«Faut pas que ça se voie»: à Cannes, l'exploit invisible des éboueurs durant le festival

Une femme marche sur la Croisette à Cannes, sur la Côte d'Azur, dans le sud de la France, le 12 mai 2020. (Photo, AFP)
Une femme marche sur la Croisette à Cannes, sur la Côte d'Azur, dans le sud de la France, le 12 mai 2020. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 12 juillet 2021

«Faut pas que ça se voie»: à Cannes, l'exploit invisible des éboueurs durant le festival

  • «Quand on voit marqué 3 000 euros sur la boîte à chaussures, on a envie de la garder même s'il n'y a plus les chaussures dedans!»
  • Pour les restaurants de plage, les poubelles sont ramassées non plus deux, mais trois fois par jour

CANNES: Ils ne signent pas d'autographe, boivent peu de champagne et montent rarement les marches malgré un physique à la Rambo pour certains: durant le festival, les agents de Cannes font des exploits pour gérer l'important surplus d'ordures.

"Le retour du festival, c'est toujours un challenge. (...) Notre travail doit être fait presque sans qu'on nous voie, nous et les poubelles, il faut aller très vite", résume Lakhdar Drafi, 27 ans à la collecte et presque autant de festivals de Cannes à son actif.

Pendant 11 jours, il enchaîne les heures en tenue jaune fluo, slalomant à l'arrière de la benne dans "le rush de la Croisette", escorté par moments par la police dans la circulation soudain très dense générée par l'afflux de festivaliers - environ 40 000 en temps normal, probablement moins cette année pour cette édition encore marquée par la pandémie de Covid-19.

Dans les bureaux de l'agglomération de Cannes Lérins, Michel Tani, directeur général des services calcule : sur 11 jours, les agents collectent environ 1 354 tonnes de déchets et le festival en rajoute environ 840, notamment dans les bacs à verre où plus du double de bouteilles vides vient s'amonceler.

Tout confondu, verre, emballages, ordures ménagères, le grand rendez-vous des cinéphiles du monde entier produit "l'équivalent de 42 semi-remorques d'ordures supplémentaires ou de 120 conteneurs à la queue leu leu", indique-t-il.

Pour le personnel, l'intensité du travail redouble, les congés ne sont pas autorisés. Au bataillon habituel de 200 ripeurs, balayeurs ou conducteurs de camions et d'engins de nettoyage se greffe un renfort de saisonniers, et des camions sont loués en plus. 

Pour les restaurants de plage, les poubelles sont ramassées non plus deux, mais trois fois par jour. Des tournées à pied ou à scooter sont ajoutées pour déjouer les embouteillages et l'évacuation des conteneurs au pied des grands hôtels est réglé au quart d'heure près.

«Rincés»

Il faut aussi souvent rectifier le tir. "Souvent, c'est même pas que ça déborde, mais les gens, au lieu d'ouvrir le bac, laissent à côté pour pas s'embêter ou pour pas toucher le bac", poursuit le ripeur de 46 ans, témoin aussi des excès du festival, ses élégances et son déluge de luxe. 

Si aucun trésor n'a jamais surgi des poubelles, il n'est pas rare de tomber sur des emballages aussi beau que leur contenu: "Quand on voit marqué 3 000 euros sur la boîte à chaussures, on a envie de la garder même s'il n'y a plus les chaussures dedans!"

Levé vers 03H30, il lui faut aussi éconduire les fêtards qui prétendent jouer les acrobates derrière la benne: "Vous dites +non, monsieur, vous n'avez pas le droit+", raconte Lakhdar Drafi, qui s'est déjà entendu répondre: "+Mais si, allez, je donne 50 euros!+"

"L'ambiance est vraiment différente", ajoute-t-il assurant qu'il "aime travailler dans le dur".

"Ca leur plaît, mais faudrait pas que ça dure trois semaines. Au bout de quinze jours, ils sont rincés!", confirme son directeur Christophe Gerbier. "Cette année, notre inquiétude c'est d'avoir double feu, les vacanciers et les festivaliers en même temps, c'est une première".

A la déchetterie, quand les hommes rentrent se changer, une compétition non officielle et sans palme d'or s'improvise entre collègues, "un petit challenge entre nous", selon Lakhdar Drafi qui consiste à comparer le tonnage soulevé par chacun. 

"On fait des heures supplémentaires donc, pour ceux qui sont volontaires, on gagne un peu plus", ajoute-t-il, pas mécontent non plus d'obtenir aussi parfois des places pour des projections qu'il utilise ou cède à ses enfants.

"La dernière fois, ça remonte à il y a quatre ans. Ca m'a bien plu de passer de l'autre côté. J'avais monté les marches avec mon épouse, pas en gilet jaune, ni en smoking, mais bien habillé quand même et mon épouse a plus apprécié la montée des marches que le film!", s'amuse-t-il. 

Dans son portable, il conserve précieusement un selfie avec Jean-Claude Van Damme, un acteur qui comme lui a fait sa carrière à la force de ses muscles.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.