L’Île aux mères de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, une ode à la maternité

Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et essayiste franco-tunisienne. (Photo fournie).
Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et essayiste franco-tunisienne. (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

L’Île aux mères de Fatma Bouvet de la Maisonneuve, une ode à la maternité

  • L’essayiste se lance cette fois dans la fiction, comme pour laisser libre cours à son imagination
  • La maternité, ce choix déterminant dans un projet de vie, a toujours intéressé Fatma Bouvet de la Maisonneuve

PARIS : Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue et essayiste franco-tunisienne, auteure du livre Une Arabe en France, publié en 2019 aux éditions Odile Jacob, vient de faire paraître L’Île aux mères (édition au Le Pont 9). Il s’agit de son premier roman.

Fervente lectrice depuis son plus jeune âge, Fatma Bouvet de la Maisonneuve aime les livres. Auteure de nombreux essais sur la santé des femmes, elle se lance cette fois dans la fiction, comme pour laisser libre cours à son imagination. «Écrire ce roman a été pour moi un vrai défi», nous confie-t-elle lors de notre rencontre. «Je voulais écrire un roman, cela me permettait d’être plus libre dans mes idées, dans la description des émotions, et, surtout, de montrer que la réalité de la vie n’a rien de logique, que les êtres humains font face à des inattendus et à des contradictions que l’on peut ressentir sur le plan émotionnel et intellectuel.»

La maternité, ce choix déterminant dans un projet de vie, a toujours intéressé Fatma Bouvet de la Maisonneuve, qui a peu à peu constaté que l’inconscient faisait ressurgir une histoire familiale qui la bouleverse.

Dans L’Île aux mères, la romancière aborde le sujet complexe du rapport des femmes avec la maternité. Le choix de la maternité est une source de bonheur, mais aussi de chagrin, de frustrations, voire de drames.

S’ouvrir aux autres

Sur une île paisible règne une atmosphère propice à adoucir les âmes – celle d’Ève, l’héroïne du roman, et celles des femmes qu’elle fréquente. Ce lieu idyllique permet à chacun des personnages de s’ouvrir aux autres. Dans cette atmosphère un peu hors du temps, des histoires intimes des différentes protagonistes, heureuses ou douloureuses, vont être racontées. Tous ces récits possèdent un point commun: le rapport à la féminité et à la maternité.

l'ile aux meres
Une photo de la couverture du livre L’Île aux mères (édition au Le Pont 9). (Photo fournie).

La maternité, ce choix déterminant dans un projet de vie, a toujours intéressé Fatma Bouvet de la Maisonneuve, qui a peu à peu constaté que l’inconscient faisait ressurgir une histoire familiale qui la bouleverse. «Le sujet de la maternité est venu vers moi consciemment et inconsciemment. Sur le plan philosophique, je suis très effrayée par l’idée de vouloir donner la vie à des êtres dont on ne maîtrise ni la destinée ni la mort. Cette question existentielle est effrayante», confie l’auteure à Arab News en français. «La femme donne la vie, mais ne la garantit pas. C’est ce paradoxe que les mères ont à surmonter et à accepter dans le cas de la perte d’un enfant», explique Karima, lectrice de L’Île aux mères.

L’auteure a ressenti le besoin de raconter l’intimité de femmes qui évoquent leur féminité sans tabou. Elle relate leurs peines, leurs plaisirs, leurs doutes et leurs craintes au sujet de la féminité et la maternité. «À travers mon métier de médecin psychiatre, en écoutant mes patientes et en observant tout ce qui se passe autour de moi, je constate que la réalité dépasse largement la fiction, notamment en termes de joie, de douleur ou de contradictions; des sentiments qui ne sont ni logiques, ni rationnels», souligne la romancière.

Libérer la parole

Selon l’auteure, la parole des femmes n’est ni écoutée ni prise au sérieux. Elles racontent leurs histoires intimes en comité restreint: à leurs amies, à la famille ou au médecin traitant. «J’ai choisi un lieu clos et intime pour libérer la parole de mes personnages, car ce qu’elles révèlent ne peut-être dit universellement», explique l’écrivaine, qui précise que son objectif est «de faire connaître ce lien si complexe qu’ont les femmes avec la maternité». Car ce lien est «spécifique» et «complexe» et il peut être la source «d’émotions extrêmes, passionnées, contradictoires, parfois illogiques». Fatma Bouvet de la Maisonneuve ajoute: «Je voulais rendre audible la parole des femmes, en rapport avec leur intimité, souvent source de souffrances que la société ne veut pas entendre.»

La vie de la mère de Victoria fait écho à celle des mères dont les enfants sont atteints de handicaps lourds comme l’autisme, la trisomie, ou encore les maladies rares ou orphelines.

Le lecteur découvre ces femmes très attachantes qui partagent leurs expériences de maternité ou de désir de maternité. Elles évoquent l’impact de ces questions sur leur intimité, leurs corps, leur féminité. Sur cette île de villégiature, les mères racontent à Ève de quelle manière elles ont été confrontées aux aléas de la vie et comment elles ont pu aider leurs enfants à traverser les épreuves, la maladie ou les échecs.

La vie de la mère de Victoria fait écho à celle des mères dont les enfants sont atteints de handicaps lourds comme l’autisme, la trisomie, ou encore les maladies rares ou orphelines.

Colomba, l’une des personnages du roman, a accepté la conversion de sa fille à l’islam. «Ce qui m’intéressait, c’était de savoir à quel point les familles peuvent être tolérantes face à des enfants qui se sont convertis si elles respectent leur foi, le fait qu’ils mangent halal, qu’ils fassent la prière… Colomba veut ainsi entrer dans la tête de sa fille pour essayer de comprendre en quoi son monde à elle est fascinant, car il ne s’agit pas seulement de religion: sa fille s’intéresse aussi aux sujets politiques, elle se pose des questions, notamment sur le désintérêt que porte l’Europe à l’actualité du Moyen-Orient», explique la romancière. La fille de Colomba, influencée par la mouvance rigoriste, permet à sa mère d’adopter une attitude plus vigilante vis-à-vis de la mouvance islamiste.

L’être humain modèle n’existe pas, la mère parfaite non plus. Les spécialistes alertent: «Le culte de la performance et de la perfection sont chez les femmes de fréquents éléments de souffrance psychique. On est humain et vivable que si l’on est imparfait »

La quête de la performance, un mythe?

Ces histoires vont-elles apaiser Ève et l’aider à franchir le pas vers la maternité? En racontant leurs vies, les héroïnes du roman suggèrent que, malgré tout, elles ne peuvent pas maîtriser les aléas: «Dans la vie, on ne sait pas où mettre la jauge pour avoir la certitude de bien faire. Car, dans la maternité, il y a facteur immuable qu’on appelle “la fatalité”, une fatalité qui se répète », nous révèle l’auteure.

Le lecteur le perçoit aussi. L’être humain modèle n’existe pas, la mère parfaite non plus. Les spécialistes alertent: «Le culte de la performance et de la perfection sont chez les femmes de fréquents éléments de souffrance psychique. On est humain et vivable que si l’on est imparfait », soutient-elle, précisant que son roman, au fond, délivre le massage suivant: «Quoi qu’on fasse, on le fait mal ou on le fait bien, mais on ne le saura jamais. Car les mères agissent et aiment leurs enfants instinctivement.» Pour elle, «la maternité est une métaphore de la vie».

Une première séance de dédicace a eu lieu le 26 juin prochain dans la libraire Le Bonheur de Montrouge, en région parisienne. Conquise par le style romanesque, Fatma Bouvet de la Maisonneuve a entamé l’écriture d’un second roman.


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.