Haïti: la France plaide pour l'envoi de policiers internationaux

Vendeurs sous des parapluies au marché Salomon au centre-ville de Port-au-Prince le 13 juillet 2021, quelques jours après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise. (Valérie Baeriswyl / AFP)
Vendeurs sous des parapluies au marché Salomon au centre-ville de Port-au-Prince le 13 juillet 2021, quelques jours après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise. (Valérie Baeriswyl / AFP)
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Publié le Vendredi 16 juillet 2021

Haïti: la France plaide pour l'envoi de policiers internationaux

Vendeurs sous des parapluies au marché Salomon au centre-ville de Port-au-Prince le 13 juillet 2021, quelques jours après l'assassinat du président haïtien Jovenel Moise. (Valérie Baeriswyl / AFP)
  • L'envoi de policiers et de gendarmes "est à voir dans le cadre d'un renforcement de la présence des Nations Unies, qui est aujourd'hui insuffisante, pour pouvoir accompagner le processus électoral", a souligné Jean-Yves Le Drian
  • Depuis 2019, l'ONU n'est plus présente en Haïti qu'au travers d'une mission politique ayant le nom de Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh)

NATIONS-UNIES, États-Unis : La France juge qu'une intervention militaire "n'est pas d'actualité" en Haïti, a déclaré jeudi à l'AFP le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en plaidant pour l'envoi dans ce pays de policiers internationaux sous l'égide de l'ONU.

Interrogé sur la demande récente faite par Haïti aux États-Unis et à l'ONU de contribuer à la sécurisation d'installations haïtiennes stratégiques après l'assassinat le 7 juillet du président Jovenel Moïse par un commando armé, le chef de la diplomatie française a souligné que l'aéroport de la capitale et les installations pétrolières relevaient "de la protection policière, pas militaire".

L'envoi de policiers et de gendarmes "est à voir dans le cadre d'un renforcement de la présence des Nations Unies, qui est aujourd'hui insuffisante, pour pouvoir accompagner le processus électoral", a souligné Jean-Yves Le Drian en marge de réunions à l'ONU sur la Libye et la protection des humanitaires dans le monde.

"Il faut que cela se fasse sous l'autorité des Nations Unies", a-t-il précisé, en laissant entendre que la France serait disposée à fournir des gendarmes pour une telle mission si besoin.

La France et les États-Unis étaient intervenus militairement à titre bilatéral en Haïti au moment de la chute en 2004 de l'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide. Une opération de Casques bleus de l'ONU (Minustah) avait suivi, de 2004 à 2017, comprenant jusqu'à plus de 9.000 militaires.

En octobre 2017, une mission de police (Minujusth, Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti) avait pris la relève et s'était achevée en octobre 2019.

Depuis l'ONU n'est plus présente en Haïti qu'au travers d'une mission politique ayant le nom de Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh), pour lequel 1.200 personnes travaillent sous la direction d'une ancienne ambassadrice américaine, Helen La Lime.

Si une nouvelle opération de police de l'ONU était créée en Haïti, elle nécessiterait une autorisation du Conseil de sécurité, selon plusieurs diplomates.

Jeudi, le président américain Joe Biden a affirmé que l'envoi de troupes américaines en Haïti n'était "pas à l'ordre du jour".

Les États-Unis ont envoyé dimanche une délégation de représentants de l'administration américaine en Haïti, notamment pour examiner "la sécurité d'infrastructures vitales" et rencontrer les policiers en charge de l'enquête sur l'assassinat du président Moïse.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.