Covid-19: plus de 4 millions de morts dans le monde

Des gens font la queue pour recevoir le vaccin COVID-19 lors du déploiement d'un programme de vaccination de masse en Indonésie. Plus de 4 millions de personnes sont mortes des infections à Covid-19, a déclaré mercredi l'OMS alors que les pays d'Asie luttent contre une recrudescence des infections. (Photo, Reuters)
Des gens font la queue pour recevoir le vaccin COVID-19 lors du déploiement d'un programme de vaccination de masse en Indonésie. Plus de 4 millions de personnes sont mortes des infections à Covid-19, a déclaré mercredi l'OMS alors que les pays d'Asie luttent contre une recrudescence des infections. (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Covid-19: plus de 4 millions de morts dans le monde

  • Le patron de l’OMS a averti que le «monde était à un point dangereux dans cette pandémie», en raison des nouveaux variants et de la levée des restrictions sanitaires
  • En France, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a de nouveau appelé mercredi à une «vaccination massive» contre la Covid-19

GENEVE: Le monde a franchi le seuil « tragique » des quatre millions de morts de la Covid-19, a annoncé mercredi l'Organisation mondiale de la santé au moment où la pandémie, loin d'être terminée, reprend en intensité sous l'impulsion du très contagieux variant Delta.

« Nous venons juste de dépasser le tragique jalon de quatre millions de morts de la Covid-19 répertoriés », a déclaré le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ajoutant que ce bilan était « très certainement » sous-évalué.

Il a averti que le « monde était à un point dangereux dans cette pandémie », apparue en Chine à la fin 2019, en raison des nouveaux variants et de la levée des restrictions sanitaires. L'OMS a mis en garde contre une levée trop large des restrictions, y compris dans des pays avec un taux de vaccination élevé.

Dans une Asie durement touchée par la nouvelle flambée épidémique, l'Indonésie, l'un des nouveaux fronts de la pandémie, a pour la première fois franchi la barre des 1 000 décès quotidiens de la Covid-19 et élargi à l'ensemble du pays ses restrictions sanitaires.

Le pays a fait état mercredi de 1 040 décès quotidiens dus au coronavirus, un record national, alors que le nombre de nouvelles contaminations s'est établi à 34 379. Cette mortalité est 10 fois supérieure à ce qu'elle était il y a encore moins d'un mois.

Le système de santé du quatrième pays le plus peuplé au monde, avec près de 270 millions d'habitants, est débordé par un afflux de patients.

« J'ai très peur d'être infecté », a déclaré Nesan Nusmana, qui vit aux abords d'un cimetière près de Jakarta, où des employés vêtus d'équipements de protection s'empressent d'enterrer des cercueils enveloppés de plastique. « Mais on ne peut rien y faire. C'est ici que je vis. »

Alors que des mesures drastiques étaient déjà en place depuis samedi sur les îles de Java et Bali, les nouvelles restrictions, en vigueur jusqu'au 20 juillet, qui varient selon les zones et s'appliqueront à des dizaines de villes, de Sumatra (ouest) jusqu'à la Papouasie occidentale (est).

« Les cas sont à la hausse dans d'autres régions et nous devons faire attention à la vulnérabilité des hôpitaux », a déclaré le ministre coordinateur des Affaires économiques, Airlangga Hartarto. « Les structures dans ces régions sont limitées et déjà débordées ».

Tokyo : état d'urgence

Au Japon, à deux semaines de l'ouverture des Jeux olympiques, le gouvernement s'apprête à déclarer un nouvel état d'urgence à Tokyo qui devrait couvrir toute la période des JO, prévus du 23 juillet au 8 août, selon plusieurs médias locaux. 

Il s'agirait du quatrième état d'urgence instauré au Japon depuis le début de la pandémie.

Les autorités locales ont aussi annoncé mercredi « l'annulation » du relais de la flamme olympique « sur la voie publique » dans la capitale.

Ailleurs en Asie, le Vietnam a décrété un confinement à Ho Chi Minh-Ville, où neuf millions d'habitants ont reçu l'ordre de se confiner face à la flambée du virus, ont annoncé mercredi les médias d'État.

À partir de vendredi, les habitants seront tenus de rester chez eux pendant deux semaines, après que 8 000 cas ont été enregistrés dans la ville.

La Chine, quasi débarrassée du Covid depuis 2020, a de son côté fait état mercredi d'un foyer grandissant dans une petite ville frontalière avec la Birmanie, pays instable politiquement où l'épidémie fait rage.

Suite à une campagne de dépistage massif dans la ville frontalière de Ruili, les autorités sanitaires ont enregistré mercredi 15 nouveaux malades locaux. Parmi eux, 12 sont des Birmans.

« Double choc dévastateur »

En Australie, les autorités ont annoncé que le confinement en vigueur depuis fin juin à Sydney (sud-est) allait être prolongé d'au moins une semaine face à un regain épidémique, faisant état de 27 nouveaux cas de contamination.

En France, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a de nouveau appelé mercredi à une « vaccination massive » contre la Covid-19, « carte maîtresse » pour faire face au « risque d'une quatrième vague rapide » avec la hausse du variant Delta, qui « représente plus de 40% des contaminations » dans le pays.

Face à la situation mondiale, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a exhorté mercredi les pays du G20 à agir au plus vite en faveur des nations les plus pauvres, confrontées au risque d'un « double choc dévastateur ».

« Elles risquent de perdre la course contre le virus ; et elles pourraient manquer l'opportunité de se joindre à une transformation historique vers une nouvelle économie basée sur des fondements verts et numériques », a-t-elle estimé.

Elle a défendu la nécessité d'une approche multilatérale pour partager les vaccins et leur production.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Short Url
  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Short Url
  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Short Url
  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.