Eugène Delacroix au Maroc, le voyage de toute une vie

L’exposition se trouve au musée Mohammed VI de Rabat (Photo, AFP).
L’exposition se trouve au musée Mohammed VI de Rabat (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 11 juillet 2021

Eugène Delacroix au Maroc, le voyage de toute une vie

  • «Je croyais rêver», avait lancé Eugène Delacroix à son arrivée à Tanger
  • Le célèbre peintre français a entrepris en 1832 un voyage initiatique de six mois au Maroc, retracé par une exposition hommage à Rabat, la capitale du royaume

RABAT: « Je croyais rêver », avait lancé Eugène Delacroix à son arrivée à Tanger. Le célèbre peintre français a entrepris en 1832 un voyage initiatique de six mois au Maroc, retracé par une exposition hommage à Rabat, la capitale du royaume.

Sur les cimaises rouge-orange éclatantes du musée Mohammed VI de Rabat (MMVI), une trentaine de peintures, dessins, gravures, lithographies et esquisses offrent une plongée en apnée dans la période marocaine du maître du romantisme français pour l'exposition « Delacroix souvenirs d'un voyage au Maroc », du 7 juillet au 9 octobre 2021.

« Ce voyage a nourri son oeuvre et lui a donné une nouvelle dimension. A son retour, il exposera, tous les ans, des tableaux évoquant le Maroc », explique dans un entretien Claire Bessède, co-commissaire de l'exposition et directrice du musée Eugène Delacroix à Paris. 

A 34 ans, le peintre de « La liberté guidant le peuple » (1830), déjà au sommet de sa carrière, accepte d'accompagner une délégation française chargée par le roi Louis-Philippe d'une mission diplomatique auprès du sultan Moulay Abderrahmane.   

« Il n'avait pas de rôle politique, sa motivation était de découvrir l'Orient à travers le Maroc. C'est inédit car dans sa vie, il n'a fait que deux voyages, en Angleterre et au Maroc », rappelle Bessède.

« Vivier d’inspiration »

Durant ce séjour marocain, l'artiste emmagasine, dans plusieurs carnets, lumières, paysages, traits de visages, costumes simple ou d'apparat... Il dessine, fait des aquarelles, prend des notes puis peint à son retour à Paris et jusqu'à la fin de ses jours en 1863. 

« C'est l'un des premiers ambassadeurs de la lumière du Maroc », déclare Abdelaziz El Idrissi, co-commissaire de l'exposition et directeur du MMVI de Rabat. 

Tanger, sa première fenêtre sur le Maroc, le « fascine », d'après Bessède. Commence alors un voyage par la route qui le mène jusqu'à Meknès, plus au sud, où il rencontre le sultan: un moment « marquant » qu'il immortalisera dans une des toiles les plus célèbres de cette période.   

Ce tableau, peint plus de dix ans après son expédition, n'a pas fait le voyage jusqu'à Rabat car il est « très fragile », signale la directrice du musée parisien. 

Mais une esquisse réalisée juste après son retour est exposée au musée : cette belle pièce, où on ne discerne que des silhouettes, montre l'audience de la délégation française devant le septième souverain de la dynastie alaouite. 

A défaut d'oeuvres majeures de sa période marocaine telles que « Noces juives dans le Maroc » (1839), l'exposition organisée en collaboration avec Le Louvre et le musée Delacroix donne savamment à voir une idée de l'atelier de l'artiste, avec comme point focal la question du souvenir.

En rentrant en France, Delacroix avait emporté dans ses bagages une série d'objets artisanaux en tous genres, « un véritable vivier d'inspiration qui va le suivre d'atelier en atelier jusqu'à sa mort », précise la commissaire.

« Hors du temps »

Ces objets, une soixantaine, servent de fil rouge à l'exposition : des instruments de musiques (tambourin, luth, vièle à pique), des habits (caftans, tuniques, chaussettes), des céramiques ou des armes (sabre, sacoches a poudre, cartouchière).

Une source inépuisable d'inspiration pour l'artiste disséminée dans ses différentes oeuvres orientalistes, à l'image de « Camp arabe, la nuit » (1863) où des hommes habillés en djellabas se languissent autour d'un feu, ou encore « Comédiens ou bouffons arabes » (1848), une représentation de musiciens jouant au luth, en plein air, entourés de quelques personnages. 

