié que l'Italie et l'Arabie saoudite sont des partenaires étroits dans ce secteur, l'Agence spatiale italienne et la Commission spatiale saoudienne ayant signé un accord en 2022 en vue d'une collaboration plus étroite, a-t-il déclaré.

L'objectif plus large des célébrations de mardi était de mettre en lumière les relations croissantes entre l'Italie et le Royaume dans une série de domaines, a déclaré M. Fragnito.

"L'Arabie saoudite est un partenaire clé de l'Italie et les relations bilatérales se développent à un rythme très rapide... d'abord d'un point de vue politique, mais aussi dans les domaines du commerce, de la coopération scientifique, de la coopération universitaire et de la coopération culturelle.

Les exportations italiennes vers l'Arabie saoudite ont augmenté de 20 % l'année dernière et Rome souhaite faire passer les relations entre les deux pays "au niveau supérieur".

"Le marché saoudien est de plus en plus conscient et apprécie la qualité, la variété et la créativité des produits italiens.

"L'Arabie saoudite est un partenaire clé de l'Italie et il est très important de célébrer la Journée du Made in Italy en Arabie saoudite, qui est un marché très important pour les exportations italiennes.

Le nouveau centre de demande de visa, géré conjointement par les sociétés de services technologiques AlmaViva et VFS Global, est situé à la porte 2 du Loclizer Mall à Riyad. Des services similaires sont également disponibles à Jeddah et à Dammam.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com