La droite se concerte pour 2022, sans Xavier Bertrand

«L'heure des femmes est venue», a affirmé Valérie Pécresse dans La Provence début juillet. (AFP)
«L'heure des femmes est venue», a affirmé Valérie Pécresse dans La Provence début juillet. (AFP)
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Publié le Mardi 20 juillet 2021

La droite se concerte pour 2022, sans Xavier Bertrand

  • M. Bertrand entend se poser en rassembleur de sa famille politique, au risque d'engager un bras de fer avec son ancien parti
  • «Aucun de ceux qui veulent le soutien de cette famille politique ne se remettrait de ne pas participer, d’être en dehors de ce jeu collectif», a prévenu M. Barnier lundi

PARIS: Le parti Les Républicains réunit mardi cinq candidats potentiels de la droite à l'élection présidentielle pour tenter, loin des caméras, de ranimer un esprit "collectif" en amont du scrutin, mais sans le prétendant déjà déclaré ex-LR Xavier Bertrand.


"Unité" et "esprit collectif" sont "la seule voie pour nous du succès", a affirmé mardi sur France Inter le chef de file des députés LR Damien Abad. "Notre génération politique (…) ne veut pas être prise en otage de querelles intestines".


La droite a "un devoir d'unité". "Personne ne nous pardonnerait la désunion et aucun d'entre nous (n'en) sortirait indemne", avait mis en garde lundi un des possibles prétendants en 2022 Michel Barnier.


Le président de LR Christian Jacob, le président du Sénat Gérard Larcher et le maire d'Antibes Jean Leonetti, qui a été chargé d'une mission sur le "processus de rassemblement" des candidats potentiels en 2022, accueillent cette rencontre à 15H30 dans un hôtel parisien "à huis clos". Son lieu n'a pas été rendu public.


Outre M. Barnier, sont attendus le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez et le maire de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) Philippe Juvin, tous LR, ainsi que la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui a quitté LR.

«Premier contact»
"C'est une première étape, un premier contact. Ce n'est pas une réunion décisionnelle", a-t-on précisé dans l'entourage de M. Jacob qui, de son côté, va rencontrer Xavier Bertrand "dans les jours à venir" .


Le président des Hauts-de-France ne participera pas en effet à cette réunion, refusant d'être candidat à une primaire.


Le parti a fixé le 25 septembre comme date butoir pour s'entendre. Si cette hypothèse optimiste ne se réalise pas, un congrès décidera à l'automne d'un processus de départage, malgré les réticences de la direction sur la primaire.


M. Bertrand entend se poser en rassembleur de sa famille politique, au risque d'engager un bras de fer avec son ancien parti. "J'ai une responsabilité particulière, à moi de conduire ce rassemblement", "en restant sur une ligne qui est la mienne", a-t-il dit récemment.


Xavier Bertrand a "plus que jamais" une chance d'être le candidat de la droite, a estimé Damien Abad, qui le soutient. Il est le mieux placé avec 18% d'intentions de vote selon un sondage publié le 4 juillet, contre 14% à Valérie Pécresse et 13% à Laurent Wauquiez, même s'il demeure derrière Emmanuel Macron (24%) et Marine Le Pen (26%).

«Jeu collectif»
Mais ce cavalier seul fait grincer des dents à droite. "L'homme ou la femme providentielle que certains espéraient ne s'est pas imposé", ont affirmé Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, ainsi que Hervé Morin (Les Centristes), dans une tribune au Figaro parue le 5 juillet, où ils réclament l'organisation, "dès que possible", d'une primaire.


Une primaire "très largement ouverte" reste la "seule solution démocratique", soutient Valérie Pécresse, qui a d'ores et déjà promis de faire "entendre (sa) voix" au cours de l'été. "L'heure des femmes est venue", a-t-elle affirmé dans La Provence début juillet.


"Aucun de ceux qui veulent le soutien de cette famille politique ne se remettrait de ne pas participer, d’être en dehors de ce jeu collectif", a prévenu sur le même ton M. Barnier lundi.


Lui souhaite "trouver une méthode" parce que "les primaires ne sont pas la seule solution". "J'espère qu'on pourra s'en passer grâce à un travail collectif entre nous". 


La direction de LR est elle très réticente à organiser une primaire, synonyme selon elle de "machine à perdre", en relançant les écuries et les rancoeurs.


"N'organisons pas une primaire qui aurait pour conséquence d'institutionnaliser la double candidature à droite", a prévenu M. Abad. "Mettons nous d’accord, échangeons ensemble, travaillons avec méthode à un moyen de désignation".


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.

 


Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter

Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
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  • Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017
  • "France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth

PARIS: Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France.

La journaliste de 45 ans "a annoncé à la direction de France Inter son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels", a déclaré la station dans son communiqué. "Son histoire avec France Inter n'est pas terminée", a toutefois ajouté la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de "nouveaux projets pour l'avenir".

Pilier avec elle de la matinale, Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément sur cette tranche horaire, a-t-on précisé au sein de la direction.

Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017.

"France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth.

Pour sa part, Anne-Sophie Lapix, visage du 20H de France 2 depuis huit ans, va en quitter les commandes sur décision de la direction de France Télévisions. Elle présentera son dernier JT sur la chaîne publique le 26 juin, un départ finalement avancé.

La journaliste a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.


Macron en Norvège lundi et mardi avant le sommet de l'Otan

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
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  • "La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité"
  • Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi et mardi en Norvège pour renforcer la coopération notamment en matière de défense avant de se rendre au sommet de l'Otan, a annoncé jeudi l'Elysée.

Pour cette première visite d'un chef de l'Etat français dans le pays nordique depuis 1984, les deux pays "rehausseront leur relation au rang de partenariat stratégique, avec la signature d'un accord qui viendra structurer et renforcer des coopérations déjà denses en matière de sécurité et de défense, de compétitivité, d'innovation et de technologies avancées, de transition énergétique et écologique", a déclaré la présidence française.

"La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité", a-t-elle ajouté, après une étape de quelques heures au Groenland, territoire autonome danois, où Emmanuel Macron a exprimé dimanche la "solidarité européenne" face aux visées des Etats-Unis de Donald Trump.

Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient".

"En cette période d'incertitude, il est d'autant plus important de pouvoir discuter de nos intérêts et priorités communs", a indiqué de son côté le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité dans un communiqué.

"Nous sommes unis dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de l'Ukraine. La France, avec le Royaume-Uni, dirige notamment les efforts visant à coordonner le soutien européen à l'Ukraine, auxquels participe également la Norvège", a-t-il ajouté.

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Emmanuel Macron doit ensuite participer mardi et mercredi au sommet de l'Alliance atlantique à La Haye, aux Pays-Bas.