Washington a demandé aux Européens de reporter leur projet de taxe sur le numérique

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Mathias Cormann lors de son arrivée au siège de l'OCDE à Paris, le 25 juin 2021 (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Mathias Cormann lors de son arrivée au siège de l'OCDE à Paris, le 25 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 30 juin 2021

Washington a demandé aux Européens de reporter leur projet de taxe sur le numérique

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Mathias Cormann lors de son arrivée au siège de l'OCDE à Paris, le 25 juin 2021 (Photo, AFP)
  • Washington a avancé ses arguments dans le cadre d'une démarche diplomatique discrète auprès d'une poignée de capitales européennes, ont indiqué des diplomates sous couvert d'anonymat
  • Des négociations impliquant 139 pays sont actuellement en cours à l'OCDE, à Paris, afin de parvenir à un accord préliminaire important sur la fiscalité mondiale

BRUXELLES: Les Etats-Unis ont demandé à plusieurs pays européens de retarder le projet de taxe numérique qui doit financer le plan de relance de l'UE, estimant qu'il risquait de torpiller les négociations internationales visant à réformer la fiscalité mondiale, selon un document américain consulté mercredi.  

Washington a avancé ses arguments dans le cadre d'une démarche diplomatique discrète auprès d'une poignée de capitales européennes, ont indiqué des diplomates sous couvert d'anonymat. La nouvelle taxe européenne, qui doit être annoncée par la Commission européenne le 14 juillet, « menace le travail entrepris via le processus OCDE/G20 », affirme le document diplomatique américain.  

« Nous vous exhortons à travailler avec le Conseil européen et la Commission européenne » pour retarder l'annonce de cette nouvelle taxe, ajoutent les diplomates américains. La publication du projet européen « risquerait de faire dérailler complètement les négociations à un moment délicat », ont-ils ajouté.  

Des négociations impliquant 139 pays sont actuellement en cours à l'OCDE, à Paris, afin de parvenir à un accord préliminaire important sur la fiscalité mondiale, avant une réunion des ministres des Finances du G20, qui se tiendra à Venise le 9 juillet.  

Les pourparlers se poursuivront ensuite dans l'espoir d'un accord final à l'automne.  

Des sources diplomatiques ont indiqué que les arguments américains avaient notamment été transmis à l'Allemagne, aux Pays-Bas et aux pays nordiques, mais les autorités des Etats membres concernés ont refusé de confirmer officiellement la démarche de Washington.  

Ces pays, ainsi que l'Irlande, avaient déjà été à l'origine de l'échec d'un projet similaire de taxe européenne sur le numérique, qui aurait eu pour conséquence une hausse des impôts payés en Europe par les géants américains des technologies comme Amazon, Google ou Facebook.  

Bien qu'il n'ait pas encore été rendu public, la Commission européenne insiste sur le fait que le projet de taxe serait conforme aux accords de l'OCDE et qu'il toucherait des milliers d'entreprises, y compris européennes. Il est destiné à contribuer au financement du plan de relance post-pandémie de 750 milliards d'euros de l'Union européenne. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.