Wild Wild West

Les brasiers ont ravagé une large partie des forêts californiennes et de l'Oregon voisin. (Photo, AFP)
Les brasiers ont ravagé une large partie des forêts californiennes et de l'Oregon voisin. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Wild Wild West

Les brasiers ont ravagé une large partie des forêts californiennes et de l'Oregon voisin. (Photo, AFP)
  • Chaleur, sécheresse, foudre et donc incendies: l'Ouest américain s'attend au pire
  • La situation n'est pas plus clémente dans le Canada voisin… avec en plus des fumées toxiques

Los Angeles : De la foudre, du vent, un mercure élevé et une sécheresse alarmante: l'Ouest américain déjà ravagé par les incendies se préparait au pire face à un cocktail de prévisions météorologiques propices à l'émergence de nouveaux brasiers ce week-end.

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Les ruines fumantes d'un hôtel en Californie rattrapé par un incendie dévastateur. (Photo, AFP)

C'est dans l'Etat de l'Oregon, juste au nord de la Californie, que la situation est la plus inquiétante. Le Bootleg Fire, un incendie déjà plus grand que la ville de New York, ne cesse de grossir. Des dizaines d'habitations ont déjà été détruites et au moins 2.000 personnes ont dû évacuer la zone précipitamment.

"J'ai vu les flammes se propager sur le flanc de la falaise à environ un kilomètre de chez nous et j'ai reçu l'appel me disant de plier bagage et de partir, a confié à l'AFP Frank Lee Smith, habitant du comté de Klamath. "Alors j'ai mis ce que je pouvais dans le camion avec les deux chiens et nous sommes partis."

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Un avion déverse un produit retardant en prévision de l'avancée des incendies dans une forêt entre la Californie et l'Oregon. (Photo, AFP)

La situation risque d'empirer au cours du week-end, malgré la mobilisation de près de 2.000 pompiers.

"Nous continuons d'utiliser toutes les ressources, des bulldozers aux bombardiers d'eau, pour intervenir là où c'est possible", a détaillé Rob Allen, en charge de la gestion des feux de la zone. Mais il prédit que les "conditions chaudes, sèches et venteuses vont s'aggraver pendant le week-end", rendant leur tâche encore plus ardue.

Très proche de la Californie, l'incendie menace aussi le réseau électrique de cet Etat et les autorités veulent à tout prix éviter que des millions de personnes soient plongées dans le noir, comme ce fut le cas les années précédentes lorsque le réseau était trop sous tension.

Le gouverneur californien Gavin Newsom a annoncé l'envoi de renforts dans l'Oregon, tout en pointant des multiples incendies auxquels les pompiers de Californie doivent déjà faire face.

"Le changement climatique favorise le développement d'incendies de plus en plus dangereux et destructeurs à travers l'Ouest américain", assurent les services californiens de gestion des urgences.

85% de l'Etat est en outre en état de "sécheresse extrême", selon un observatoire gouvernemental.

Au cercle vicieux dans lequel l'Ouest américain est plongé cet été -- des canicules à répétition et une sécheresse qui transforment la zone en poudrière -- devrait s'ajouter un nouvel élément perturbateur ce week-end: la foudre.

"Je suis assez inquiet des orages secs qui pourraient tomber dimanche et lundi", a fait savoir Daniel Swain, spécialiste du climat à l'Université de Californie Los Angeles (UCLA).

Ces orages, non accompagnés de pluie, sont souvent à l'origine de nouveaux départs de feux.

La situation n'est pas beaucoup plus clémente dans le Canada voisin. Au menu, chaleur, incendies... et fumée toxique. Des alertes sur la qualité de l’air ont été émises dans quatre provinces du pays.

"Tout change si rapidement en fonction du vent. Hier vers 8h, il faisait clair et ensoleillé et à 10h, c'était tellement enfumé qu’on pouvait à peine voir", confie à l'AFP Graham Leggett, employé de la Galerie d'Art de l'Alberta, dans l'ouest du Canada.

"La fumée des feux de forêt est à l'origine d'une mauvaise qualité de l'air dans plusieurs communautés", confirme l'agence Environnement Canada dans un tweet vendredi.

Rory MacLean, employé d’une bibliothèque municipale en Saskatchewan, en ressentait l'effet jusque dans sa gorge.

"J'ai grandi ici, et je ne me souviens pas qu’il y ait eu autant de jours avec de la fumée", déplore-t-il auprès de l'AFP.

Les autorités s'attendent aussi à des températures élevées ces prochains jours, de l'Alberta à l'Ontario -- quoique pas aussi extrêmes que les 49,6°C enregistrés près de Vancouver il y a trois semaines.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.