Marche de 300 Algériens à Genève pour interpeller l'ONU

Quelque 300 Algériens de la diaspora ont manifesté samedi dans les rues de Genève (Photo, AFP).
Quelque 300 Algériens de la diaspora ont manifesté samedi dans les rues de Genève (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Marche de 300 Algériens à Genève pour interpeller l'ONU

  • Cette marche s'est déroulée alors que se tient à Genève jusqu'au 13 juillet la 47e session du Conseil des droits de l'homme
  • Le 11 mai, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit «de plus en plus préoccupé» par la situation en Algérie

GENEVE: Quelque 300 Algériens de la diaspora ont manifesté samedi dans les rues de Genève, en Suisse, pour interpeller l'ONU sur la situation des droits humains dans leur pays, en particulier dans les prisons.

Cette marche s'est déroulée alors que se tient à Genève jusqu'au 13 juillet la 47e session du Conseil des droits de l'homme.

« Nous sommes venus dénoncer les arrestations arbitraires, la torture et la répression à cette occasion », a expliqué Assia Guechoud, qui a participé à l'organisation de la marche. « Ces derniers mois, la répression n'a fait qu'augmenter et il y a de plus en plus de témoignages de torture ».

Le 11 mai, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit « de plus en plus préoccupé » par la situation en Algérie où plusieurs droits fondamentaux, comme les droits à la liberté d'opinion et de réunion pacifique, « continuent d'être attaqués », expliquant notamment que des marches d'étudiants avaient été empêchées par les autorités.

Déterminé à briser le mouvement contestataire du Hirak, le pouvoir algérien a interdit ses manifestations et multiplie les poursuites judiciaires contre opposants, activistes, journalistes et universitaires.

A Genève, les manifestants ont marché jusqu'au siège du Haut-Commissariat, scandant des slogans (« A bas la dictature ») ou chantant « Libérez les prisonniers d'opinion ».

Une vingtaine d'entre eux étaient vêtus d'une combinaison orange de prisonniers, mains menottées et pieds enchaînés. D'autres tiraient une grande calèche en bois sur laquelle trônaient un homme portant le masque du président français Emmanuel Macron et un autre celui du président algérien Abdelmadjid Tebboune. 

Le Hirak reproche de longue date à Macron de soutenir son homologue algérien, avec lequel il entretient des relations très cordiales, sans réserve et sans considération pour les violations des droits humains en Algérie.

« Nous demandons à l'ONU une commission pour enquêter sur la situation des droits de l'homme, notamment dans les prisons, et pour que la Haute-Commissaire Michelle Bachelet fasse plus de pression sur le régime algérien pour libérer les détenus », a expliqué Guechoud.

Plus de 300 Algériens sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien.

Le président Tebboune a ordonné dimanche dernier de relâcher des jeunes prisonniers incarcérés pour avoir pris part à des manifestations du Hirak. Mais « seulement 15 des 18 détenus qui devaient être libérés dimanche l'ont été », selon le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Saïd Salhi.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.