Les agences de cybersécurité américaines et britanniques révèlent les méthodes de piratage russes

Les attaques par force brute impliquent la pulvérisation automatisée de sites grâce à l’utilisation de mots de passe potentiels qui finissent par permettre aux pirates d’en forcer l’accès. (Shutterstock).
Les attaques par force brute impliquent la pulvérisation automatisée de sites grâce à l’utilisation de mots de passe potentiels qui finissent par permettre aux pirates d’en forcer l’accès. (Shutterstock).
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

Les agences de cybersécurité américaines et britanniques révèlent les méthodes de piratage russes

  • Le directeur de la cybersécurité de la National Security Agency (NSA), Rob Joyce, déclare que la campagne est «probablement en cours à l'échelle mondiale»
  • L'ambassade de Russie à Washington dément l'implication d'agences gouvernementales russes dans des cyberattaques contre des agences gouvernementales américaines

WASHINGTON (Reuters): Les agences américaines et britanniques ont divulgué jeudi dernier les détails des méthodes de «force brute» qui, selon elles, ont été utilisées par les services de renseignement russes pour tenter de pénétrer dans les services cloud de centaines d'agences gouvernementales, de sociétés énergétiques et d'autres organisations.

Un avis publié par l'Agence de sécurité nationale des États-Unis précise que ces attaques ont été menées par des agents qui seraient liés au GRU, le service de renseignement militaire russe, qui a déjà été mêlé à des cyberattaques importantes à l'étranger ainsi qu’à des actions qui avaient pour objectif de perturber les élections américaines de 2016 et de 2020.

Dans un communiqué, le directeur de la cybersécurité de la National Security Agency (NSA), Rob Joyce, déclare que la campagne est «probablement en cours à l'échelle mondiale».

Les attaques par force brute impliquent la pulvérisation automatisée de sites grâce à l’utilisation de mots de passe potentiels qui finissent par permettre aux pirates d’en forcer l’accès. L'avis exhorte les entreprises à adopter des méthodes de bon sens préconisées depuis longtemps par les experts: une «cyberhygiène» qui comprend l'utilisation, par exemple, de l'authentification multifactorielle (fait d’identifier un utilisateur en validant au moins deux éléments qui garantissent son identité, NDLR) et de mots de passe forts.

Publié alors que déferle une vague dévastatrice d'attaques de logiciels d’extorsion contre des gouvernements et des infrastructures phares, l'avis ne révèle pas l’identité précise des cibles de la campagne ni son objectif présumé; il se borne à préciser que les pirates ont visé des centaines d'organisations dans le monde.

La NSA affirme que des agents liés au GRU ont tenté de pénétrer dans les réseaux à l'aide de l’application Kubernetes, un outil open source développé à l'origine par Google et destiné à gérer les services cloud, au moins depuis la seconde moitié de l’année 2019 et jusqu'au début de cette année. Alors qu'une «majorité» des tentatives d'effraction ciblait des organisations qui utilisaient les services cloud 365 de Microsoft Office, les pirates se sont également attaqués à d'autres fournisseurs de cloud et à des serveurs de messagerie, rapporte la NSA.

Les États-Unis accusent depuis longtemps la Russie d'utiliser et de tolérer des cyberattaques dans le but d’espionner, de faire circuler de fausses informations et de perturber des gouvernements et des infrastructures importantes.

L'ambassade de Russie à Washington dément «strictement», jeudi dernier, l'implication d'agences gouvernementales russes dans des cyberattaques contre des agences gouvernementales américaines ou des entreprises privées.

Dans un communiqué publié sur Facebook, l'ambassade précise: «Nous espérons que la partie américaine renoncera à cette pratique qui consiste à porter des accusations infondées et se concentrera sur un travail professionnel avec des experts russes pour renforcer la sécurité internationale de l'information.»

Joe Slowik, chargé d’analyser les menaces au sein de la société de surveillance de réseau Gigamon, indique en outre que l'activité décrite par la NSA jeudi dernier montre que la technique élaborée par le GRU pour s’introduire dans les réseaux est déjà répandue. Il précise que cela semble coïncider avec les rapports du ministère de l'Énergie sur les tentatives d'intrusion par force brute à la fin de 2019 et au début de 2020, qui ciblaient les secteurs de l'énergie et du gouvernement américains. Apparemment, ce dernier est au courant de ces pratiques depuis un certain temps.

Slowik explique que l'utilisation de Kubernetes «est certainement un peu singulière, même si, en soi, elle ne semble pas inquiétante». Il affirme que la méthode de la force brute et le mouvement latéral à l'intérieur des réseaux décrits par la NSA sont couramment utilisés par les pirates informatiques soutenus par l'État ainsi que par les gangs criminels de logiciels d’extorsion, qui permettent au GRU de se fondre avec d'autres acteurs.

