Un casting original pour le premier vol habité de Blue Origin

Le lanceur de la capsule de l'entreprise Blue Origin d'Amazon, à la pointe du voyage touristique dans l'espace. Photo HO / BLUE ORIGIN / AFP
Le lanceur de la capsule de l'entreprise Blue Origin d'Amazon, à la pointe du voyage touristique dans l'espace. Photo HO / BLUE ORIGIN / AFP
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Publié le Dimanche 18 juillet 2021

Un casting original pour le premier vol habité de Blue Origin

  • A 57 ans, l'homme le plus riche de la Terre va quitter la planète bleue à bord de sa propre fusée: le vaisseau New Shepard, construit par la société Blue Origin qu'il a fondée en 2000. Six ans plus tôt, il avait lancé une petite librairie en ligne, Amazon
  • Celle-ci est devenue, grâce à ses nombreuses innovations, un groupe tentaculaire qui vaut aujourd'hui plus de 1.700 milliards de dollars en Bourse, régulièrement cible de critiques sur les conditions de travail de ses salariés

WASHINGTON : Le premier vol habité de la société de tourisme spatial Blue Origin décollera mardi avec quatre passagers à bord, trois hommes et une femme aux expériences très différentes, tous installés derrière de grands hublots pour ne rien perdre du spectacle.

Le capitaine, Jeff Bezos

A 57 ans, l'homme le plus riche de la Terre va quitter la planète bleue à bord de sa propre fusée: le vaisseau New Shepard, construit par la société Blue Origin qu'il a fondée en 2000. Six ans plus tôt, il avait lancé une petite librairie en ligne, Amazon.com, depuis son garage. Celle-ci est devenue, grâce à ses nombreuses innovations, un groupe tentaculaire qui vaut aujourd'hui plus de 1.700 milliards de dollars en Bourse, régulièrement cible de critiques sur les conditions de travail de ses salariés.

La fortune de son entreprise a aussi fait la sienne: même après avoir cédé à son ex-femme une partie de ses parts dans Amazon après son divorce, Jeff Bezos vaut actuellement environ 200 milliards de dollars selon le magazine Forbes. Celui qui se dit "passionné de sciences d'invention et d'espace" vient de quitter la direction d'Amazon pour se consacrer à d'autres aventures, à commencer par ses expéditions spatiales.  L'homme d'affaires possède aussi le journal Washington Post et a dit vouloir consacrer du temps et de l'argent à la lutte contre le changement climatique.

Le frère, Mark Bezos

Mark Bezos a invité son frère Mark, qui a six ans de moins que lui et qu'il considère comme son "meilleur ami". "C'est le type le plus marrant de mon entourage", a-t-il un jour dit de son cadet.  Après avoir travaillé dans des agences de publicité, Mark Bezos a fondé son entreprise de marketing en 1999, puis co-fondé un fonds d'investissement. Il possède également des actions dans Amazon.  Devenu pompier volontaire en 2005, il est aussi engagé aux côtés d'une association de lutte contre la pauvreté depuis 2006. Dans une vidéo, il s'est dit "soufflé" d'avoir été convié à bord de New Shepard. "Quelle chance inouïe, non seulement de vivre cette aventure, mais de le faire avec mon meilleur ami!"

La doyenne, Wally Funk 

A 82 ans, cette pionnière et légende de l'aviation, "invitée d'honneur" du milliardaire, s'apprête à devenir la personne la plus âgée à voyager dans l'espace et à réaliser un rêve de toute une vie. Dès ses neuf ans, elle a pris ses premières leçons de vol et a aujourd'hui 19.600 heures de vol à son actif.

Dans les années 1960, elle avait participé à un programme privé destiné à tester les performances de femmes soumises aux mêmes tests que les hommes sélectionnés par la Nasa pour devenir astronautes. "Ils m'ont dit que j'avais fait le travail mieux et plus vite que n'importe lequel des hommes", a-t-elle raconté. Mais le programme est arrêté: la Nasa n'en veut pas. Il faudra attendre 1983 pour qu'une Américaine soit envoyée dans l'espace pour la première fois. 

Le benjamin, Olivier Daemen

A 18 ans, ce Néerlandais s'apprête à devenir le plus jeune cosmonaute de l'histoire. Son père, qui préside un fonds d'investissement privé, a participé à la mise aux enchères du quatrième siège. C'est un riche anonyme qui avait remporté la place en versant 28 millions de dollars, mais un "empêchement" l'a forcé à renoncer, pour cette fois.

Olivier Daemen, fasciné par la Lune et les fusées depuis l'âge de quatre ans, le remplacera. "Je suis super excité à l'idée de me retrouver en apesanteur et de voir le monde d'en haut", a-t-il commenté dans une vidéo mise en ligne.  Le jeune homme a eu son bac en 2020, a pris une année sabbatique, consacrée notamment à des cours de pilotage. Il entamera à la rentrée des études de physique à l'université d'Utrecht aux Pays-Bas.  


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.