En Syrie, l'énergie solaire pour charger son portable ou planter des tomates

"Chaque foyer a acheté deux ou trois panneaux, de quoi couvrir la consommation domestique pour le réfrigérateur, la machine à laver, l'éclairage".(AFP)
"Chaque foyer a acheté deux ou trois panneaux, de quoi couvrir la consommation domestique pour le réfrigérateur, la machine à laver, l'éclairage".(AFP)
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Publié le Dimanche 04 juillet 2021

En Syrie, l'énergie solaire pour charger son portable ou planter des tomates

  • Les panneaux en silicium sont visibles partout dans cette province: sur les toits terrasses des grandes villes et même près des tentes de fortune dans les camps de déplacés informels
  • Synonyme d'énergie propre, c'est surtout un moyen efficace et relativement peu cher de s'alimenter en électricité, à la campagne, dans les maisons, voire dans des hôpitaux

KILLI, Syrie: Au milieu des champs de tomates et de citrouilles trônent d'imposants panneaux photovoltaïques installés par Khaled Moustafa et ses camarades agriculteurs dans le nord-ouest de la Syrie. A Idleb, la guerre est venue donner un coup de pouce à l'énergie solaire.

Les panneaux en silicium sont visibles partout dans cette province: sur les toits terrasses des grandes villes et même près des tentes de fortune dans les camps de déplacés informels.

Synonyme d'énergie propre, c'est surtout un moyen efficace et relativement peu cher de s'alimenter en électricité, à la campagne, dans les maisons, voire dans des hôpitaux.

"On utilisait des générateurs fonctionnant au diesel, mais c'était un calvaire avec les pénuries et la hausse des prix: on a opté pour l'énergie solaire", confie à l'AFP Khaled Moustafa, agriculteur du village de Killi.

Derrière lui, au milieu des champs, des panneaux photovoltaïques sont fixés sur des structures en métal tournantes pouvant suivre la trajectoire du soleil.

Pour environ 4 000 dollars (3 370 euros), sa coopérative regroupant près de 20 agriculteurs a investi en 2019 dans 200 panneaux, dit-il.

L'électricité fait fonctionner les pompes d'irrigation et permet d'arroser au moins trois hectares de la coopérative. Elle permet aussi de puiser l'eau d'un puits revendue au village, selon lui.

"Même si le réseau électrique est rétabli, l'énergie solaire restera moins chère", estime M. Moustafa.

Alternative viable

Comme ailleurs en Syrie, la guerre qui a débuté en 2011 n'a pas épargné le réseau électrique d'Idleb, province dominée par des jihadistes et des rebelles.

Les habitants se sont rabattus sur des générateurs de quartier onéreux, quand ils n'ont pas leur propre générateur à la maison. Mais en raison des pénuries, le carburant coûte de plus en plus cher.

Dans toute la Syrie, "depuis que les affrontements armés ont diminué et que la plupart du pays est plus stable, la production d'énergie solaire a augmenté", confirme le bureau pour la Syrie du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Cette source d'énergie "constitue une alternative viable dans le contexte syrien", explique l'agence, pointant du doigt "l'excellent rayonnement solaire", à l'heure où "une grande partie du réseau électrique est détruite en milieu urbain et rural".

Un coup de pouce, dans un pays où "pas moins de 90% des Syriens n'ont pas accès à une alimentation électrique stable et continue", selon une estimation citée par le PNUD.

Dans les zones du régime aussi, les particuliers voire des institutions publiques telle les universités ont recours à des panneaux solaires. Le secteur privé a également lancé plusieurs projets dans ce domaine.

Dans un quartier d'Al-Dana, ville d'Idleb, les panneaux photovoltaïques s'alignent à perte de vue sur les toits.

"Les ventes ont augmenté de 300% entre 2018 et 2021", confie à l'AFP Abdelhakim Abdelrahmane, dans sa boutique où il vend des panneaux photovoltaïques importés de Turquie, d'Allemagne ou de Chine.

Il impute cette augmentation aux projets agricoles qui requièrent a minima "100 panneaux, voire parfois 500".

Réfrigérateur et ventilateur

Dans son petit appartement aux murs en béton nu, Zakariya Sinno allume son ventilateur au plafond et active une sono, illustrant la capacité de ses trois panneaux.

"Chaque foyer a acheté deux ou trois panneaux, de quoi couvrir la consommation domestique pour le réfrigérateur, la machine à laver, l'éclairage", explique le quadragénaire.

Un sondage réalisé par un groupe de chercheurs auprès de 120 foyers dans des régions du nord de la Syrie (Idleb et Aza) a permis de déterminer que 8% d'entre eux utilisaient l'énergie solaire comme source principale d'électricité.

Ils sont un tiers à utiliser des panneaux en complément d'une autre source énergétique, notamment pour s'éclairer, faire fonctionner un téléviseur, charger les portables, selon cette étude publiée en 2020 par la revue universitaire Education and conflict de l'université britannique UCL.

Des hôpitaux ont aussi recours à cette technologie, en complément de générateurs.

Depuis 2017, l'initiative Syria Solar, lancée par l'ONG UOSSM (Union des organisations de secours et soins médicaux), a permis d'installer 480 panneaux solaires sur un premier hôpital, puis 300 autres sur un second. Elle a fourni une assistance technique à une quarantaine de centres de soins qui ont suivi la même voie.

"Avec l'énergie solaire, vous pouvez couvrir de 30 à 40% de la consommation énergétique de l'hôpital", explique à l'AFP le fondateur de Syria Solar, Talal Kanaan.

En cas de pannes de carburant, dit-il, le système peut suffire à alimenter les "départements sensibles de l'hôpital, à savoir les soins intensifs, les salles d'opération et les services d'urgence".


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com