Afghanistan: les talibans en posture uniquement «défensive» pour l'Aïd

Un homme tient le drapeau taliban au côté afghan du point de passage de Chaman, le 17 juillet 2021 à la frontière avec le Pakistan. Archives AFP
Un homme tient le drapeau taliban au côté afghan du point de passage de Chaman, le 17 juillet 2021 à la frontière avec le Pakistan. Archives AFP
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Afghanistan: les talibans en posture uniquement «défensive» pour l'Aïd

  • Les talibans ont annoncé mercredi qu'ils ne se battraient que s'ils étaient attaqués durant l'Aïd el Adha, la fête musulmane du Sacrifice, sans pour autant annoncer de cessez-le-feu formel
  • «Je peux confirmer que nous sommes en posture défensive pour l'Aïd» qui a commencé mardi et dure trois jours, a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans, sans autres détails

KABOUL : Les talibans ont annoncé mercredi qu'ils ne se battraient que s'ils étaient attaqués durant l'Aïd el Adha, la fête musulmane du Sacrifice, sans pour autant annoncer de cessez-le-feu formel.

"Je peux confirmer que nous sommes en posture défensive pour l'Aïd" qui a commencé mardi et dure trois jours, a déclaré à l'AFP Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans, sans autres détails. Les insurgés mènent depuis mai une offensive tous azimuts contre les forces afghanes, à la faveur des opérations de retrait définitif des forces internationales d'Afghanistan, prévu pour s'achever fin août.

Ils se sont depuis emparés de vastes pans de territoires ruraux, ainsi que de plusieurs postes-frontière clés, et encerclent des grandes villes. Privées du crucial soutien américain, les forces afghanes, n'ont opposé qu'une faible résistance et ne contrôlent plus pour l'essentiel que les capitales provinciales et les axes majeurs.

Les talibans n'ont pas officiellement annoncé de cessez-le-feu à l'occasion de l'Aïd al Adha cette année, comme ils l'avaient précédemment fait ces dernières années lors de certaines fêtes musulmanes. L'adoption d'une "posture défensive" est censée permettre aux Afghans de fêter l'Aïd avec leur famille en relative sécurité.

Les talibans ont parfois été accusés de se servir de ces cessez-le-feu pour renforcer leurs positions, ravitailler leurs combattants et les préparer à attaquer les forces afghanes dès la trêve achevée. Mardi, le président afghan Ashraf Ghani a déclaré, lors d'une cérémonie à l'occasion de l'Aïd el Adha, que "les talibans ont montré qu'ils n'ont ni la volonté ni l'intention de faire la paix", à l'issue d'un nouveau weekend stérile de pourparlers entre gouvernement et insurgés à Doha. 

La cérémonie se déroulait au palais présidentiel à Kaboul, visé quelques minutes plus tôt par trois roquettes qui ont atterri dans un rayon d'un km, sans faire de victimes. L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), accusé dans le passé par les autorités afghanes de servir de supplétif aux talibans, en particulier lors d'attaques visant des civils.

Le gouvernement afghan attribue régulièrement aux talibans des attaques revendiquées par l'EI, soutenant que l'organisation djihadiste a été largement anéantie en 2019 dans la province de Nangarhar (Est), son bastion de l'époque. Lundi, une quinzaine de représentations diplomatiques à Kaboul avaient appelé dans un communiqué les talibans à cesser leur offensive en Afghanistan, laquelle contredit "leur soutien affirmé à un règlement négocié" du conflit.

Dimanche, les délégations de Kaboul et des talibans à Doha se sont séparées après deux jours de pourparlers, en indiquant simplement s'être accordées sur le besoin de trouver une "solution juste" et de se rencontrer à nouveau "la semaine prochaine". Les négociations interafghanes au Qatar, lancées en septembre, n'ont connu depuis aucune avancée.             


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.