Euro: condamnations unanimes des insultes racistes visant des joueurs anglais

À Withington (nord de l'Angleterre), une fresque murale peinte par l'artiste «Akse P19» en l'honneur de Marcus Rashford a été recouverte de graffitis racistes. (Photo, AFP)
À Withington (nord de l'Angleterre), une fresque murale peinte par l'artiste «Akse P19» en l'honneur de Marcus Rashford a été recouverte de graffitis racistes. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 13 juillet 2021

Euro: condamnations unanimes des insultes racistes visant des joueurs anglais

  • Gareth Southgate a jugé ces insultes «impardonnables»: «une partie (de ces attaques) vient de l'étranger, on nous l'a dit, mais une partie vient de ce pays»
  • Depuis des années, des joueurs anglais sont victimes de racisme en ligne après une défaite ou des performances décevantes

LONDRES: Les insultes racistes déversées sur les réseaux sociaux contre trois joueurs noirs de l'équipe d'Angleterre de football après leur défaite face à l'Italie en finale de l'Euro dimanche à Wembley, sur lesquelles la police a ouvert une enquête, ont été condamnées unanimement, du Premier ministre Boris Johnson au sélectionneur Gareth Southgate qui les a qualifiées d'"impardonnables".

Cette équipe d'Angleterre est "entrée dans l'histoire" et "a apporté de la joie à ce pays", a déclaré Boris Johnson lors d'une conférence de presse, jugeant que les auteurs de ces attaques devraient avoir "honte".

Gareth Southgate a jugé ces insultes "impardonnables": "une partie (de ces attaques) vient de l'étranger, on nous l'a dit, mais une partie vient de ce pays", a souligné le sélectionneur des "Three Lions", préférant retenir l'"énergie et l'esprit positif des fans".

La Fédération anglaise de football s'est dite "consternée" et "dégoûtée" par les commentaires racistes proférés à l'encontre de Marcus Rashford, Jadon Sancho et Bukayo Saka. L'UEFA a assuré les joueurs de son soutien et plaidé pour les sanctions "les plus sévères" à l'égard des auteurs d'insultes racistes.

Les trois joueurs, entrés en fin de rencontre, ont raté leur tir au but, scellant la défaite de l'Angleterre face à l'Italie (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.) et brisant ainsi le rêve de tout un pays qui espérait décrocher un deuxième titre majeur, 55 ans après son succès à domicile durant la Coupe du monde 1966.

Graffitis racistes

Le prince William, président de la Fédération anglaise, s'est dit "écœuré" et a jugé "totalement inacceptable que les joueurs doivent endurer ce comportement odieux."

La police de Londres a annoncé une enquête.

Le ministre de la Culture et des Sports, Oliver Dowden, a appelé les groupes de réseaux sociaux à s'attaquer davantage au racisme en ligne. À défaut, a-t-il prévenu, "notre nouveau projet de loi sur la sécurité en ligne les obligera à des amendes pouvant atteindre 10% des revenus mondiaux". 

Un porte-parole de Facebook a assuré que la plateforme avait "rapidement supprimé les commentaires et les comptes insultants envers les footballeurs anglais". 

À Withington (nord de l'Angleterre), une fresque murale peinte en l'honneur de Marcus Rashford a été recouverte de graffitis racistes, a indiqué la police, disant prendre cette infraction "très au sérieux".

Une députée conservatrice, Natalie Elphicke, s'est excusée après avoir suggéré dans un message privé, rapporté par la chaîne GB News, que Marcus Rashford aurait dû passer davantage de temps à "perfectionner son jeu" plutôt qu'à "jouer à la politique". Le footballeur avait fait campagne et convaincu le gouvernement conservateur de fournir des repas gratuits aux enfants vulnérables pendant la pandémie.

Johnson critiqué

D'anciens footballeurs ont apporté leur soutien aux trois joueurs, comme l'ex-capitaine star David Beckham, qui s'est dit sur Instagram "fier" de l'équipe ayant "enflammé" le pays ces dernières semaines. 

L'ancien défenseur de Manchester United, Gary Neville, a déclaré que l'exemple devait venir "d'en haut", critiquant Boris Johnson. Alors que les joueurs anglais avaient décidé de poser un genou à terre pour dénoncer le racisme, "le Premier ministre a dit qu'on pouvait huer ces joueurs qui essayaient de promouvoir l'égalité", a-t-il dénoncé sur Sky News. 

"Les gens devraient pouvoir (...) montrer à quel point ils condamnent le racisme dans ce pays de la manière qu'ils veulent", a rétorqué le dirigeant. 

Depuis des années, des joueurs anglais sont victimes de racisme en ligne après une défaite ou des performances décevantes.

En mai, la FA avait appelé le gouvernement à légiférer sans tarder pour obliger les réseaux sociaux à agir contre les insultes en ligne ayant déjà visé par le passé Marcus Rashford.

Pour attirer l'attention sur ce racisme en ligne, la FA, les clubs des deux premières divisions et de la Super Ligue féminine, mais aussi des organisations représentant les joueurs, les arbitres et les entraîneurs, rejoints par la suite par d'autres sports comme le rugby ou le cricket, avaient décidé de ne pas alimenter leurs comptes sur les réseaux sociaux du vendredi 30 avril jusqu'au lundi 3 mai.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.