Avec «La Fracture», gilets jaunes et soignants s'invitent sur la Croisette

L'actrice française Marina Fois, l'acteur français Pio Marmai, la réalisatrice française Catherine Corsini et l'actrice franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi arrivent pour la projection du film "La Fracture" à la 74e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 9 juillet 2021. (AFP)
L'actrice française Marina Fois, l'acteur français Pio Marmai, la réalisatrice française Catherine Corsini et l'actrice franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi arrivent pour la projection du film "La Fracture" à la 74e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 9 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Avec «La Fracture», gilets jaunes et soignants s'invitent sur la Croisette

  • «Souvent, quand on parle de film politique on a l'impression qu'on va vous faire la leçon. Or c'est par l'humour que les gens se retrouvent»
  • «Pour moi, c'était hyper important de parler de la France d'aujourd'hui», affirme Catherine Corsini

CANNES: Des soignants d'hôpital débordés et démunis, des "gilets jaunes" tabassés par la police, des classes sociales qui se toisent : avec "La Fracture", Catherine Corsini expose à Cannes les déchirures de la société française.

Vingt ans après avoir été en compétition avec "La répétition" (2001), la réalisatrice et scénariste française a présenté vendredi soir son dernier film, qui a été chaleureusement accueilli par le public mais a divisé la critique.

"Un film virtuose" pour le quotidien suisse Le temps, un film "qui part d'une bonne intention" salue le britannique The Guardian mais qui se demande "à quoi peut-il bien servir". Quant à Libération, le quotidien estime que "Catherine Corsini s’embourbe dans les vieux travers de la fiction de gauche". 

Le film raconte l'histoire de deux femmes: Rafaela et Julie (Marina Foïs). Quand elles atterrissent aux urgence après une chute de Rafaela, elles rencontrent Yann (Pio Marmaï) un camionneur "gilet jaune" blessé par une grenade tirée par les forces de l'ordre.

Tournée avant la crise du Covid-19, "La Fracture" fait écho à la situation actuelle des hôpitaux français et des soignants qui dénonçaient déjà avant l'épidémie un manque structurel de moyens. "Avec ce film, j'ai voulu rendre hommage aux soignants qui prennent soin de nous tous", explique la réalisatrice à l'AFP.

«Cinéma engagé»
En juxtaposant des récits individuels -la fracture du bras de Rafaela mais aussi la fracture d'une partie de la population vis-à-vis de l'autre -la réalisatrice tisse un récit politique puissant, pas seulement sur la résurgence des tensions sociales sous la présidence d'Emmanuel Macron, mais sur un moment précis, au plus fort de la crise sociale des "gilets jaunes" où la France aurait pu basculer dans l'inconnu.

"Pour moi, c'était hyper important de parler de la France d'aujourd'hui", affirme Catherine Corsini. "Je voulais inscrire mon cinéma dans l'urgence car la société est de plus en plus violente, qu'une misère sociale s'est installée. A un moment, je me suis dit qu'il fallait que mon cinéma devienne plus engagé, plus politique", explique-t-elle à l'AFP.

Violences à l'égard des soignants, violence sociale et policière à l'égard des manifestants : le film montre une société profondément divisée et meurtrie, faisant écho au film "Les Misérables" de Ladj Ly, Prix du jury à Cannes en 2019.

Jusqu'ici, le cinéma s'était peu emparé du sujet des "gilets jaunes", à l'exception d'"Effacer l'historique" (2020), de Gustave Kervern et Benoit Delépine, et de deux documentaire: "J'veux du soleil" (2019) du député insoumis François Ruffin et "Un pays qui se tient sage" (2020) de David Dufresne - ce dernier plus spécifiquement sur les violences policières contre les manifestants.

«Un peu autobiographique»
"Un peu autobiographique", le film est né après un passage de la réalisatrice aux urgences. "Ce jour-là, c'était le premier jour des gilets jaunes, raconte-t-elle à l'AFP. J'ai ensuite empilé beaucoup de choses, j'ai imaginé des blessés... Malgré tout, c'était important pour moi de coller au réel".

Grâce à un casting en partie non professionnel, dont Aissatou Diallo Sagna, qui incarne Kim une infirmière dévouée mais dépassée - la grande révélation du film - et un travail de documentation sur les manifestations, le film prend, par moment, des allures de documentaire.

"Ça ma paru important que le film puisse faire rire parce que, souvent, quand on parle de film politique on a l'impression qu'on va vous faire la leçon (...) Or c'est par l'humour que les gens se retrouvent", souligne-t-elle. "C'est précisément ce que raconte le film, à savoir comment on pourrait avoir une société où les gens se regardent, s'écoutent et puissent parler entre eux".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.