La Grande Mosquée de La Mecque: le lieu le plus sacré de l'islam

La dernière phase a permis aux pèlerins et aux fidèles venus d’autres pays que l'Arabie saoudite d'accomplir la omra dans la mosquée, à 100% de sa capacité. (Photo/Shutterstock)
La dernière phase a permis aux pèlerins et aux fidèles venus d’autres pays que l'Arabie saoudite d'accomplir la omra dans la mosquée, à 100% de sa capacité. (Photo/Shutterstock)
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Publié le Dimanche 18 juillet 2021

La Grande Mosquée de La Mecque: le lieu le plus sacré de l'islam

  • La Grande Mosquée recèle de nombreux sites importants dont la Kaaba, la pierre noire, le puits de Zamzam, Maqam Ibrahim, ainsi que les collines de Safa et Marwa
  • Dans le cadre du projet d'expansion du roi Abdallah, le roi Salmane a donné le coup d'envoi, en juillet 2015, à cinq mégaprojets d’une superficie de 456 000 m².

LA MECQUE, Arabie saoudite: La Grande Mosquée, terme français pour désigner Al-Masjid al-Haram, constitue le lieu le plus sacré de l'islam et se situe au cœur de La Mecque, en Arabie saoudite.

La Grande Mosquée représente un passage important du pèlerinage du Hajj, que chaque musulman doit effectuer à une période donnée de l'année au moins une fois dans sa vie, s’il dispose de la capacité physique et financière pour le faire. Les croyants peuvent également visiter la Grande Mosquée à tout moment de l'année pour y effectuer la omra.

La Grande Mosquée recèle de nombreux sites importants dont la Kaaba, la pierre noire, le puits de Zamzam, Maqam Ibrahim ainsi que les collines de Safa et Marwa. La Grande Mosquée est dotée de treize minarets, ce qui en fait la mosquée ayant le plus grand nombre de minarets au monde.

En effet, la Grande Mosquée a fait l'objet de nombreux travaux de rénovation destinés à accroître sa capacité d'accueil pour les pèlerins et les visiteurs. Nombre de ces travaux ont été réalisés avant la création du royaume d'Arabie saoudite, et trois grands projets d'expansion ont été entrepris après sa création.

La première expansion entamée par l'Arabie saoudite a eu lieu entre 1955 et 1973; elle a permis de rajouter quatre minarets, de regarnir le plafond et de remplacer le sol par des pierres artificielles et du marbre. Le couloir d'Al-Mas'a a été rattaché à la mosquée au moyen d'une toiture et de structures d'enceinte qui ont été ajoutées par la suite.

La deuxième extension a été réalisée sous le règne du roi Fahd, entre 1982 et 1988. En effet, il a fait aménager un espace de prière à l'extérieur de la mosquée et une nouvelle section accessible par la Porte du roi Fahd. Entre 1988 et 2005, les travaux ont permis d'ajouter dix-huit nouvelles portes, trois dômes correspondant à la position de chaque porte, près de cinq-cents colonnes de marbre, des sols chauffés, un système de climatisation, des escaliers roulants et un système de drainage.

C'est sous le règne du roi Abdallah que la troisième grande expansion a été réalisée. En 2008, le roi a annoncé que les travaux d'agrandissement prévoyaient notamment le rachat de terrains situés au nord et au nord-ouest de la mosquée, d’une superficie de 300 000 mètres carrés. Dans un deuxième temps, en 2011, les travaux d'agrandissement ont été dévoilés dans le détail: ils couvraient une superficie de 400 000 mètres carrés, ce qui a porté la capacité de la mosquée de 770 000 fidèles à plus de 2,5 millions après l'achèvement des travaux.

Dans le cadre du projet d'expansion du roi Abdallah, le roi Salmane a donné le coup d'envoi, en juillet 2015, à cinq mégaprojets d’une superficie de 456 000 m². C'est le groupe saoudien Binladin qui a réalisé ce projet.

Lorsque la pandémie de Covid-19 a éclaté, la Grande Mosquée a fermé ses portes la nuit, pour la première fois dans son histoire, et la durée de visite pour les fidèles a été réduite. Toutefois, la omra a repris de manière progressive en trois phases à compter du 4 octobre 2020.

La première phase était réservée aux Saoudiens et aux expatriés vivant dans le Royaume et se limitait à 30% de la capacité de la mosquée. Ainsi, 6 000 fidèles ont pu accomplir la omra et les prières dans le respect du port de masques et de la distanciation sociale.

La deuxième phase concernait elle aussi les habitants du Royaume, et la capacité de la mosquée était limitée à 75%, ce qui a permis à 15 000 pèlerins et 40 000 fidèles de se rendre dans la Grande Mosquée chaque jour.

La dernière phase a permis aux pèlerins et aux fidèles venus de pays autres que l'Arabie saoudite d'accomplir la Omra dans la Grande Mosquée. Cette fois-ci, la capacité de la mosquée a été portée à 100%: 20 000 pèlerins, 60 000 fidèles et 19 500 visiteurs étaient autorisés à entrer chaque jour dans la mosquée où des mesures de prévention ont été mises en place.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.