« Les tableaux de la période marocaine sont hors du temps. Delacroix n'était pas dans une interprétation littérale du Maroc, il a forgé son propre regard sur le pays », analyse Bessède. 

Ce regard singulier poussera, d'une manière ou d'une autre, des artistes européens à poser bagages au Maroc : « Il emportera avec lui la culture marocaine au-delà du sud de la Méditerranée et va ouvrir les yeux d'artistes européens sur cette destination peu habituelle à l'époque », note Idrissi.  

La fin de parcours de l'exposition est d'ailleurs dédiée aux toiles marocaines de certains artistes ayant fait le voyage au royaume sur les pas de Delacroix : on retrouve une dizaine de tableaux des orientalistes français Benjamin Constant et Louis-Auguste Girardot, du Britannique Frank Brangwyn mais aussi du maître du fauvisme français, Henri Matisse. 


Le Carnaval des dattes de Buraidah attire agriculteurs, acheteurs et commerçants

Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)
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  • L’événement annuel connaît une croissance significative et offre de nouvelles opportunités aux agriculteurs

BURAIDAH : Le Carnaval des Dattes de Buraidah a attiré des agriculteurs, acheteurs et commerçants de dattes venus de tout le Royaume et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Des centaines de tonnes de dattes ont été vendues, avec en tête la variété Sukkari, très prisée dans la région de Qassim. Les variétés Khalas, Suqai, Wannana, Barhi, Shaqra, Majdool, Hoshaniyya et bien d’autres connaissent également une forte demande de la part des visiteurs.

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Le marché présentait quotidiennement plus de 100 variétés de dattes provenant des fermes de Qassim. (SPA)

Selon les statistiques officielles du carnaval, plus de 100 variétés de dattes issues des fermes de Qassim sont exposées quotidiennement sur le marché. Le carnaval propose aussi bien des opportunités économiques et sociales pour la communauté locale que des opportunités commerciales pour les agriculteurs et les commerçants.

Cet événement annuel connaît une croissance notable et représente une véritable plateforme pour les producteurs. Une équipe de contrôle qualité inspecte toutes les dattes entrantes afin de s'assurer qu'elles respectent les normes de consommation.

Le carnaval met en avant le travail des jeunes hommes et femmes du secteur, et propose un programme riche en événements, animations, activités et expositions autour des dattes et de leurs dérivés, avec la participation de nombreuses organisations gouvernementales, sociales et caritatives.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Versailles accueille les Merveilles musicales de l’Arabie saoudite

Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
Cette photo montre l'Opéra Royal au Château de Versailles le 14 février 2025. (AFP)
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  • L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite se produiront le 5 septembre au Château de Versailles, dans un concert mêlant musique traditionnelle saoudienne et chefs-d’œuvre françai
  • L’événement, soutenu par le ministère saoudien de la Culture, s’inscrit dans une tournée mondiale visant à renforcer les liens culturels entre l’Arabie saoudite et la France

RIYAD: Sous le patronage de Son Altesse le Prince Bader ben Abdullah ben Farhan AlSaud, ministre saoudien de la Culture et président du Conseil d’administration de la Commission musicale, la Commission musicale — l’une des onze commissions sectorielles du ministère de la Culture — a l’honneur d’annoncer le prochain concert intitulé « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite », qui se tiendra le vendredi 5 septembre au Château de Versailles, l’un des monuments historiques et culturels les plus emblématiques de France.

Ce concert exceptionnel s’inscrit dans une volonté de dialogue culturel, renforçant davantage les liens profonds entre le Royaume d’Arabie saoudite et la République française.

L’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite s’apprêtent à éblouir le public avec un répertoire raffiné reflétant la profondeur  et la richesse artistique du patrimoine musical saoudien. Ils seront accompagnés d’un ensemble captivant de performances scéniques orchestrées par la Commission du Théâtre et des Arts de la Scène, qui viendront sublimer cette fresque culturelle en mettant à l’honneur quatre formes traditionnelles des arts du spectacle saoudiens : Al Khobeiti, Al Majroor, Al Rifaihi et Al Khathwah.

En miroir à cette célébration, l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles interprétera de sublimes chefs-d’œuvre de la musique française, rendant hommage au raffinement historique du lieu.

