Patrimoine du gouverneur de la BdL: l'enquête confiée à des juges anticorruption parisiens

Arrivé à la tête de la banque centrale libanaise en 1993, après vingt ans comme banquier d'affaires, l'influent Riad Salamé, qui aura 71 ans samedi, a longtemps été salué par la classe politique libanaise et le monde économique. (Photo, AFP/Banque centrale du Liban)
Arrivé à la tête de la banque centrale libanaise en 1993, après vingt ans comme banquier d'affaires, l'influent Riad Salamé, qui aura 71 ans samedi, a longtemps été salué par la classe politique libanaise et le monde économique. (Photo, AFP/Banque centrale du Liban)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Patrimoine du gouverneur de la BdL: l'enquête confiée à des juges anticorruption parisiens

  • Les investigations doivent permettre d'éclaircir la provenance du riche patrimoine immobilier du gouverneur de la Banque du Liban
  • Riad Salamé s'est défendu dans les médias, estimant être le «bouc-émissaire» de la crise économique

PARIS: Les investigations ouvertes en France sur le riche patrimoine en Europe de Riad Salamé, gouverneur de la banque centrale du Liban, ont été confiées début juillet à des juges d'instruction anticorruption parisiens, a appris l'AFP de source proche du dossier, confirmée vendredi par le parquet national financier (PNF).

Le PNF a ouvert le 2 juillet "une information judiciaire contre X des chefs de blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs", a précisé le parquet anticorruption. 

Ce dernier menait depuis fin mai une enquête préliminaire à la suite de deux plaintes déposées par des associations contre M. Salamé et son entourage, également visés par des investigations en Suisse et une plainte au Royaume-Uni.

Les juges d'instruction du pôle financier du tribunal de Paris désignés dans ce dossier bénéficient de pouvoirs d'enquête plus étendus, notamment en matière de coopération internationale ou d'éventuelles saisies de biens des suspects.

"Nous appelions de nos voeux l'ouverture d'une information judiciaire qui nous permettra d'avoir accès au dossier", a réagi Me Pierre-Olivier Sur, avocat de Riad Salamé qui "conteste les faits dans leur globalité".

"Nous sommes les premiers à avoir déposé plainte pour dénonciation calomnieuse et tentative d'escroquerie au jugement contre l'officine française qui a diffusé le premier rapport d'investigations", a-t-il rappelé.

"C'est tout un mécanisme systémique d'évaporation et de blanchiment de sommes gigantesques qui va être mis au jour", ont souligné à l'inverse Mes William Bourdon et Amélie Lefebvre, avocats de deux des plaignants, l'association Sherpa et le "Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban", constitué par des épargnants spoliés lors de la crise qui frappe le pays depuis 2019.

Les associations plaignantes bénéficieront aussi d'un accès aux investigations et pourront solliciter des actes d'enquête auprès des magistrats.

Cette procédure judiciaire a pour point de départ les plaintes déposées en avril à Paris par la fondation suisse Accountability Now d'un côté et, de l'autre, par l'ONG Sherpa et le "Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban", constitué d'épargnants spoliés dans la crise qui frappe le pays depuis 2019.

Ces investigations françaises, parallèles à celles menées depuis plusieurs mois en Suisse, doivent notamment permettre d'éclaircir la provenance du riche patrimoine immobilier de M. Salamé, figure désormais honnie par son peuple à mesure que le pays s'enfonce dans la pire crise économique de son histoire.

Plusieurs de ses proches, dont son frère, son fils et son neveu, sont visés par les associations. Elles demandent d'examiner les responsabilités des intermédiaires et des banques impliquées dans la mise en place des complexes montages financiers internationaux autour de ce patrimoine.

Arrivé à la tête de la banque centrale libanaise en 1993, après vingt ans comme banquier d'affaires, l'influent Riad Salamé, qui aura 71 ans samedi, a longtemps été salué par la classe politique libanaise et le monde économique.

Mais alors que le Liban est confronté à une crise économique sans précédent, ce proche du clan de la famille Hariri est conspué par la rue, qui le soupçonne d'avoir, comme d'autres responsables du pays, transféré d'importantes sommes à l'étranger lors du soulèvement d'octobre 2019. 

Il s'est défendu dans les médias, estimant être le "bouc-émissaire" de la crise économique et affirmant avoir fait fructifier le patrimoine de 23 millions de dollars (19,5 millions d'euros) qu'il détenait en 1993, au moment de sa prise de fonction comme gouverneur de la banque centrale. 

Ce patrimoine provenait, selon lui, de deux héritages et des revenus perçus lorsqu'il travaillait pour Merrill Lynch.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com