Trump voulait-il imiter Hitler pour garder le pouvoir?

«On vit un moment comme celui du Reichstag», aurait déclaré à ses collaborateurs le chef d'état-major américain. (Photo, AFP)
«On vit un moment comme celui du Reichstag», aurait déclaré à ses collaborateurs le chef d'état-major américain. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 16 juillet 2021

Trump voulait-il imiter Hitler pour garder le pouvoir?

  • Selon les auteurs d'un livre, le plus haut gradé du Pentagone s'est, de façon répétée, inquiété de l'éventualité qu'un coup d'Etat soit en préparation du côté de partisans de Trump
  • Le général Mark Milley a comparé les jours de vive tension durant lesquels Trump affirmait de façon erronée avoir remporté la présidentielle à l'événement de l'incendie du Reichstag en 1933

WASHINGTON : Dans les ultimes semaines de Donald Trump à la Maison Blanche, le plus haut chef militaire américain s'est inquiété de la possibilité que le président recoure à l'armée pour se maintenir au pouvoir, allant jusqu'à comparer la rhétorique du milliardaire à celle d'Adolf Hitler, selon un livre de deux journalistes du Washington Post.

"Les coups d'Etat, ce n'est pas mon truc !", a réagi M. Trump dans un communiqué cinglant.

Le général Mark Milley a comparé les jours de vive tension durant lesquels Donald Trump affirmait de façon erronée avoir remporté la présidentielle à l'événement de l'incendie du Reichstag en 1933, exploité par les nazis pour éliminer les forces d'opposition politiques et mettre en place un régime totalitaire en Allemagne.

"On vit un moment comme celui du Reichstag", aurait déclaré à ses collaborateurs le chef d'état-major américain, selon ce nouveau livre intitulé "I Alone Can Fix It: Donald J. Trump’s Catastrophic Final Year".

Confiant avoir "l'estomac noué" par les fausses affirmations présidentielles, le général Milley aurait assimilé cette rhétorique de Donald Trump à "la parole d'évangile du Führer", assurent Carol Leonnig et Philip Rucker. Les deux journalistes précisent avoir interviewé plus de 140 personnes pour rédiger leur ouvrage.

Un porte-parole du général Mark Milley a refusé de confirmer ces déclarations.

Toujours selon les auteurs du livre, le plus haut gradé du Pentagone s'est, de façon répétée, inquiété de l'éventualité qu'un coup d'Etat soit en préparation du côté de partisans de Donald Trump.

Juste après avoir participé le 10 novembre 2020 à une réunion de sécurité centrée sur la "Million MAGA March", un rassemblement pro-Trump contestant les résultats de l'élection de la semaine précédente, Mark Milley a confié craindre une descente "de chemises brunes dans les rues", en référence à la formation paramilitaire du Parti national-socialiste.

Dans les semaines suivantes, le chef d'état-major américain a abondamment consulté les responsables militaires américains pour étudier les éventuelles chances qu'aurait Trump, en s'appuyant sur les hommes qu'il avait placés au Pentagone, à la CIA et au FBI, de conserver le pouvoir par la force.

Ces entretiens l'ont finalement rasséréné. "C'est l'Amérique. C'est solide. Les institutions ploient, mais ne se brisent pas", aurait-il conclu.

"Si j'avais voulu faire un coup d'Etat, le général Mark Milley aurait été une des dernières personnes que j'aurais appelées", a écrit Donald Trump, en expliquant l'avoir nommé à la tête de l'état-major tout simplement car "le général le plus surcoté de la planète, James Mattis, ne le supportait pas".

"J'agis souvent contrairement aux conseils de gens que je ne respecte pas", a justifié l'ex-président, en précisant avoir également perdu tout respect pour le général Milley.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.