Le pire incendie à Chypre maîtrisé après deux jours de lutte contre les flammes

Des arbres brûlent dans une forêt sur les pentes de la chaîne de montagnes Troodos, alors qu'un incendie géant fait rage sur l'île méditerranéenne de Chypre (AFP)
Des arbres brûlent dans une forêt sur les pentes de la chaîne de montagnes Troodos, alors qu'un incendie géant fait rage sur l'île méditerranéenne de Chypre (AFP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Le pire incendie à Chypre maîtrisé après deux jours de lutte contre les flammes

  • «L'incendie a été totalement maîtrisé lundi à 08H00», a-t-il précisé, mais vu son ampleur, une importante présence de pompiers a été maintenue dans le secteur en cas d'une possible reprise des feux
  • Des bombardiers d'eau ont été envoyés par Israël et la Grèce, alors les forces britanniques stationnées sur deux bases souveraines dans l'île, ont participé aux opérations pour éteindre les flammes

NICOSIE : Un énorme incendie qui a ravagé des pans entiers du massif forestier du Troodos à Chypre et fait quatre morts est "entièrement sous contrôle", ont annoncé lundi les autorités près de 48 heures après le déclenchement du pire sinistre depuis des décennies sur cette île méditerranéenne.

Le feu, déclenché samedi après-midi dans la localité d'Arakapas près de Limassol (sud) et attisé par la chaleur caniculaire et les vents, s'est propagé à huit autres localités, a indiqué le département des Forêts dans un communiqué.

"L'incendie a été totalement maîtrisé lundi à 08H00", a-t-il précisé, mais vu son ampleur, une importante présence de pompiers a été maintenue dans le secteur en cas d'une possible reprise des feux.

Quatre travailleurs égyptiens ont été tués, brûlés par les flammes alors qu'ils tentaient de prendre la fuite dans le village d'Odos, au nord de la région portuaire de Limassol. Des dizaines de maisons et de propriétés privées ont été détruites.

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«L'incendie a été totalement maîtrisé lundi à 08H00»

Un homme de 67 ans, soupçonné d'avoir involontairement provoqué l'incendie à côté du village d'Arakapas, a été interpellé et placé en détention pendant huit jours. Un témoin l'aurait vu quitter les lieux dans sa voiture au moment du déclenchement de l'incendie, selon la police.

Face à l'ampleur de l'incendie qualifié de "cauchemar" et de "tragédie", les autorités chypriotes ont appelé à l'aide des pays européens et Israël, pays dont les côtes sont distantes de quelque 200 km de Chypre.

Des bombardiers d'eau ont été envoyés par Israël et la Grèce, alors les forces britanniques stationnées sur deux bases souveraines dans l'île, ont participé aux opérations pour éteindre les flammes.

Enquête

Le feu a embrasé le flanc méridional du massif, principal poumon vert de ce petit pays membre de l'Union européenne qui connaît de fréquents feux de forêt durant la période de sècheresse estivale, et subit des canicules de plus en plus marquées.

Dans les zones où le feu a été maîtrisé, des troncs d'arbres calcinés chancèlent sur un parterre de cendres. Quelques nuages de fumée blanche s'élèvent encore au-dessus des foyers tout juste éteints.

Près du village d'Ora, non loin du lieu de déclenchement de l'incendie, un élevage de plus de 50 000 poulets a été décimé par les fumées, selon des employés qui habitent en face de l'exploitation du groupe Paradisiotis.

Dans le centre de gestion de crise dans le village de Vavatsinia, non loin d'Ora, le président Nikos Anastasiades a évoqué "une tragédie" et promis une enquête approfondie.

"C'était un cauchemar, un enfer. Les flammes cernaient tout le village", a dit Akis Giorgiou, 45 ans, resté dans son village d'Arakapas malgré le feu.

Ces derniers jours, les températures ont largement dépassé les 40 degrés celsius dans l'île, située dans le sud-est du bassin méditerranéen et où la période de sécheresse estivale court traditionnellement de juin à octobre, sous des températures caniculaires.

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«C'était un cauchemar, un enfer. Les flammes cernaient tout le village»

Flancs noircis

Un état des lieux et l'enregistrement des maisons et propriétés endommagées pour des indemnisations a déjà commencé, selon les autorités.

Du secteur du massif du Troodos, il ne reste que des cendres brûlantes et des arbres calcinés sur les flancs noircis des montagnes.

A Arakapas, les habitants sont revenus constater les dégâts.

"J'ai pleuré tout le long de la route en découvrant les paysages", a raconté dimanche Andria, 30 ans, originaire du village: "J'ai eu très peur et je suis toujours sous le choc."

Sur le trajet, le noir couleur charbon a remplacé le jaune des herbes sèches. De nombreux oliviers, emblématiques de l'île, ne sont plus que des squelettes.

Dans le village d'Ora, les habitants sont encore sous le choc. "Tout est devenu noir. On ne pouvait plus respirer. Le maire du village nous a dit +Partez, partez, partez+", a raconté en pleurs Elpida Papastylianou.

 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.