Anne Hidalgo fait un nouveau pas vers la présidentielle

«Anne Hidalgo peut incarner ce que beaucoup d'électeurs de gauche attendent», a estimé Michael Delafosse, maire de Montpellier. (Photo, AFP)
«Anne Hidalgo peut incarner ce que beaucoup d'électeurs de gauche attendent», a estimé Michael Delafosse, maire de Montpellier. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Anne Hidalgo fait un nouveau pas vers la présidentielle

  • Dans une tribune publiée mercredi soir et intitulée «Nous c'est Anne!», des élus de gauche appellent l'édile parisienne à annoncer sa candidature à l'Elysée
  • Parmi ces soutiens, des maires socialistes de grandes villes, de villes moyennes et de villes rurales

PARIS: Une tribune de soutien de 200 élus pour la pousser à se présenter, un rassemblement en juillet à Villeurbanne : la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo fait un pas de plus vers la présidentielle de 2022.

Dans une tribune publiée mercredi soir et intitulée "Nous c'est Anne!", des élus de gauche appellent l'édile parisienne à annoncer sa candidature à l'Elysée en 2022. 

Parmi ces soutiens, des maires socialistes de grandes villes, de villes moyennes, de villes rurales, des parlementaires, des présidents de conseils départementaux et régionaux. 

"Il y a une appétence autour de cette potentielle candidature, et l'idée est d'en faire une évidence le moment venu", confirme le sénateur PS Patrick Kanner, qui a contribué à cette tribune.

Selon lui, après les régionales, qui "ont été plutôt une bonne séquence" pour le Parti socialiste, "on ne pouvait pas rester longtemps sans potentiel candidat".

"Cela fait plusieurs mois que nous travaillons, les maires, les élus (...) à la reconstruction d’une offre de gauche, du réel, qui agit, qui a fait sa conversion écologique mais qui n’a pas oublié ses fondamentaux", explique Mathieu Klein, le maire de Nancy. Anne Hidalgo "est capable d’incarner ces valeurs", estime-t-il.

"Anne Hidalgo peut incarner ce que beaucoup d'électeurs de gauche attendent ; concilier les enjeux écologiques, c'est une des maires les plus engagées sur le climat, mais aussi sociaux", comme "les salaires, le logement, le travail", renchérit Michael Delafosse, maire de Montpellier, sur franceinfo. 

Johanna Rolland, maire de Nantes, souligne aussi sa "clarté sur les sujets liés à la République", "son idée de partir des territoires", et de "s'ouvrir à la société civile". Pour elle, Anne Hidalgo a les qualités pour "rassembler la gauche et les écologistes".

Les sondages «montreront si ça a imprimé»

Le congrès du PS est prévu en septembre, mais il n'y a "pas d'agenda imposé", et Anne Hidalgo, qui n'est "pas favorable à une primaire", devrait prendre sa décision "à l'automne", explique son entourage, car "l'idée c'est de construire, que les choses montent". 

Et de voir si elle réussit à s'imposer dans les sondages, qui pour l'instant la créditent toujours de moins de 10% des intentions de vote? "Les sondages compteront pour une part, ils montreront si ça a imprimé", élude-t-on.

Mais Anne Hidalgo, "la mieux placée pour porter un projet alternatif de la gauche", est "une femme libre qui prendra sa décision en son for intérieur quand elle le voudra", insiste Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse.

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, au départ plutôt favorable à une candidature d'union de la gauche, possiblement derrière les écologistes, défend lui aussi désormais la candidature de la maire de Paris: "Elle est celle qui a montré par sa rigueur, la façon dont elle gère la plus grande ville de France, qu'elle pouvait être" la candidate du PS, disait-il début juin. 

La maire de Paris avait déjà esquissé plusieurs pas vers une candidature. Elle a entamé depuis février une série de déplacements en régions, qui l'ont menée dans une quinzaine de villes, de Nancy à Montpellier, en passant par Quimper, Rennes, Clermont-Ferrand ou l'Ardèche. Un tour de France destiné à donner une assise plus nationale à l'élue, qui peut souffrir d'un déficit de notoriété en dehors de Paris et de l'Ile-de-France. "On sent qu'il y a une attente sur le terrain", insiste Jean-François Debat.  

La maire de Paris va également rassembler, le 12 juillet à Villeurbanne, des élus et maires de gauche. Ce sera "une étape de travail sur le fond", a-t-elle expliqué mardi sur LCI, promettant "des propositions très anglées sur l'égalité sociale, le logement", mais aussi "la question du travail et du salaire", ou "l'écologie comme moteur de transformation économique". 

"La gauche a été très affaiblie en 2017. Les régionales, après les municipales, ont montré qu'elle était bien vivante, et que ça s'est incarné dans les territoires", explique le sénateur Rémi Féraud. "On est persuadé qu'il peut se passer quelque chose à gauche, mais avec les territoires, en étant porté par eux".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.