Pour la Russie, le retrait américain précipité en Afghanistan exacerbe l’instabilité

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le président afghan, Achraf Ghani, lors de la conférence de Tachkent. Le retrait précipité des troupes américaines d’Afghanistan a aggravé la menace terroriste, déclare Lavrov vendredi. (Photo, AP)
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le président afghan, Achraf Ghani, lors de la conférence de Tachkent. Le retrait précipité des troupes américaines d’Afghanistan a aggravé la menace terroriste, déclare Lavrov vendredi. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Pour la Russie, le retrait américain précipité en Afghanistan exacerbe l’instabilité

  • Lors d’une conférence internationale sur l’Asie centrale et du Sud, les participants ont échangé critiques acerbes et accusations pour dénoncer la détérioration rapide de la situation en Afghanistan
  • Les Talibans ont pris ces dernières semaines le contrôle de dizaines de districts et de régions frontalières clés, à mesure que les États-Unis et l’Otan se retirent définitivement du pays

TACHKENT: Le retrait précipité des États-Unis d’Afghanistan a déstabilisé la région, et a aggravé la menace terroriste, a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d’une conférence qui a réuni vendredi les grandes puissances et les pays voisins de l’Afghanistan.

Les participants cherchent un terrain d’entente pour mettre fin à la violence croissante au sein du pays.  

Réunis à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan, ils ont échangé critiques acerbes et accusations pour dénoncer la détérioration rapide de la situation en Afghanistan. Les Talibans ont élargi leur influence au cours des dernières semaines. Ils ont intensifié leurs offensives contre l’armée et les forces de sécurité afghanes défaillantes, prenant le contrôle de dizaines de districts et de régions frontalières clés, à mesure que les États-Unis et l’Otan se retirent définitivement du pays. 

La conférence avait pour objectif initial de discuter de la mise en place de meilleures infrastructures de transport à travers l’Asie centrale et du Sud, mais la progression des Talibans a chamboulé l’ordre des priorités.

Tous les participants – notamment les États-Unis, la Russie, et de nombreux voisins de l’Afghanistan – ont une part de responsabilité dans le conflit afghan. Ceux qui sont en faveur d’une prise de contrôle totale du pays par les Talibans sont peu nombreux, mais la conférence a montré qu’il était difficile pour les pays de se mettre d’accord sur un règlement pacifique du conflit.

«Nous avons malheureusement assisté à une dégradation rapide de la situation en Afghanistan au cours des derniers jours», a déclaré Lavrov au cours de la conférence, insistant sur «un retrait précipité des États-Unis et de l’Otan».

«En Afghanistan, la crise a exacerbé la menace terroriste, et le trafic illicite de drogues a atteint un niveau record», a-t-il précisé. «L’instabilité risque fort de s’étendre aux pays voisins.»

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a tourné en dérision l’appel lancé par le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, à un effort collectif pour régler le conflit en Afghanistan de manière pacifique. «D’abord, ils créent le problème, puis recherchent les coupables, avant d’appeler au déploiement d’efforts collectifs», a-t-elle écrit sur une application de messagerie.

Ces dernières semaines, les Talibans ont remporté des dizaines de victoires, s’emparant de postes frontaliers clés avec l’Iran, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Pakistan. Les insurgés affirment qu’ils n’aspirent pas à une victoire militaire absolue contre le gouvernement afghan, mais les efforts de paix sont dans l’impasse depuis trop longtemps déjà. Sans accord, le pays risque une guerre civile entre les différentes factions armées.

Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a pris la parole lors de la conférence. Il a soutenu que son pays était en faveur d’un règlement de conflit. Il a souligné que les décennies de guerre en Afghanistan ont poussé le Pakistan à héberger plus de deux millions de réfugiés. Le pays ne pourrait gérer une éventuelle nouvelle vague si la violence s’intensifiait.

«Nous nous opposerons toujours à une solution militaire en Afghanistan», aurait déclaré Khan, selon l’agence de presse russe RIA Novosti. Il a également rejeté les allégations selon lesquelles le soutien du Pakistan aux Talibans était «extrêmement injuste», assurant que «le Pakistan a fourni plus d’efforts que tous les autres pays pour les mettre au centre des négociations».

