Des élus démocrates fuient le Texas pour empêcher le vote d'une loi controversée

Manifestation contre une série de nouvelles restrictions de vote à Austin, Texas, États-Unis, le 8 mai 2021. Photo d'archives Mikala Compton/ Reuters
Manifestation contre une série de nouvelles restrictions de vote à Austin, Texas, États-Unis, le 8 mai 2021. Photo d'archives Mikala Compton/ Reuters
Short Url
Publié le Mardi 13 juillet 2021

Des élus démocrates fuient le Texas pour empêcher le vote d'une loi controversée

  • La loi texane autorise l'arrestation des élus de l'Etat qui sont absents lors des sessions de vote et à les ramener, de force si besoin, dans l'enceinte du Parlement
  • «Mes collègues démocrates et moi-même quittons l'Etat afin d'empêcher un quorum d'être atteint et torpiller le projet de loi de restriction du vote au Texas», a ainsi déclaré dans un tweet James Talarico, député démocrate

WASHINGTON : Des dizaines d'élus démocrates du Texas ont quitté lundi en urgence leur Etat du sud des Etats-Unis afin d'empêcher l'adoption d'une loi électorale controversée, voulue par la majorité républicaine au parlement texan.


La loi texane autorise l'arrestation des élus de l'Etat qui sont absents lors des sessions de vote et à les ramener, de force si besoin, dans l'enceinte du Parlement. C'est pourquoi ces élus ont décidé de s'envoler pour un endroit où la police du Texas n'a pas autorité pour agir.


"Mes collègues démocrates et moi-même quittons l'Etat afin d'empêcher un quorum d'être atteint et torpiller le projet de loi de restriction du vote au Texas", a ainsi déclaré dans un tweet James Talarico, député démocrate de la Chambre des représentants du Texas.


L'élu a affirmé s'envoler pour Washington et a par la suite tweeté une photo le montrant au pied d'un avion, avec une autre députée démocrate du Texas à ses côtés. La vice-présidente américaine Kamala Harris a tenu lors d'un déplacement dans le Michigan à saluer ces élus "qui défendent les droits de tous les Américains et tous les Texans à exprimer leur voix par le vote, sans obstacle".  


L'ancien candidat aux primaires démocrates pour la présidentielle, Beto O'Rourke, a également salué leur action en déclarant sur Twitter que ces élus représentaient "le courage dont le pays a besoin actuellement". Le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott s'est quant à lui lamenté de leur départ.


"La décision des démocrates du Texas d'empêcher le quorum d'être atteint (...) inflige des préjudices aux Texans qui les ont élus pour servir. Alors qu'ils traversent le pays à bord d'avions privés confortables, ils laissent derrière eux des problèmes non-résolus", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Il est temps de revenir au travail", a également soutenu Greg Abbott sur Twitter.


Les élus démocrates du Texas avaient déjà saboté fin mai l'adoption de cette loi restrictive sur l'organisation des scrutins électoraux, qualifiée alors d'"attaque contre la démocratie" par le président américain Joe Biden. Ils avaient quitté en masse le scrutin organisé pour le projet de loi dans le parlement texan et le quorum nécessaire n'avait pas pu être atteint. 


Cette loi, voulue par les républicains à l'instar de celles déjà adoptées en Géorgie et en Floride, vise officiellement à rendre les élections plus sûres en interdisant le vote en "drive-in" ou en instaurant de nombreuses restrictions aux horaires de vote et au vote par correspondance.  Mais ces restrictions visent le plus souvent des dispositions facilitant le vote des minorités, notamment les Afro-Américains généralement plus favorables aux démocrates.


Depuis la présidentielle, les projets de loi limitant l'accès au vote se sont multipliés dans les Etats à l'initiative des républicains. Le président Joe Biden doit s'exprimer mardi depuis Philadelphie, sur la côte Est, sur ses "actions pour protéger le droit sacré, constitutionnel de voter".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.