A Arles, contre les stéréotypes, des noirs photographiés par des noirs

Une femme prend une photo d'une image conceptuelle de Campbell Addy lors de l'exposition «New Black Vanguard» le premier jour du festival de photographie «Les Rencontres d'Arles»  dans le sud de la France (AFP)
Une femme prend une photo d'une image conceptuelle de Campbell Addy lors de l'exposition «New Black Vanguard» le premier jour du festival de photographie «Les Rencontres d'Arles» dans le sud de la France (AFP)
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

A Arles, contre les stéréotypes, des noirs photographiés par des noirs

  • Cette «nouvelle avant-garde noire» a été mise en avant par l'Américain Antwaun Sargent, ex-critique d'art et auteur américain, tout juste nommé à la tête de la prestigieuse galerie Gagosian
  • «Longtemps, les galeries d'art aux Etats-Unis n'étaient pas très ouvertes aux artistes noirs, il y avait un peu plus d'opportunités pour eux dans la mode"

ARLES : Des peaux sombres sur fonds acidulés, en Afrique, à New York ou Londres: l'exposition "New Black Vanguard" des Rencontres d'Arles revendique des prises de vue de noirs par des noirs, à la frontière de la mode et de l'art, pour combattre les stéréotypes.

Cette "nouvelle avant-garde noire" a été mise en avant par l'Américain Antwaun Sargent, ex-critique d'art et auteur américain, tout juste nommé à la tête de la prestigieuse galerie Gagosian.

L'idée de rassembler dans une même exposition 16 photographes noirs du monde entier - de moins de 30 ans pour la plupart - lui est venue il y a quelques années, face à "cette génération particulière qui est très intéressée par ses propres représentations, ses propres identités, et va à l'encontre des traditions sur la sexualité, le genre, la race".

"Un travail sur leur communauté et comment ils veulent la représenter", explique M. Sargent, loin du cliché blanc d'un monde noir "homogène".

Une problématique qui n'épargne pas, selon lui, "les pays à majorité noire comme l'Afrique du Sud, où les médias dans leur majorité sont contrôlés depuis longtemps par la minorité blanche".

Jamal Nxedlana, photographe sud-africain exposé à Arles, a ainsi cofondé le magazine "Bubblegum club", "parce qu'historiquement les grands magazines du pays ne donnaient jamais aux noirs le pouvoir de s'exprimer".

Pour Lesley A. Martin, la directrice artistique de l'exposition, "depuis la mort de George Floyd, il y a une prise de conscience certaine et des choses se passent aux Etats-Unis".

Selon elle, ce n'est pas un hasard si la plupart des photographes présentés dans l'église Sainte-Anne d'Arles ont débuté dans la mode. "Longtemps, les galeries d'art aux Etats-Unis n'étaient pas très ouvertes aux artistes noirs, il y avait un peu plus d'opportunités pour eux dans la mode".

Tresses africaines et boucles Chanel

Parmi ces photos de mode, une de celles affichées à Arles est particulièrement marquante: la une du Vogue américain de septembre 2018 avec la chanteuse Beyoncé en robe volantée blanche, la tête couverte d'un exubérant bouquet de fleurs. Le jeune Tyler Mitchell est alors le premier photographe noir à faire la une du célèbre magazine.

"Il y a un sentiment global sur le fait d'être noir, et vous pouvez voir la diversité de la diaspora africaine dans ces clichés", explique M. Sargent.

Des tendres "jumeaux" de Mitchell, jeunes hommes en costumes pastels, fronts auréolés de perles, à ce portrait de l'Anglo-Nigériane Ruth Ossai qui mixe tresses afro, veste et boucles d'oreilles Chanel, sur fond champêtre.

Une réflexion sur la beauté et le corps, aussi, et sur "la question de qui mérite d'être pris en photo, et comment". Car loin des stars comme Beyoncé, Ruth Ossai a photographié les membres de sa famille.

L'idée de ces artistes, c'est de "photographier les personnes importantes, célèbres ou pas (...) pour capturer tout le spectre de la vie des noirs et de leur culture contemporaine".

A l'église Sainte-Anne, tous les tirages sont accompagnés du nom du photographe, mais aussi de celui du styliste, du coiffeur, eux aussi noirs. Une démarche indispensable selon Antwaun Sargent, pour "reconnaître le travail des gens, quelque chose de nouveau".

Les Rencontres d'Arles, un des plus grands festivals de photographie au monde, se tiennent jusqu'au 26 septembre.

 


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Versailles accueille les Merveilles musicales de l’Arabie saoudite

Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
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  • L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite se produiront le 5 septembre au Château de Versailles, dans un concert mêlant musique traditionnelle saoudienne et chefs-d’œuvre françai
  • L’événement, soutenu par le ministère saoudien de la Culture, s’inscrit dans une tournée mondiale visant à renforcer les liens culturels entre l’Arabie saoudite et la France

RIYAD: Sous le patronage de Son Altesse le Prince Bader ben Abdullah ben Farhan AlSaud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, la Commission musicale — l’une des onze commissions sectorielles du ministère de la Culture — a l’honneur d’annoncer le prochain concert intitulé « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite », qui se tiendra le vendredi 5 septembre au Château de Versailles, l’un des monuments historiques et culturels les plus emblématiques de France.

