Virus: la Norvège repousse sa réouverture totale à cause du variant Delta

Une infirmière prépare une seringue avec un vaccin contre le  coronavirus (Covid-19) en Norvège (photo d'archives) (AFP)
Une infirmière prépare une seringue avec un vaccin contre le coronavirus (Covid-19) en Norvège (photo d'archives) (AFP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Virus: la Norvège repousse sa réouverture totale à cause du variant Delta

  • La Norvège, où l'épidémie de Covid-19 est largement sous contrôle, avait amorcé le 18 juin la troisième phase de son plan de levée des restrictions qui en compte quatre
  • Quelque 63,6% de la population adulte a reçu au moins une première dose de vaccin anti-Covid en Norvège

OSLO : La Norvège a remis lundi "à fin juillet, début août" au plus tôt la levée quasi-totale de ses restrictions sanitaires afin de se prémunir contre une éventuelle quatrième vague de la pandémie de Covid-19 due au variant Delta.

"L'évolution reste positive", a déclaré lors d'une conférence de presse la Première ministre Erna solberg, mais "nous choisissons d'attendre de voir comment (...) le variant Delta affecte la situation".

"Le risque d'une réouverture trop rapide est, entre autres, que le variant Delta puisse générer une quatrième vague au sein de la partie de la population qui n'est pas vaccinée, dans les groupes (de personnes) qui n'ont reçu qu'une seule dose et les groupes vulnérables avec un système immunitaire affaibli", a-t-elle expliqué.

La Norvège, où l'épidémie de Covid-19 est largement sous contrôle, avait amorcé le 18 juin la troisième phase de son plan de levée des restrictions qui en compte quatre, et aurait pu en théorie s'engager dans la dernière étape - une quasi-normalisation - de façon imminente.

Mais le gouvernement a donc choisi de se donner plus de temps face à la propagation du variant Delta, particulièrement contagieux, qui, selon Mme Solberg, pourrait devenir dominant dans le pays "d'ici à quelques semaines".

"Il est important de freiner ce développement", a affirmé la cheffe du gouvernement.

Quelque 63,6% de la population adulte a reçu au moins une première dose de vaccin anti-Covid en Norvège.

Le pays scandinave, qui compte 5,4 millions d'habitants, n'utilise que les vaccins à ARN messager (Pfizer/BioNTech et Moderna) dans son programme de vaccination.

Il a renoncé au vaccin AstraZeneca et réserve celui de Johnson & Johnson aux seuls volontaires (dans des cas spécifiques) à cause des effets secondaires rares mais graves que ces vaccins peuvent provoquer.

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la Norvège affiche un taux d'incidence du virus de 47,32 nouveaux cas pour 100 000 habitants au cours des 15 derniers jours, avec une mortalité très faible.

 

 


La Finlande signe la déclaration franco-saoudienne sur la Palestine

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise. (AFP)
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  • Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien
  • "La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date

HELSINKI: La Finlande a annoncé vendredi qu'elle signait la déclaration franco-saoudienne sur une solution à deux Etats, mais sans s'engager sur une date de reconnaissance d'un Etat palestinien.

"Le processus mené par la France et l'Arabie Saoudite est l'effort international le plus important depuis des années pour créer les conditions d'une solution à deux États", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Elina Valtonen sur X.

Le gouvernement finlandais est divisé sur la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le parti des Finlandais, d'extrême droite, ainsi que les Chrétiens démocrates, sont par exemple contre une reconnaissance de l'Etat palestinien.

"La Finlande s'engage à reconnaître l'État de Palestine à un moment donné dans le futur", a ajouté la ministre devant des journalistes, sans cependant donner de date.

Le président finlandais Alexander Stubb avait annoncé début août être prêt à reconnaître l'Etat de Palestine si une proposition en ce sens lui était faite par le gouvernement. Le chef de l'Etat est doté de pouvoirs limités et dirige la politique étrangère en étroite coopération avec le gouvernement.

De nombreux pays, dont la France et le Royaume-Uni, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de la 80e Assemblée générale de l'ONU en septembre.