À son tour, le président afghan, Achraf Ghani, a pris la parole, accusant le Pakistan d’attiser la violence dans le pays. Il a affirmé que plus de 10 000 «combattants djihadistes en provenance du Pakistan et d’autres pays» étaient venus en Afghanistan en juillet, sans pour autant fournir de preuves. 

Les relations entre l’Afghanistan et le Pakistan sont rongées par des soupçons de longue date. Kaboul accuse sans cesse Islamabad d’offrir l’asile aux Talibans, et de traiter les blessures des insurgés dans des hôpitaux au Pakistan. Vendredi, dans la ville frontalière de Chaman, au sud-ouest du Pakistan, des Talibans afghans auraient été soignés pour des blessures subies lors d’affrontements avec l’armée et les forces de sécurité afghanes de l’autre côté de la frontière, à Spin Boldak, en Afghanistan. Les Talibans ont pris d’assaut la ville frontalière cette semaine, et les forces afghanes ont mené une contre-attaque pour en reprendre le contrôle.

Le Pakistan a également accusé l’Afghanistan d’abriter des Talibans pakistanais, mieux  connus sous le nom de Tehrik-e-Taliban. Ces derniers ont multiplié les attaques au Pakistan, tuant plusieurs militaires par semaine au cours des derniers mois.

Le département de Sécurité intérieure des États-Unis était représenté à la conférence, tout comme Zalmay Khalilzad, l’émissaire américain pour la paix en Afghanistan, qui a fait pression pour un accord de paix et un cessez-le-feu.

Vendredi, une délégation de hauts fonctionnaires du gouvernement afghan s’est rendue au Qatar pour rencontrer des dirigeants talibans, dont le bureau politique se trouve à Doha, la capitale. La réunion a été dirigée par Abdallah Abdallah, président du Haut conseil pour la réconciliation nationale. Jamais une délégation d’aussi haut niveau n’avait encore rencontré les Talibans auparavant.

Les pays d’Asie centrale, la Russie et les États-Unis ont tous fait part de intention de voir émerger un Afghanistan pacifique où les Talibans collaborent avec les forces de sécurité afghanes pour lutter contre des groupes militants comme Daech et le mouvement islamique d’Ouzbékistan. Dans certaines régions de l’Afghanistan, les Talibans ont combattu Daech par moments, réussissant ainsi à l’affaiblir.

Les troupes américaines devraient définitivement se retirer d’Afghanistan d’ici au 31 août. Les États-Unis cherchent ainsi à renforcer leurs services de renseignement, et leur capacité à lutter contre les menaces terroristes dans la région.

Les cinq États d’Asie centrale se sont entretenus jeudi avec Elizabeth Sherwood-Randall, adjointe de Joe Biden pour la Sécurité intérieure. L’Afghanistan a été au cœur de la discussion: il a notamment été question des moyens de coopérer en matière de sécurité régionale.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Vingt-cinq pays appellent à mettre fin «immédiatement» à la guerre à Gaza

Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi. (AFP)
Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi. (AFP)
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  • "Nous (...) nous rassemblons autour d'un message simple et urgent: la guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays, pour qui "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets"
  • Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023

LONDRES: Vingt-cinq pays, dont le Royaume-Uni, la France, le Canada et le Japon, ont appelé à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, dans une déclaration commune publiée lundi.

"Nous (...) nous rassemblons autour d'un message simple et urgent: la guerre à Gaza doit cesser immédiatement", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces pays, pour qui "la souffrance des civils à Gaza a atteint de nouveaux sommets".

Les quelque deux millions de Palestiniens assiégés par Israël à Gaza sont au bord de la famine après plus de 21 mois de conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

"Le modèle de distribution de l'aide mis en place par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l'instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine", poursuivent les signataires en référence à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël.

La GHF a commencé ses opérations fin mai, après un blocus humanitaire total de plus de deux mois imposé par Israël. "Il est terrifiant que plus de 800 Palestiniens aient été tués alors qu'ils tentaient d'obtenir de l'aide", écrivent encore les ministres.

Mardi dernier, l'ONU a indiqué avoir recensé 875 personnes tuées en tentant de se procurer de la nourriture depuis fin mai, dont 674 "à proximité des sites de la GHF".

