Une femme de 82 ans s'envolera avec Jeff Bezos dans l'espace le 20 juillet

Cette image publiée sur le compte Instagram de Jeff Bezos (@jeffbezos) et sur le site Web de Blue Origin le 1er juillet 2021 montre le moment où le fondateur d'Amazon et de Blue Origin, Jeff Bezos (L) annonce à Wally Funk (R) qu'elle s'envolera pour l'espace avec lui sur le premier vol humain de New Sheppard de Blue Origin. (Photo, AFP)
Cette image publiée sur le compte Instagram de Jeff Bezos (@jeffbezos) et sur le site Web de Blue Origin le 1er juillet 2021 montre le moment où le fondateur d'Amazon et de Blue Origin, Jeff Bezos (L) annonce à Wally Funk (R) qu'elle s'envolera pour l'espace avec lui sur le premier vol humain de New Sheppard de Blue Origin. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Une femme de 82 ans s'envolera avec Jeff Bezos dans l'espace le 20 juillet

  • Elle sera le quatrième passager de ce premier vol habité de la société de tourisme spatial, aux côtés du milliardaire, de son frère Mark Bezos, et du gagnant d'une mise aux enchères dont le nom n'a pas encore été révélé
  • « Ils m'ont dit que j'avais fait le travail mieux et plus vite que n'importe lequel des hommes », déclare Wally Funk dans une vidéo postée sur le compte Instagram de Jeff Bezos au moment de l'annonce

WASHINGTON :Une femme de 82 ans, Wally Funk, deviendra le 20 juillet la personne la plus âgée à voyager dans l'espace, en accompagnant le milliardaire Jeff Bezos lors du premier vol habité de la société de tourisme spatial Blue Origin.

"Invitée d'honneur", elle sera le quatrième passager à bord de la fusée New Shepard, a annoncé l'entreprise jeudi, aux côtés du milliardaire, de son frère Mark Bezos, et du vainqueur d'une mise aux enchères dont le nom n'a pas encore été révélé.

"Enfin!" s'exclame Wally Funk lorsqu'on lui annonce qu'elle deviendra alors astronaute, dans une vidéo publiée sur le compte Instagram du fondateur d'Amazon, où on la voit le prendre dans ses bras dans une explosion de joie.

Wally Funk était devenue la première inspectrice femme de l'agence américaine de l'aviation, la FAA. Pilote, elle cumule 19.600 heures de vol. 

Dans les années 60, elle a fait partie d'un programme privé appelé "Mercury 13", un groupe de 13 femmes ayant passé les mêmes tests que les astronautes masculins sélectionnés dans le cadre du programme Mercury de la Nasa pour envoyer les premiers Américains dans l'espace. 

Elle était alors la plus jeune a avoir réussi le programme.

"Ils m'ont dit que j'avais fait le travail mieux et plus vite que n'importe lequel des hommes", déclare Wally Funk dans la vidéo publiée en ligne. "Alors j'ai contacté la Nasa, quatre fois. J'ai dit que je voulais devenir astronaute. Mais personne ne voulait me prendre. Je ne pensais pas que j'irais là-haut un jour." 

"Personne n'a attendu aussi longtemps", a écrit Jeff Bezos dans sa publication. "Même en ayant réussi leur entraînement, le programme a été annulé, et aucune des treize (participantes) n'a volé" dans l'espace.

"Il est temps", a-t-il ajouté. "Bienvenue dans l'équipage, Wally."

La personne la plus âgée ayant voyagé dans l'espace jusqu'ici est l'astronaute américain John Glenn, qui avait volé en 1998 à l'âge de 77 ans, à bord de la navette spatiale Discovery. 

La première femme dans l'espace fut la Russe Valentina Terechkova en 1963, la première Américaine Sally Ride... en 1983.

Quelques minutes en apesanteur 

Début juin, Jeff Bezos avait annoncé qu'il serait lui-même membre du premier voyage de tourisme spatial de Blue Origin. Un troisième ticket a été mis aux enchères: le vainqueur, dont l'identité reste mystérieuse, a payé 28 millions de dollars pour y participer. 

La fusée de Blue Origin décollera le 20 juillet à la verticale et la capsule s'en séparera à environ 75 km de hauteur, continuant sa trajectoire jusqu'à dépasser les 100 km d'altitude -- la ligne de Karman, une ligne imaginaire qui marque selon la convention internationale le début de l'espace.

Les prestigieux passagers pourront alors flotter en apesanteur et observer la courbure de la Terre, durant quelques minutes seulement.

Puis la capsule entamera une chute libre pour revenir vers la Terre, et sera freinée par trois grands parachutes et des rétrofusées avant d'atterrir dans un désert de l'ouest du Texas.

Wally Funk a également acheté un billet pour voler dans l'espace à bord d'un vaisseau concurrent, celui de Virgin Galactic.

La compétition fait rage entre Blue Origin et cette société fondée par le milliardaire Richard Branson, elle aussi positionnée sur le créneau des vols courts de tourisme dans l'espace. 

Il avait été dit à Wally Funk "que la place d'une femme n'était pas dans l'espace", mais elle n'a "pas abandonné", avait tweeté M. Branson en 2019 en se félicitant qu'elle soit "une future astronaute de Virgin Galactic". 

Mais le Britannique s'est ici encore fait coiffer au poteau par l'entreprise de Jeff Bezos. M. Branson avait également annoncé qu'il embarquerait à bord de son vaisseau pour un voyage dans l'espace, mais à une date qui n'a pas encore été annoncée et dont il est très improbable qu'elle soit programmée avant le 20 juillet.

 


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com