L'adoption de la déclaration franco-saoudienne par la Finlande "est conforme au rapport du gouvernement finlandais sur la politique étrangère et de sécurité de la Finlande, qui a été adopté à l'unanimité par le Parlement", a ajouté la ministre finlandaise.

La présidente des démocrates-chrétiens, ministre de l'Agriculture et des Forêts Sari Essayah, a indiqué sur X qu'elle avait fait part de son opinion divergente avec cette décision lors de la réunion du comité ministériel de la politique étrangère et de sécurité.

Ce comité chargé des questions de politique étrangères réunit le président finlandais, le Premier ministre et des membres du gouvernement.


Négociations à Doha entre l'UE et l'Iran sous la menace de sanctions

Sur cette photo collective diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le chef de cabinet du président iranien Mohsen Haji-Mirzaei (au centre) assiste à une réunion entre les présidents iranien et russe en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, le 1er septembre 2025. (AFP)
Sur cette photo collective diffusée par l'agence d'État russe Sputnik, le chef de cabinet du président iranien Mohsen Haji-Mirzaei (au centre) assiste à une réunion entre les présidents iranien et russe en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, le 1er septembre 2025. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, réunis au sein du groupe dit E3, ont indiqué être prêts à abandonner les nouvelles sanctions si l'Iran répond aux préoccupations soulevées par son programme nucléaire
  • Signé en juillet 2015 par l'E3, l'Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie - sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran - l'accord suspendait diverses sanctions économiques prises par l'ONU

DOHA: La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas s'est entretenue jeudi à Doha avec le ministre iranien des Affaires étrangères pour tenter de trouver une solution négociée à la question du programmme nucléaire de Téhéran, alors que la menace de sanctions se rapproche.

La rencontre a eu lieu alors que les puissances européennes ont laissé la semaine dernière un mois à Téhéran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter le rétablissement de sanctions faute de mise en oeuvre d'un accord conclu en 2015.

"Mme Kallas a rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi à Doha pour discuter des efforts pour atteindre une solution négociée à la question du nucléaire iranien", a indiqué un responsable de l'UE sous le couvert de l'anonymat.

"Les discussions se sont concentrées sur une série de questions, dont l'accès des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique aux sites nucléaires iraniens et le sort des stocks iraniens d'uranium hautement enrichi", a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, réunis au sein du groupe dit E3, ont indiqué être prêts à abandonner les nouvelles sanctions si l'Iran répond aux préoccupations soulevées par son programme nucléaire.

Signé en juillet 2015 par l'E3, l'Iran, les Etats-Unis, la Chine et la Russie - sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran - l'accord suspendait diverses sanctions économiques prises par l'ONU en échange d'une réduction des activités de Téhéran dans le domaine nucléaire.

Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s'en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions.

Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, notamment sur l'enrichissement d'uranium.

Sous son second mandat commencé le 20 janvier, le milliardaire républicain avait commencé à renouer le dialogue avec l'Iran, avant qu'Israël ne le convainque de l'aider à frapper les installations nucléaires iraniennes lors d'une guerre de 12 jours en juin.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran nie et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.


Ukraine: "prêts" sur les garanties de sécurité, les Européens vont tester les engagements de Trump

Le président français Emmanuel Macron (C,D) tient une réunion de travail avec le président ukrainien au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 3 septembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron (C,D) tient une réunion de travail avec le président ukrainien au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 3 septembre 2025. (AFP)
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  • Réunis à Paris autour d’Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, les alliés européens de l’Ukraine actent leur volonté de garantir la sécurité de Kiev, tout en pressant les États-Unis de formaliser leur propre engagement
  • Vladimir Poutine, soutenu par la Chine et la Corée du Nord, rejette toute intervention étrangère et affirme que la Russie poursuivra ses objectifs militaires en Ukraine

PARIS: Les soutiens européens de l'Ukraine se réunissent jeudi pour tester l'engagement des Etats-Unis pour la sécurité future de l'Ukraine, alors que les efforts de paix de Donald Trump patinent et que Vladimir Poutine, fort de ses soutiens internationaux, paraît plus inflexible que jamais

Le président français Emmanuel Macron copréside à 10H30 (08H30 GMT) à l'Elysée une réunion de la "Coalition des volontaires", qui rassemble les principaux soutiens militaires de Kiev - une trentaine de pays, essentiellement européens - en présence de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Les dirigeants s'entretiendront ensuite par téléphone à 14H00 (12H00 GMT) avec Donald Trump. Avec deux sujets à l'ordre du jour: un appel à plus de sanctions américaines contre la Russie et les contributions de chacun aux garanties de sécurité futures à apporter à l'Ukraine.