"Le refus du gouvernement israélien de fournir une assistance humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable", dénoncent-ils encore.

Les signataires appellent également à la libération des otages, "cruellement détenus" par le Hamas.

Les signataires ont aussi indiqué "s'opposer fermement à toute initiative visant à modifier le territoire ou la démographie dans les territoires palestiniens occupés", appelant à l'arrêt de la colonisation dans ces territoires.

Les pays signataires sont l'Australie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Islande, l'Irlande, l'Italie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni.

La déclaration a également été signée par la commissaire européenne chargée de l'Égalité, Hadja Lahbib.


Gaza : deux Israéliens entendus par la police belge pour des soupçons de crimes de guerre

Un policier belge monte la garde devant la station de métro Clemenceau après une fusillade, à Bruxelles, le 5 février 2025.  (Photo par NICOLAS TUCAT / AFP)
Un policier belge monte la garde devant la station de métro Clemenceau après une fusillade, à Bruxelles, le 5 février 2025. (Photo par NICOLAS TUCAT / AFP)
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  • Les deux suspects, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été relâchés après leur audition, a ajouté la même source
  • Ces plaintes émanent de l'organisation belge pro-palestinienne HRF (Hind Rajab Foundation), en collaboration avec le GLAN (Global Action Legal Network), un réseau international de juristes spécialisés dans les violations des droits humains.

BRUXELLES : Le parquet fédéral belge a annoncé lundi que deux Israéliens avaient été entendus par la police belge dans le cadre d'une plainte déposée par des ONG concernant de possibles crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.

Les deux suspects, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été relâchés après leur audition, a ajouté la même source.

Le parquet fédéral examine actuellement deux plaintes « relatives à des violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza », visant deux soldats israéliens présumés qui se trouvaient en Belgique ce week-end pour assister au festival de musique électro Tomorrowland.

Ces plaintes émanent de l'organisation belge pro-palestinienne HRF (Hind Rajab Foundation), en collaboration avec le GLAN (Global Action Legal Network), un réseau international de juristes spécialisés dans les violations des droits humains.

Les deux organisations affirment avoir identifié ces deux Israéliens dans un petit groupe d'hommes brandissant un drapeau de la « brigade Givati », une unité de l'armée israélienne en première ligne de la guerre à Gaza, devant la scène de Tomorrowland, près d'Anvers, vendredi.

Selon un communiqué diffusé ce week-end par HRF, ils sont accusés d'avoir commis des « attaques aveugles contre des zones civiles, des habitations et des hôpitaux ; d'avoir eu recours à la torture et aux boucliers humains ; d'avoir procédé à des détentions arbitraires massives et à des déplacements forcés de civils ».

Cette ONG belge les accuse ainsi d'être « directement impliqués dans certains des crimes les plus odieux commis pendant la campagne militaire israélienne ».

Même si les suspects ne sont pas Belges et que les faits ont été commis à l'étranger, la justice belge pourrait faire valoir la compétence universelle de ses tribunaux sur ces questions de violations du droit international (crimes contre l'humanité, crimes de guerre, génocide) pour les poursuivre.

Lundi, le parquet fédéral a indiqué qu'« après un premier examen de ces plaintes, il a estimé qu’il pourrait disposer d’une compétence » sur la base d'une nouvelle disposition du code de procédure pénale en vigueur depuis avril 2024 : l'article 14/10.

« Cet article attribue une compétence extraterritoriale aux juridictions belges pour connaître des infractions commises hors de notre territoire et visées notamment par une règle de droit international conventionnel, en l'espèce les Conventions de Genève du 12 août 1949 relatives aux crimes de guerre et la Convention des Nations unies contre la torture du 10 décembre 1984 », est-il détaillé.


Ukraine: nouvelles frappes nocturnes russes, faisant au moins un mort à Kiev

Des personnes passent devant des décombres près d'une station de métro après une attaque russe à Kiev le 21 juillet 2025. (Photo par OLEKSII FILIPPOV / AFP)
Des personnes passent devant des décombres près d'une station de métro après une attaque russe à Kiev le 21 juillet 2025. (Photo par OLEKSII FILIPPOV / AFP)
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  • Ces frappes mortelles surviennent deux jours après la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'organiser de nouveaux pourparlers avec Moscou cette semaine, après l'échec de deux cycles de négociations à Istanbul au printemps.
  • Selon l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions d'Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev, ont rapporté les autorités locales. 

