Les pinceaux d'un Palestinien sur le mur de séparation israélien pour dénoncer l'occupation

L'artiste palestinien Taqi Spateen pose pour une photo devant sa peinture murale représentant un fusil de sniper sous le Dôme du Rocher de Jérusalem face à une caméra vidéo portant un casque de presse et un gilet pare-balles étiquetés "stress", sa dernière création sur le thème de la violence contre les journalistes couvrant le territoire du conflit israélo-palestinien, sur une section de la barrière de séparation controversée d'Israël à Bethléem le 30 juin 2021. (Photo, AFP)
L'artiste palestinien Taqi Spateen pose pour une photo devant sa peinture murale représentant un fusil de sniper sous le Dôme du Rocher de Jérusalem face à une caméra vidéo portant un casque de presse et un gilet pare-balles étiquetés "stress", sa dernière création sur le thème de la violence contre les journalistes couvrant le territoire du conflit israélo-palestinien, sur une section de la barrière de séparation controversée d'Israël à Bethléem le 30 juin 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

Les pinceaux d'un Palestinien sur le mur de séparation israélien pour dénoncer l'occupation

  • Son travail remplit notamment une grande partie de la portion du mur de séparation qui fait face à l'hôtel « Walled-Off », aménagé à Bethléem par l'artiste de rue Banksy et dont les fenêtres donnent à dessein sur ce symbole de l'occupation
  • Parmi les peintures de Taqi Spateen, un énorme portrait de George Floyd, l'Afro-américain tué en mai 2020 à Minneapolis, aux Etats-Unis, par le policier Derek Chauvin

BETHLEEM: Pour l'artiste palestinien Taqi Spateen, marcher le long du mur construit par Israël et séparant la Cisjordanie de l'Etat hébreu, est l'occasion de voir son exposition de graffitis dénonçant l'occupation israélienne.

Son travail remplit notamment une grande partie de la portion du mur de séparation qui fait face à l'hôtel « Walled-Off », aménagé à Bethléem par l'artiste de rue Banksy et dont les fenêtres donnent à dessein sur ce symbole de l'occupation.

Parmi les peintures de Taqi Spateen, un énorme portrait de George Floyd, l'Afro-américain tué en mai 2020 à Minneapolis, aux Etats-Unis, par le policier Derek Chauvin. 

« J'ai l'impression que (George Floyd, NDLR) est un Palestinien. Il s'agit des mêmes préoccupations que les nôtres », notamment la lutte contre le racisme, confie l'artiste à l'AFP, après avoir achevé son dernier graffiti, un fusil de tireur d'élite sous le Dôme du Rocher à Jérusalem, dont la partie orientale de la ville sainte a été annexée et est occupée par Israël depuis 1967. 

Pour le jeune homme de 32 ans, raconter avec ses pinceaux la vie sous occupation israélienne est vitale pour garantir que le monde n'oublie pas le conflit israélo-palestinien. 

La Cisjordanie, située à l'est d'Israël, est occupée depuis 1967. La bande de Gaza, à l'ouest, est elle sous blocus israélien depuis près de 15 ans.

Ces graffitis « transmettent l'image de la Palestine au monde », affirme l'artiste, après avoir passé quatre heures à peindre sous un soleil de plomb, au pied d'un mirador de l'armée israélienne.

« Mur de l'apartheid »

Israël a commencé à construire en 2002, en pleine Intifada (soulèvement palestinien, NDLR), ce qu'il appelle la « barrière de sécurité » censée le protéger des attaques venues de Cisjordanie, et devant atteindre à terme 712 km de long.

Pour le jeune homme de 32 ans, raconter avec ses pinceaux la vie sous occupation israélienne est vitale pour garantir que le monde n'oublie pas le conflit israélo-palestinien. 
Pour le jeune homme de 32 ans, raconter avec ses pinceaux la vie sous occupation israélienne est vitale pour garantir que le monde n'oublie pas le conflit israélo-palestinien. (Photo, AFP)

Pour les Palestiniens, cette barrière faite de barbelés, clôtures électriques et de murs de béton atteignant jusqu'à neuf mètres de haut est le « mur de l'apartheid », l'un des symboles les plus honnis de l'occupation.

Taqi Spateen, qui vit à Houssane, à l'ouest de Bethléem, a également représenté la star argentine de football Lionel Messi frappant un ballon à travers des chaînes. Une image inspirée par la décision de l'Argentine en 2018 d'annuler un match amical avec Israël, en raison du traitement réservé par l'État hébreu aux Palestiniens. 

L'artiste est sur le point de s'installer en résidence à Paris, où il souhaite réaliser une œuvre représentant un « brouillard » engloutissant la société palestinienne. 

Taqi dit s'inspirer en partie des images de gaz lacrymogènes lancés par les forces israéliennes pour réprimer les manifestations et les émeutes palestiniennes, ainsi que des photos de la poussière ayant recouvert Gaza après les raids israéliens sur l'enclave palestinienne en mai. 

Israël a rasé plusieurs bâtiments à Gaza au cours d'un conflit de 11 jours en mai, qui a également vu des Palestiniens de Gaza tirer des milliers de roquettes sur le territoire israélien. 

La « laideur » du mur, sa « présence et son impact énorme », sont autant de motivations pour l'artiste à continuer son oeuvre. 

« Le graffiti est un outil de résistance en Palestine », affirme-t-il.

 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com