Ouïghours: la Chine promet des «mesures» face aux nouvelles sanctions américaines

La liste américaine est utilisée pour restreindre l'exportation, la réexportation et le transfert d'articles à des entités soupçonnées d'être impliquées dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts des Etats-Unis.(AFP)
La liste américaine est utilisée pour restreindre l'exportation, la réexportation et le transfert d'articles à des entités soupçonnées d'être impliquées dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts des Etats-Unis.(AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Ouïghours: la Chine promet des «mesures» face aux nouvelles sanctions américaines

  • Dans un contexte de fortes tensions bilatérales autour du commerce, de Taïwan, de Hong Kong ou encore des nouvelles technologies, l'administration Biden avait annoncé vendredi ajouter 23 sociétés chinoises complémentaires à sa liste noire sur le commerce
  • Parmi les autres sociétés visées, la moitié a été épinglée pour ses liens présumées avec la modernisation militaires de la Chine

PEKIN La Chine a promis dimanche de prendre les "mesures nécessaires" face à la "répression injustifiée" des Etats-Unis contre de nouvelles entreprises chinoises, la plupart accusées de participer à la "répression" de l'ethnie musulmane des Ouïghours.

Dans un contexte de fortes tensions bilatérales autour du commerce, de Taïwan, de Hong Kong ou encore des nouvelles technologies, l'administration Biden avait annoncé vendredi ajouter 23 sociétés chinoises complémentaires à sa liste noire sur le commerce.

Quatorze le sont pour des "violations" supposées des droits de l'homme dans la région du Xinjiang (nord-ouest), Washington accusant Pékin d'y "mener une campagne de répression" contre "les Ouïghours, les Kazakhs et les membres d'autres groupes minoritaires musulmans".

Parmi les autres sociétés visées, la moitié a été épinglée pour ses liens présumées avec la modernisation militaires de la Chine.

"Au mépris des faits, les Etats-Unis utilisent une fois de plus l'excuse des droits de l'homme" pour lancer une "répression injustifiée" contre les entreprises chinoises, a réagi un porte-parole du ministère chinois du Commerce.

"Nous prendrons les mesures nécessaires pour défendre fermement les droits et intérêts légitimes chinois", a-t-il souligné dans un communiqué, dénonçant "une violation grave des règles économiques et commerciales internationales".

La liste américaine est utilisée pour restreindre l'exportation, la réexportation et le transfert d'articles à des entités soupçonnées d'être impliquées dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts des Etats-Unis.

Le Xinjiang a longtemps été frappé par des attentats sanglants visant des civils, attribués à des séparatistes ou des islamistes de l'ethnie musulmane ouïghoure. En réaction, les autorités ont imposé une surveillance policière draconienne.

Des études occidentales, notamment américaines, basées sur des interprétations de documents officiels chinois, sur des témoignages de victimes présumées et sur des extrapolations statistiques accusent les autorités chinoises de répression contre les Ouïghours.

Ces rapports reprochent à la Chine d'avoir arbitrairement interné dans des "camps" au moins un million de personnes, majoritairement musulmanes, d'avoir recours à des "stérilisations forcées" et à du "travail forcé". Pékin dément fermement ces accusations.

Washington dénonce un "génocide" et a pris plusieurs sanctions visant les intérêts chinois.

Le 24 juin, les Etats-Unis avaient ainsi interdit l'importation de matériaux pour panneaux solaires fabriqués par une société chinoise. Ils avaient déjà bloqué l'importation de produits capillaires, de coton, de pièces informatiques ou de textile fabriqués par des entreprises du Xinjiang.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.