John Hultquist, vice-président de la société Mandiant, spécialisée dans l’analyse de la cybersécurité, qualifie l'activité décrite dans l'avis de «collecte de routine contre les décideurs politiques, les diplomates, l'armée et l'industrie de la défense».

«Cela permet de rappeler que le GRU reste une menace imminente, ce qui est particulièrement important compte tenu des prochains Jeux olympiques, un événement qu'il pourrait bien tenter de perturber», fait savoir Hultquist dans un communiqué.

Le FBI et la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency ont suivi ce conseil, tout comme le National Cyber Security Center de Londres.

Ce n’est pas la première fois que des responsables américains relient le GRU à une série de piratages.

En 2018, le bureau du conseil spécial Robert Mueller avait ainsi inculpé douze officiers du renseignement militaire en raison d’un piratage de courriels du Parti démocrate. Ces messages avaient été ensuite publiés par WikiLeaks dans le but de nuire à la campagne présidentielle de Hillary Clinton et de favoriser la candidature de Donald Trump.

Plus récemment, durant l'automne dernier, le ministère de la Justice a fait savoir que des accusations ont été portées contre des agents du GRU dans le cadre des cyberattaques qui visaient une élection présidentielle française, les Jeux olympiques d'hiver, en Corée du Sud, et des entreprises américaines.

Contrairement au Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie (SVR), dénoncée pour la campagne de piratage de SolarWinds, qui veille à ne pas être détectée dans ses cyberopérations, le GRU a mené les cyberattaques les plus dévastatrices jamais enregistrées. L’une d’elles a été menée sur le réseau électrique ukrainien; une autre a causé plus de 10 milliards de dollars (1 dollar = 0,85 euro) de pertes dans le monde en 2017 via le virus NotPetya.

Des agents du GRU ont également été impliqués dans la propagation de la désinformation liée à la pandémie du coronavirus, selon des responsables américains. En outre, une évaluation du renseignement américain, au mois de mars dernier, indique que le GRU a essayé de surveiller des personnes impliquées dans la politique américaine en 2019 et en 2020 et qu’il a organisé une campagne d’hameçonnage contre des auxiliaires de la société énergétique ukrainienne Burisma. Ces derniers étaient susceptibles de recueillir des informations préjudiciables au président américain, Joe Biden, dont le fils avait siégé au conseil d'administration de Burisma.

Au mois d’avril, l'administration Biden a sanctionné la Russie après l'avoir liée à l'ingérence électorale et à la violation de SolarWinds.


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
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  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
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  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.


Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
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  • L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias
  • Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis

NEW YORK: Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat.

L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias.

Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.

Sa victoire a été accueillie par des cris de joie et parfois les larmes de ses partisans réunis dans une grande salle rococo des années 1920 du centre de Brooklyn.

"En cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière", leur a lancé le jeune élu, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".

L'ancien président démocrate Bill Clinton, dont M. Cuomo a fait partie de l'administration, a souhaité au vainqueur de "transformer l'élan de (sa) campagne" pour construire "un New York meilleur, plus juste et plus abordable".

"L'avenir s'annonce un peu meilleur", a commenté pour sa part Barack Obama, évoquant les différentes victoires démocrates de la soirée.

Participation record 

Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l'une de ses nouvelles bêtes noires, a lui aussi rapidement réagi. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, il a cité des "sondeurs" anonymes affirmant que les défaites républicaines étaient dues à la paralysie budgétaire -- le  "shutdown" -- et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne. En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".

Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, l'élu du Queens à l'Assemblée de l'Etat de New York n'a jamais, depuis lors, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.

Signe de l'engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis près de 60 ans.

Né en Ouganda dans une famille d'intellectuels d'origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à sept ans et naturalisé en 2018, Zohran Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.

Si Donald Trump l'a qualifié de "communiste", ses propositions -- encadrement des loyers, bus et crèches gratuits -- relèvent plutôt de la social-démocratie.

Autres victoires démocrates 

Très populaire auprès des jeunes, le futur maire a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique, "des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités", selon le politologue Costas Panagopoulos.

"Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée", a prédit Andrew Cuomo avant le verdict mardi, insistant, comme il l'a fait durant toute la campagne, sur l'inexpérience de son adversaire.

Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s'il était élu, en s'opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.

Voisin de New York, l'Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli. L'Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l'écart.

Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.

Enfin, les Californiens ont approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates, qui cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.