Un moment fort de la soirée prendra la forme d’un segment fusion captivant, entremêlant avec art les traditions musicales saoudiennes et françaises — un symbole vibrant de dialogue et d’harmonie entre deux cultures majeures.

Ce concert d’exception est une célébration du pouvoir unificateur de la musique, où les sonorités de l’Arabie saoudite rencontrent l’élégance de la tradition française dans un dialogue culturel vivant. Sur scène, l’Orchestre et le Chœur National d’Arabie saoudite partageront la scène avec l’Orchestre de l’Opéra Royal du Château de Versailles, dans une performance conjointe inédite.

Ce retour prestigieux à Paris marque la huitième étape de la tournée internationale des Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite, après des performances acclamées à travers le monde — du Théâtre national de Mexico au Metropolitan Opera de New York, en passant par le Central Hall Westminster à Londres, l’Opera City de Tokyo, le Centre culturel King Fahd à Riyad, et l’emblématique Opéra de Sydney.

Le concert « Les Merveilles de l’Orchestre d’Arabie saoudite » au Château de Versailles témoigne du pouvoir unificateur de la musique, créant un pont entre les cultures et célébrant la beauté commune de l’art saoudien et français. Cet événement réaffirme l’engagement de la Commission musicale à valoriser les talents, offrir une véritable plateforme artistique et mettre en lumière le patrimoine musical du Royaume.


Style et héritage : Bella Hadid met la Palestine en lumière

La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
La robe est signée Reemami, une marque fondée par la styliste Reema Al-Banna, basée à Dubaï. (Instagram)
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  • Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe signée Reemami
  • À travers son parfum Eternal Roots et ses mots, elle a célébré l’importance de l’héritage, des liens familiaux et de l’engagement envers ses origines

DUBAÏ : Le mannequin Bella Hadid a mis à l’honneur cette semaine une marque palestinienne en portant une robe blanche qu’elle a décrite comme « une œuvre d’art ».

La robe est signée Reemami, un label fondé par la designer Reema Al-Banna, basée à Dubaï. La pièce se distingue par de délicates illustrations façon dessin à la main réparties sur le tissu, un détail ajouré au niveau de la poitrine, un col structuré et une ceinture dorée qui marque la taille.

D’origine néerlando-palestinienne, Bella Hadid a complété sa tenue avec des bracelets dorés empilés aux deux poignets.

Dans une publication Instagram en carrousel où elle dévoile la tenue, elle tient également Eternal Roots, un parfum qu’elle vient de lancer sous sa propre marque, Orebella.

« Aujourd'hui, je porte une œuvre d'art réalisée par une artiste et designer palestinienne brillante, magnifique, et talentueuse, » a-t-elle écrit à ses 61,1 millions d’abonnés.

« Mlle @reemamiofficial, un rappel que Eternal Roots n’est pas qu’un nom, c’est une manière de vivre... Merci à l'incroyable princesse palestinienne aux multiples facettes @reemamiofficial. »

Bella Hadid a ensuite évoqué son nouveau parfum, aux notes de litchi, papyrus et vétiver.

« Eternal Roots signifie bien plus que des arbres dans la terre... C’est une floraison de notre force... tout en gardant notre douceur dans un monde qui tente de nous endurcir. C’est tout aussi important de rester connecté à ses origines, même quand le monde nous pousse à les oublier. »

« Prendre soin des autres. C’est protéger les liens qui nous rattachent à nos familles, à notre héritage, à notre vérité. C’est soutenir les causes qui comptent, même quand elles sont difficiles à exprimer. C’est choisir de nourrir ce en quoi l’on croit, comme on nourrit ce que l’on aime. »

« Car les racines ne sont pas passives... elles nous ancrent face aux tempêtes et nous rappellent qui nous sommes quand le sol vacille. »

« Mes racines sont ma boussole. Elles sont ma force et me guident réellement à travers les épreuves les plus dures… Ce sont ma famille, liée par le sang ou non, mes ancêtres, la Nature, Dieu, et l’Amour. Et elles couleront toujours, toujours profondément. »

Le mannequin et entrepreneuse a également rendu hommage à la chanteuse chilo-palestinienne Elyanna, en utilisant son titre “Olive Branch” dans la publication.

« Musique : @elyanna — que Dieu te bénisse habibti. Je suis si fière de toi et de tout ce que tu accomplis », a-t-elle écrit.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com