Australie: Facebook menace d'empêcher le partage d'articles

Un logo d'application Facebook est affiché sur un smartphone à Arlington, en Virginie, le 25 mars 2020. (Olivier DOULIERY / AFP)
Un logo d'application Facebook est affiché sur un smartphone à Arlington, en Virginie, le 25 mars 2020. (Olivier DOULIERY / AFP)
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Publié le Mardi 01 septembre 2020

Australie: Facebook menace d'empêcher le partage d'articles

  • (…) un projet de "code de conduite contraignant" qui obligerait les géants qui dominent l'internet, au premier rang desquels Google et Facebook, à rémunérer les médias australiens, en grandes difficultés financières, pour leurs contenus
  • Cette proposition de loi « méconnaît la dynamique de l'internet et causera des dommages aux organes de presse que le gouvernement tente de protéger », a affirmé Will Easton, directeur général de Facebook dans la région

SYDNEY : Facebook a menacé mardi d'empêcher les utilisateurs et les médias australiens de partager des articles en cas d'adoption du projet de loi visant à contraindre les géants du numérique à rémunérer les contenus fournis par les organes de presse.

Les Australiens n'auraient ainsi plus le droit de relayer sur Facebook ou Instagram des informations nationales ou internationales, a indiqué la firme américaine, affirmant que cette décision est "la seule manière de se protéger contre une conséquence qui défie toute logique".

Canberra a dévoilé fin juillet un projet de "code de conduite contraignant" qui obligerait les géants qui dominent l'internet, au premier rang desquels Google et Facebook, à rémunérer les médias australiens, en grandes difficultés financières, pour leurs contenus.

Ce code prévoit également la transparence des algorithmes utilisés pour élaborer l'ordre d'apparition des contenus ainsi que des pénalités atteignant plusieurs millions d'euros en cas d'infraction.

Cette proposition de loi "méconnaît la dynamique de l'internet et causera des dommages aux organes de presse que le gouvernement tente de protéger", a affirmé Will Easton, directeur général de Facebook dans la région.

"Le plus déroutant, c'est que cela obligerait Facebook à rémunérer les groupes de presse pour le contenu qu'ils placent volontairement sur nos plateformes et à un prix ignorant la valeur financière que nous leur apportons", a-t-il déploré dans un communiqué. 

Il a également accusé le gendarme australien de la concurrence (ACCC), à l'origine de ce code, d'avoir "ignoré des faits importants" lors du processus de consultation qui a pris fin lundi. "L'ACCC suppose que c'est Facebook qui profite le plus de sa relation avec les groupes de presse alors qu'en réalité c'est l'inverse", a-t-il estimé.

"Les informations représentent une fraction de ce qu'ils voient sur leur +news feed+ (fil d'infos) et ce n'est pas une importante source de revenus pour nous", selon M. Easton.

Selon lui, Facebook a généré 2,3 milliards de clics sur les sites internet australiens au cours des cinq premiers mois de 2020, soit 200 millions de dollars australiens (126,5 millions d'euros). 

Il a par ailleurs indiqué que la firme avait préparé le lancement en Australie de "Facebook News", un fil d'actualités alimenté par des journalistes professionnels.

"Au lieu de cela, on nous laisse le choix entre retirer complètement les informations ou accepter un système permettant aux groupes de presse de nous faire payer autant de contenu qu'ils le souhaitent à un prix sans limites précises", a-t-il ajouté.

Google a également contre-attaqué en créant des "pop-ups" sur les moteurs de recherche affirmant "que la manière dont les Australiens utilisent Google est menacée" et en incitant les "youtubers" du monde entier à se plaindre auprès des autorités australiennes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.