Un bijoutier saoudien s'appuie sur des décennies d’expérience pour surmonter les défis de la pandémie

Salem Bakar Ahmad Salloum, 61 ans, parle couramment plusieurs langues, ce qui lui permet de communiquer plus facilement avec ses clients. (Huda BASHATAH)
Salem Bakar Ahmad Salloum, 61 ans, parle couramment plusieurs langues, ce qui lui permet de communiquer plus facilement avec ses clients. (Huda BASHATAH)
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Publié le Jeudi 03 septembre 2020

Un bijoutier saoudien s'appuie sur des décennies d’expérience pour surmonter les défis de la pandémie

  • Les détaillants en pierres précieuses doivent réagir rapidement aux changements radicaux du marché pour pouvoir survivre, selon Salem Bakar Ahmad Salloum
  • Les répercussions économiques de l’épidémie mondiale du virus ont créé de nouveaux défis et de nouvelles opportunités

DJEDDAH: Un ancien bijoutier saoudien s'appuie sur des décennies d'expérience dans le commerce pour surmonter les défis considérables du marché qui ont suivi la pandémie de coronavirus (Covid-19).

Salem Bakar Ahmad Salloum, 61 ans, qui vend des chapelets et des pierres précieuses dans sa boutique du quartier historique d'Al-Balad à Djeddah, déclare que plus de trente ans d’expérience dans ce commerce lui ont appris l'importance de s'adapter aux demandes des clients. « Il ne fait aucun doute que la crise de la Covid-19 a affecté de nombreux commerces, et le marché en général, mais nous essayons toujours de préserver nos clients réguliers autant que possible », explique-t-il.

Il souligne que les répercussions économiques de l’épidémie mondiale du virus ont créé de nouveaux défis et de nouvelles opportunités sur le marché, qui conduiraient à un changement radical dans les habitudes d'achat des consommateurs.

« Les spécialistes du marketing doivent réagir rapidement et comprendre la spécificité de ces changements. Nos clients qui ne peuvent pas quitter leur domicile en raison de la situation sanitaire communiquent directement avec moi et m’envoient leurs commandes, accompagnées de dessins et de consignes particulières, conformes à leur désirs, qui sont exécutées et livrées à leur domicile », affirme-t-il.

Salem Bakar Ahmad Salloum a commencé sa carrière en travaillant dans des magasins de chaussures puis de vente d'or au détail, mais il conçoit et vend des bijoux depuis plus de trois décennies. Il se lance d’abord dans la fabrication de chapelets, auxquels il ajoute peu à peu des pierres précieuses, avant de se consacrer à la création de bagues en argent.

Nombreux sont ceux, qui parmi ses clients, viennent régulièrement dans sa boutique, depuis des années, faisant confiance à son travail en commandant des designs personnalisés. « Les pierres précieuses font partie d'un marché mondial. Avant la pandémie de Covid-19, les touristes étrangers de tous les pays multipliaient les commandes de pierres précieuses telles que les diamants, les rubis, les émeraudes et les saphirs bleus, la pierre préférée des Français, des Italiens et des Américains », affirme-t-il.

Le commerçant parle couramment l'anglais, le grec et l'italien, entre autres langues. Certains de ses clients, devenus de bons amis, lui téléphonent souvent pour se renseigner sur les dernières tendances. « Clients et touristes viennent visiter ma boutique en raison de son emplacement historique. Elle est très ancienne et fait donc partie du patrimoine du pays. Mon slogan “honnêteté et intégrité” a également contribué à sa notoriété parmi les autres bijouteries et centres commerciaux. »

L'agate yéménite et la turquoise, les plus populaires

Il souligne que le prix des pierres précieuses dépend de facteurs tels que la pureté, la couleur et la rareté. « Il existe parmi les diamants, les émeraudes, les rubis et les saphirs des pierres spéciales qui ne sont disponibles que sur demande préalable du client. Elles sont coûteuses car considérées comme des pierres précieuses de première qualité, difficiles à trouver. »

À titre d’exemple, les prix des émeraudes vont de 1 000 riyals saoudiens (soit environ 225 euros) à 15 000 riyals saoudiens, les plus recherchées venant de Colombie. « Les diamants sont les pierres précieuses les plus onéreuses et nous les fournissons sur demande. »

Les pierres semi-précieuses constituent la deuxième plus forte demande, en termes de volume et de prix, en particulier l’agate, mais aussi la turquoise, la malachite et l'œil de tigre, également populaires.

« Je fais moi-même le voyage pour inspecter les pierres, m'assurer de leur qualité et de leur authenticité. L'intérêt et le désir des gens pour les pierres précieuses, les chapelets et les bagues a considérablement augmenté de nos jours », ajoute le bijoutier.

Pour certains, ajoute-t-il, l'acquisition de pierres représente une partie de leur personnalité et ils les portent la plupart du temps. « Les pierres précieuses devenues les plus populaires au cours des vingt à soixante dernières années sont l'agate yéménite et la turquoise », indique-t-il.

Salem Bakar Ahmad Salloum constate par ailleurs que la fraude s’est répandue sur le marché des pierres et que les options synthétiques, moins onéreuses, sont devenues courantes. « L'acheteur doit faire appel à un expert pour garantir la qualité et l'authenticité de la pierre. »

Il observe que l’attrait exercé par les pierres sur les gens a des liens avec leur date de naissance ou avec la croyance qu’elles peuvent apporter la bonté et le bonheur.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com