Riyad offre $4 millions supplémentaires au cinéma arabe

Plusieurs producteurs ont exprimé leur intérêt à explorer AlUla comme destination pour les films. (Photo, SPA)
Plusieurs producteurs ont exprimé leur intérêt à explorer AlUla comme destination pour les films. (Photo, SPA)
Short Url
Publié le Samedi 10 juillet 2021

Riyad offre $4 millions supplémentaires au cinéma arabe

  • Un financement de la Saudi Film Commission soutiendra 40 films supplémentaires de cinéastes saoudiens et arabes
  • Les comités ont annoncé la sélection de projets qui recevront un financement du Fonds de la mer Rouge, totalisant désormais 14 millions de dollars

CANNES : Quatre millions de dollars supplémentaires seront versés par la Commission saoudienne du film au Festival international du film de la mer Rouge, a annoncé ce dernier. Cette enveloppe est destinée à soutenir la réalisation de 40 nouveaux films de cinéastes saoudiens et arabes.

Le Red Sea Fund, doté d’une enveloppe totale de 14 millions de dollars, a été créé au début de 2021 par la Red Sea Film Festival Foundation pour produire 100 longs et courts métrages ainsi que des séries avec des réalisateurs du monde arabe et d'Afrique. Le nouveau financement, annoncé le 8 juillet au pavillon saoudien de la 74e édition du Festival de Cannes, permettra à un plus grand nombre de cinéastes talentueux de la région de bénéficier d'une assistance au développement, à la production et à la post-production, contribuant ainsi à mener à bien leur travail.

 Le fonds, qui est actuellement ouvert aux candidatures, sera réparti entre une sélection passionnante et unique de courts et longs métrages de fiction, des documentaires, des films d'animation et des séries. Il financera également la restauration d’environs 10 films classiques du monde arabe. Le fonds a été conçu pour accélérer la croissance de l’industrie du cinéma en plein essor dans cette région du monde et lancer une nouvelle génération de cinéastes, ainsi que fournir une assistance aux créateurs établis.

EN BREF

- L'édition inaugurale du Festival international du film de la mer Rouge devrait présenter le meilleur du cinéma arabe et mondial sur le site de la vieille ville de Djeddah inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

- Le Festival présentera une liste convaincante de films nouveaux et diversifiés, ainsi qu'un programme rétrospectif célébrant les maîtres du cinéma et présentant au public de nouvelles voix passionnantes de la région et au-delà.

De nouvelles opportunités pour les cinéastes de la région

Trois comités de professionnels de l'industrie ont été sélectionnés pour chaque volet de financement. Dora Bouchoucha, productrice et fondatrice de Nomadis Images, et directrice du Manarat Film Festival en Tunisie, présidera le comité d'attribution des fonds de développement, rejointe par Viola Shafik, cinéaste et commissaire, Lamia Chraibi, productrice et fondatrice de La Prod, le réalisateur et producteur Amjad Abu Alala, et Ayman Jamal, fondateur et producteur de Barajoun Entertainment.

Gianluca Chakra, distributeur et fondateur de Front Row Filmed Entertainment présidera le comité de sélection des projets candidats au financement de la production, aux côtés du producteur Karim Aitouna, fondateur de Haut Les Mains Productions, Faisal Baltuyoor, réalisateur, producteur et fondateur de Cinewaves Films, Ahmed Shawky, responsable du développement au Moyen-Orient de Viu et Deana A. Nassar-Fernandez, directrice de programme pour l'Initiative des médias du Moyen-Orient.

Les comités d'attribution des fonds pour la post-production seront dirigés par Edouard Waintrop, directeur artistique du Red Sea International Film Festival, ainsi que par le producteur et commissaire Georges David, Habib Attia, producteur et directeur général de Cinetele Films, Chadi Abo, réalisateur, producteur et fondateur de HECAT Studio et Ahmed Abdalla, réalisateur, scénariste, monteur et photographe.

 Edouard Waintrop, directeur artistique du Red Sea International Film Festival, a déclaré : « Les efforts conjugués du Red Sea Fund et la Saudi Film Commission ouvrent de nouvelles opportunités pour les cinéastes de la région. Ils permettront de réaliser un nouvel investissement substantiel pour développer et produire des courts métrages, des longs métrages et des documentaires et de restaurer un ensemble d’une dizaine de films classiques du monde arabe. L'engagement s'étendra au soutien des cinéastes travaillant avec des technologies et des animations virtuelles. Un nouveau souffle sera donné à un cinéma en plein renouveau, signe de la métamorphose du cinéma du monde arabe et de l'Arabie saoudite.

Succès au box-office saoudien

Ce soutien s'ajoute au financement accordé aux cinéastes saoudiens et arabes par le biais de la Red Sea Lodge, qui a eu un impact extrêmement positif sur divers projets dont elle a soutenu la production à hauteur de 500 000 $ parmi lesquels « Sharshaf » de Hind Alfahhad et « Bullets & Bread » de Mohammed Hammad.

Le fonds, destiné aux cinéastes émergents du Royaume, est conforté par le succès au box-office saoudien de « The Book of Sun » des frères Godus et celui annoncé de « 40 Years and One Night » de Mohammed Alholayyil. La Red Sea Film Festival Foundation a déjà investi dans «Becoming», un film choral réalisé par cinq réalisatrices saoudiennes émergentes. De plus, elle a restauré neuf œuvres clés du célèbre cinéaste surréaliste égyptien Khairy Beshara.

Le Red Sea Fund fait partie de l'engagement de la Red Sea Film Festival Foundation envers le secteur régional de l’image, qui comprendra également le lancement du premier Festival international du film de la mer Rouge du 6 au 15 décembre 2021, et de son volet commercial, le Red Sea Souk, du 8 au 11 décembre 2021.

Candidatures: https://redseafilmfest.com/ar/red-sea-fund/


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Short Url
  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Short Url
  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Short Url
  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

View this post on Instagram

A post shared by El Gouna Film Festival (@elgounafilmfestivalofficial)

Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com