La question des frontières au Liban n’est pas exclusivement géographique, elle se situe désormais au cœur des politiques intérieures du pays.
Plus encore, cette question se transforme en facteur émotionnel qui se manifeste par l’affection et les sentiments des habitants. Une situation pareille est propre aux pays qui réunissent les trois conditions suivantes : La jeunesse dans leur formation, une stigmatisation communautaire interne, ainsi que l’inquiétude d’un voisinage externe instable.
Le Liban est exemplaire dès qu’il s’agit de remplir ces trois critères. Ces facteurs font que la capacité des questions frontalières à dicter les politiques intérieures dépasse celle de l’intérieur à définir une prise de position les concernant. (…).
Les guerres nous sont promises de l’Est au Sud, et nous appelons ceux qui ne nous combattent pas à le faire au nom de la libération des frontières, que nous utilisons tel un commerce qui accumule les pertes mais dont la fermeture est interdite.