Outre M. Zelensky, le président finlandais Alexander Stubb sera présent à l'Elysée, de même que les Premiers ministres polonais Donald Tusk, espagnol Pedro Sanchez, danoise Mette Frederiksen ou encore les présidents des institutions de l'Union européenne Ursula von der Leyen et Antonio Costa.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer, coprésident de la réunion, interviendra en visioconférence de même que les autres dirigeants européens, de l'Allemand Friedrich Merz à l'Italienne Georgia Meloni.

- Réserves -

Les Européens vont acter qu'ils sont "prêts" sur l'octroi de garanties de sécurité à l'Ukraine, pour mieux signifier qu'ils attendent désormais des gestes concrets des Américains dans le même sens.

"Nous sommes prêts pour ces garanties de sécurité. L'Europe est au rendez-vous, pour la première fois avec ce niveau d'engagement et d'intensité", a déclaré le président français en accueillant son homologue ukrainien dès mercredi soir à l'Elysée pour un tête-à-tête.

Les alliés de l'Ukraine attendent maintenant "de voir ce que les Américains souhaitent apporter concernant leur participation", a renchéri le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, à Bruxelles.

La Coalition des volontaires est disposée à contribuer au renforcement de l'armée ukrainienne, voire pour certains pays - dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique - à déployer des soldats en Ukraine, une fois un cessez-le-feu conclu, pour dissuader la Russie de toute nouvelle agression.

Mais certains alliés se sont montrés hésitants dans l'attente de la contribution américaine, que plusieurs pays européens jugent indispensable avant tout engagement de leur part.

Jusqu'à un cessez-le-feu, "il n'y aura certainement pas de déploiement de troupes en Ukraine et même après, j'ai des réserves considérables à ce sujet concernant l'Allemagne", a lancé le chancelier Merz sur la chaîne Sat1.

La Russie a répété jeudi qu'elle n'accepterait aucune "intervention étrangère quelle qu'en soit la forme", la porte-parole de sa diplomatie Maria Zakharova qualifiant les protections demandées par Kiev de "garanties de danger pour le continent européen".

- "A l'offensive" -

Donald Trump a promis lors d'une réunion avec six dirigeants européens le 18 août à Washington que les Etats-Unis apporteraient des garanties de sécurité, sans préciser lesquelles.

Ce "filet de sécurité" américain, ou "backstop" en anglais, pourrait prendre différentes formes - renseignement, soutien logistique, communications -, le président américain ayant exclu l'envoi de troupes américaines au sol.

Il a affirmé mercredi qu'il "se passerait quelque chose" si Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes, deux semaines après leur rencontre en Alaska qui n'a abouti à aucun progrès substantiel sur une issue à la guerre en Ukraine.

En attendant, Vladimir Poutine, qui affiche un retour en force sur la scène internationale avec une présence très remarquée mercredi au côté du président chinois Xi Jinping et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Pékin, après le sommet d'Anchorage le 15 août avec Donald Trump, multiplie les déclarations offensives.

Moscou atteindra ses objectifs en Ukraine par la voie militaire si les négociations avec Kiev échouent, a-t-il averti depuis la Chine, assurant que ses troupes demeuraient "à l'offensive" sur l'ensemble du front.

Au même moment, la Russie lançait une vaste attaque avec plus de 500 drones et missiles sur l'Ukraine, tuant au moins neuf personnes et privant des milliers de foyers d'électricité.

"Malheureusement, nous n'avons pas encore vu de signes de la part de la Russie indiquant qu'ils veulent mettre fin à la guerre", a déploré Volodymyr Zelensky à Paris, se disant toutefois convaincu que l'Europe et les Etats-Unis aideraient Kiev à "accroître la pression sur la Russie pour avancer vers une solution diplomatique".