KIEV, UKRAINE : Des bombardements russes sur Kiev, dans la nuit de dimanche à lundi, ont fait au moins un mort et deux blessés, selon les autorités ukrainiennes, juste avant la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Ces frappes mortelles surviennent deux jours après la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'organiser de nouveaux pourparlers avec Moscou cette semaine, après l'échec de deux cycles de négociations à Istanbul au printemps.

Le Kremlin n'a pas réagi pour l'heure à cette proposition visant à trouver une issue diplomatique à la guerre déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, qui a causé depuis au moins des dizaines de milliers de morts.

Dans la nuit, l'armée russe a mené une nouvelle vague de bombardements sur plusieurs régions d'Ukraine.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, 426 drones et 24 missiles ont été lancés, causant notamment des dégâts dans les régions d'Ivano-Frankivsk (ouest), de Kharkiv (nord-est) et à Kiev, ont rapporté les autorités locales. 

Dans la capitale, où six quartiers ont été endommagés, une personne a été tuée et six autres blessées, selon la police nationale.

Le maire de la capitale, Vitali Klitschko, a pour sa part indiqué que plusieurs incendies avaient éclaté, notamment dans une école maternelle.

Selon M. Klitschko, les frappes et les débris de drones interceptés ont également touché des immeubles résidentiels, un supermarché et l'entrée d'une station de métro.

Le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga, a dénoncé des attaques « brutales ». « Nous pouvons mettre fin à cette terreur. Il est nécessaire pour cela que l'Ukraine obtienne des défenses antiaériennes supplémentaires et des capacités de frappes à longue portée », a-t-il ajouté sur X.

Son homologue français, Jean-Noël Barrot, en visite de deux jours à Kiev, s'est rendu à la station de métro Loukianivska, l'un des sites endommagés par les frappes de la nuit.

Il a déploré des attaques ayant pris pour cible une station de métro qui « sert d'abri à la population de Kiev » et a affirmé que les nouvelles sanctions européennes contre la Russie visaient à renforcer « la pression sur le président russe Vladimir Poutine pour accroître le coût de cette guerre invraisemblable » et obtenir un cessez-le-feu.

Vendredi, l'Union européenne a annoncé son 18^e paquet de sanctions contre la Russie depuis l'invasion de 2022, en ciblant la manne pétrolière russe.

Face aux bombardements russes qui endeuillent l'Ukraine chaque jour, l'armée ukrainienne frappe également quasiment quotidiennement le territoire russe avec des drones. Lundi, ces attaques ont forcé l'aéroport de Vnoukovo, près de Moscou, à interrompre brièvement son activité.

Les négociations en vue de trouver une issue diplomatique à plus de trois ans de guerre dévastatrice sont dans l'impasse. Moscou exige l'annexion de cinq régions ukrainiennes, dont la Crimée, envahie en 2014, ainsi que la certitude que Kiev ne rejoindra jamais l'OTAN.

Des demandes inacceptables pour l'Ukraine, qui réclame pour sa part des garanties de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle invasion russe.

Face à l'enlisement des pourparlers, le président américain Donald Trump, qui s'était rapproché de Moscou pour tenter d'obtenir des avancées, a exprimé sa frustration et a déclaré être « déçu » par Vladimir Poutine.

Lundi dernier, il a donné à la Russie un ultimatum de 50 jours pour mettre fin à son invasion de l'Ukraine, sous peine de sanctions sévères, et a affirmé que des équipements militaires, payés par des pays européens membres de l'OTAN, seraient envoyés à l'Ukraine.

Après ces déclarations, le Kremlin a déclaré être prêt à négocier et a dit attendre « des propositions de la partie ukrainienne » concernant un troisième cycle de négociations, après deux sessions peu fructueuses à Istanbul.

Sur le terrain, ces dernières semaines, Moscou a lancé à plusieurs reprises des attaques aériennes massives contre l'Ukraine, tandis que son armée, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses offensives sur le front, notamment dans la région de Donetsk (est).