Washington offre 10 millions de dollars pour des informations sur des hackeurs

Les cyberattaques sont devenues un sujet de préoccupation majeur aux Etats-Unis après une série d'assauts au «rançongiciel», des programmes malveillants qui cryptent les données de leur cible et exigent souvent des millions de dollars en échange de la clé de déchiffrement. (Photo, AFP)
Les cyberattaques sont devenues un sujet de préoccupation majeur aux Etats-Unis après une série d'assauts au «rançongiciel», des programmes malveillants qui cryptent les données de leur cible et exigent souvent des millions de dollars en échange de la clé de déchiffrement. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Washington offre 10 millions de dollars pour des informations sur des hackeurs

  • Le département d'Etat a précisé dans un communiqué avoir spécifiquement créé un espace dédié sur le "dark web", la version clandestine d'internet
  • Les informations devront porter sur «des menaces d'extorsion dans le cadre d'attaques au rançongiciel»

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont promis jeudi des récompenses pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars, en échange d'informations sur des pirates informatiques menant des attaques contre des infrastructures américaines essentielles pour le compte d'un gouvernement étranger.


Le département d'Etat, qui supervise ce programme, a précisé dans un communiqué avoir spécifiquement créé un espace dédié sur le "dark web", la version clandestine d'internet, "afin de protéger la sécurité des sources" qui "pourront être payées en cryptomonnaies". 


"Nous encourageons qui que ce soit ayant des informations sur des cyberactivités malveillantes menées contre des infrastructures américaines essentielles (...) sous la direction ou le contrôle d'un gouvernement étranger" à utiliser ce site, écrit le ministère. 


Les informations devront porter sur "des menaces d'extorsion dans le cadre d'attaques au rançongiciel" ou sur l'intrusion dans des "ordinateurs protégés", appartenant notamment au gouvernement américain ou à des institutions financières, "dans le but d'obtenir des informations" et de "causer des dommages".


Elles devront aussi permettre "de localiser ou d'identifier" les pirates.


Les cyberattaques sont devenues un sujet de préoccupation majeur aux Etats-Unis après une série d'assauts au "rançongiciel", des programmes malveillants qui cryptent les données de leur cible et exigent souvent des millions de dollars en échange de la clé de déchiffrement. 


Elles ont paralysé des hôpitaux, des mairies et de nombreuses entreprises, dont l'opérateur d'un oléoduc géant, montrant la fragilité des infrastructures américaines face à ces attaques, souvent attribuées à des pirates russophones ou agissant depuis la Russie.


Lors d'un sommet à Genève avec son homologue russe Vladimir Poutine, le président américain Joe Biden avait fixé des lignes rouges, à savoir une liste de 16 entités "intouchables" notamment dans le domaine de l'énergie ou de la distribution d'eau, promettant d'agir si elles étaient franchies.


Les ministères de la Sécurité intérieure et de la Justice ont par ailleurs également annoncé jeudi la création d'un site internet, accessible à tous cette fois, StopRansomware.gov, qui compilent les données pour aider les entreprises et les collectivités à se protéger et à réagir en cas d'attaques au rançongiciel.


Le ministre de la Justice Merrick Garland, cité dans un communiqué, a souligné que ses équipes "utilisaient tous les outils à leur disposition pour affronter la menace". Mais, a-t-il ajouté, "nous ne pouvons pas le faire seul, il est essentiel que les chefs d'entreprises dans toutes les industries prennent conscience du danger".


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."