Ce concert exceptionnel s’inscrit dans une volonté de dialogue culturel, renforçant davantage les liens profonds entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite s’apprêtent à éblouir le public avec un répertoire raffiné reflétant la profondeur  et la richesse artistique du patrimoine musical saoudien. Ils seront accompagnés d’un ensemble captivant de performances scéniques orchestrées par la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, qui viendront sublimer cette fresque culturelle en mettant à l’honneur quatre formes traditionnelles des arts du spectacle saoudiens : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah.

En miroir à cette célébration, l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles interprétera de sublimes chefs-d’œuvre de la musique française, rendant hommage au raffinement historique du lieu.

Un moment fort de la soirée prendra la forme d’un segment fusion captivant, entremêlant avec art les traditions musicales saoudiennes et françaises — un symbole vibrant de dialogue et d’harmonie entre deux cultures majeures.

Ce concert d’exception est une célébration du pouvoir unificateur de la musique, où les sonorités de l’Arabie saoudite rencontrent l’élégance de la tradition française dans un dialogue culturel vivant. Sur scène, l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite partageront la scène avec l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite.

Ce retour prestigieux à Paris marque la huitième étape de la tournée internationale des Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite, après des performances acclamées à travers le monde — du Théâtre national de Mexico au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Central Hall Westminster à Londres, l’Opera City de Tokyo, le Centre culturel King Fahd à Riyad, et l’emblématique Opéra de Sydney.

Le concert « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite » au Château de Versailles témoigne du pouvoir unificateur de la musique, créant un pont entre les cultures et célébrant la beauté commune de l’art saoudien et français. Cet événement réaffirme l’engagement de la Commission musicale à valoriser les talents, offrir une véritable plateforme artistique et mettre en lumière le patrimoine musical du Royaume.


Style et héritage : Bella Hadid met la Palestine en lumière

La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
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  • Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe signée Reemami
  • À travers son parfum Eternal Roots et ses mots, elle a célébré l’importance de l’héritage, des liens familiaux et de l’engagement envers ses origines

DUBAÏ : Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe blanche qu’elle a décrite comme « une œuvre d’art ».

La robe est signée Reemami, un label fondé par la designer Reema Al-Banna, basée à Dubaï. La pièce se distingue par de délicates illustrations façon dessin à la main réparties sur le tissu, un détail ajouré au niveau de la poitrine, un col structuré et une ceinture dorée qui marque la taille.

D’origine néerlando-palestinienne, Bella Hadid a complété sa tenue avec des bracelets dorés empilés aux deux poignets.

Dans une publication Instagram en carrousel où elle dévoile la tenue, elle tient également Eternal Roots, un parfum qu’elle vient de lancer sous sa propre marque, Orebella.

« Aujourd'hui, je porte une œuvre d'art réalisée par une artiste et designer palestinienne brillante, magnifique, et talentueuse, » a-t-elle écrit à ses 61,1 millions d’abonnés.

« Mlle @reemamiofficial, un rappel que Eternal Roots n’est pas qu’un nom, c’est une manière de vivre... Merci à l'incroyable princesse palestinienne aux multiples facettes @reemamiofficial. »

Bella Hadid a ensuite évoqué son nouveau parfum, aux notes de litchi, papyrus et vétiver.

« Eternal Roots signifie bien plus que des arbres dans la terre... C’est une floraison de notre force... tout en gardant notre douceur dans un monde qui tente de nous endurcir. C’est tout aussi important de rester connecté à ses origines, même quand le monde nous pousse à les oublier. »

« Prendre soin des autres. C’est protéger les liens qui nous rattachent à nos familles, à notre héritage, à notre vérité. C’est soutenir les causes qui comptent, même quand elles sont difficiles à exprimer. C’est choisir de nourrir ce en quoi l’on croit, comme on nourrit ce que l’on aime. »

« Car les racines ne sont pas passives... elles nous ancrent face aux tempêtes et nous rappellent qui nous sommes quand le sol vacille. »

« Mes racines sont ma boussole. Elles sont ma force et me guident réellement à travers les épreuves les plus dures… Ce sont ma famille, liée par le sang ou non, mes ancêtres, la Nature, Dieu, et l’Amour. Et elles couleront toujours, toujours profondément. »

Le mannequin et entrepreneuse a également rendu hommage à la chanteuse chilo-palestinienne Elyanna, en utilisant son titre “Olive Branch” dans la publication.

« Musique : @elyanna — que Dieu te bénisse habibti. Je suis si fière de toi et de tout ce que tu accomplis », a-t-elle écrit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com