Euro: les champions d'Europe de retour au pays savourent un bain de foule

Juchés sur un autobus à étage, les joueurs italiens, euphoriques mais visiblement fatigués, ont brandi leur coupe en direction de leurs supporteurs, qui ont immortalisé ce moment historique avec leurs téléphones portables et brandi des drapeaux italiens. (Photo, AFP)
Juchés sur un autobus à étage, les joueurs italiens, euphoriques mais visiblement fatigués, ont brandi leur coupe en direction de leurs supporteurs, qui ont immortalisé ce moment historique avec leurs téléphones portables et brandi des drapeaux italiens. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 13 juillet 2021

Euro: les champions d'Europe de retour au pays savourent un bain de foule

  • L'Italie a célébré toute la journée le retour triomphal de son équipe victorieuse dimanche soir contre l'Angleterre
  • «It's coming to Rome» avait hurlé de plaisir à Londres le défenseur Leonardo Bonucci, auteur du but égalisateur avant de transformer son tir au but

ROME: Les joueurs de la "Nazionale" sacrés champions d'Europe ont savouré en début de soirée lundi en héros un bain de foule de dernière minute, juchés sur un bus à impériale et acclamés par des milliers d'Italiens qui avaient envahi les rues de la capitale.

L'Italie a célébré toute la journée le retour triomphal de son équipe victorieuse dimanche soir contre l'Angleterre à Londres, un Euro victorieux qui agit comme un pansement pour le pays après une période douloureuse.

Juchés sur un autobus bleu à étage, les joueurs italiens, euphoriques mais visiblement fatigués, ont brandi leur coupe en direction de leurs supporteurs, qui ont immortalisé ce moment historique avec leurs téléphones portables et brandi des drapeaux italiens.

1
(Photo, AFP)

Durant toute la journée, les champions s'étaient déplacés dans un bus fermé aux vitres teintées pour éviter les rassemblements, circulant devant des fans tout de même amassés sans trop endosser leur masque derrière des barrières métalliques. Mais les autorités leur ont accordé un tardif bain de foule en bonne et due forme.

"It's coming to Rome" avait hurlé de plaisir à Londres le défenseur Leonardo Bonucci, auteur du but égalisateur avant de transformer son tir au but dans une finale irrespirable au stade de Wembley (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.). Le héros italien parodiait ainsi l'inoxydable hymne pop des Anglais, "Football's coming home" ("Le football revient chez lui"), pour le plus grand bonheur des tifosi.

Et c'est son comparse Giorgio Chiellini, capitaine des Azzurri, qui a brandi le trophée dans la nuit londonienne, avant de le présenter à ses supporters à sa descente d'avion à Rome lundi à l'aube, coiffé d'une couronne face à la foule venue accueillir les vainqueurs.

Leonardo Spinazzola, héros malheureux de cet Euro après sa grave blessure à un tendon d'Achille contre la Belgique en quarts de finale, a sauté les marches de l'avion et a traversé le tarmac en s'appuyant sur ses béquilles, sous les acclamations des médias et du personnel de l'aéroport qui prenait des photos.

Les Azzurri se sont ensuite reposés dans  un hôtel de luxe avant d'être reçus par le président italien Sergio Mattarella, 79 ans, qui s'était rendu à Londres pour les encourager. 

L'occasion pour Giorgio Chiellini, le capitaine de l'équipe italienne, de dédier la victoire à Davide Astori, l'international italien de la Fiorentina, mort en 2018 à l'âge de 31 ans d'une anomalie cardiaque, après un match de la ligue. 

"Nous aurions aimé l'avoir ici avec nous", a-t-il glissé."Nous ne sommes pas ici parce que nous avons marqué un penalty supplémentaire, mais parce que nous croyons aux valeurs de l'amitié", a-t-il ajouté "c'est un succès de groupe"

L'équipe, ainsi que Matteo Berrettini, le finaliste de Wimbledon, a aussi été accueilli chez le Premier ministre Mario Draghi, en présence du gouvernement quasi au complet.

1
(Photo, AFP)

«Renaissance»

À Wembley, avec des supporters à sa dévotion et un scénario favorable avec un but d'entrée de jeu, l'Angleterre s'est vue trop belle et l'Italie en a profité. "On a entendu jour après jour (...) que la Coupe reviendrait à Londres, à la maison. Désolé pour eux, mais en fait la Coupe va faire un joli voyage jusqu'à Rome. C'est pour tous les Italiens, partout dans le monde, pour eux, pour nous", a lancé Bonucci.

Dans toute la péninsule les Italiens ont célébré le premier titre de la Nazionale depuis le Mondial-2006, son deuxième sacre européen après celui de 1968, dans un concert de klaxons et de cornes de brume et dans un nuage de fumigènes. 

L'image de la sélection, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), avait été sérieusement écornée par son absence à la Coupe du monde 2018 en Russie, pour laquelle elle n'avait pas réussi à se qualifier. Mais le cauchemar est oublié et l'Italie du sélectionneur Roberto Mancini sera parmi les favorites du Mondial-2022 l'année prochaine au Qatar.

"C'est une renaissance pour le football italien", s'est ému Bonucci.

«Groupe exceptionnel»

C'est aussi une formidable bouffée de bonheur pour un pays qui a enregistré près de 128 000 morts depuis le début de la pandémie de la Covid-19 il y a un an et demi.

"Nous sommes heureux d'avoir donné de la joie et de l'espoir aux Italiens après une période aussi difficile", a souligné Mancini lundi.

L'ancien entraîneur de la Lazio, de l'Inter Milan et de Manchester City a redonné confiance à une équipe meurtrie, la transformant en formation séduisante, joueuse et joyeuse. Le capitaine Chiellini et ses complices sont devenus de véritables "Fratelli d'Italia" ("Frères d'Italie"), comme cet hymne qu'ils chantent à pleins poumons à chaque match.

"On a un groupe exceptionnel, on s'aime les uns les autres, on sait d'où l'on vient", a relevé le gardien Gianluigi Donnarumma, décisif à Londres et nommé meilleur joueur du tournoi.

Leur plaisir a été partagé par les tifosi. "Ma fille a trois mois et je m'en souviendrai toute ma vie. Toute ma vie", a confié Michele Scarpa, en liesse.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.