Hajj 2021: l'histoire des noms islamiques célèbres

Des pèlerins se prêtent mercredi à la lapidation symbolique du rituel du diable à l’intérieur de l'immense complexe de Jamarat, dans la ville de tentes de Mina. (Photo Waddah Mudarris)
Des pèlerins se prêtent mercredi à la lapidation symbolique du rituel du diable à l’intérieur de l'immense complexe de Jamarat, dans la ville de tentes de Mina. (Photo Waddah Mudarris)
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Publié le Jeudi 22 juillet 2021

Hajj 2021: l'histoire des noms islamiques célèbres

  • L'exposition présente notamment l'histoire qui a opposé le prophète Abraham au diable
  • Les pèlerins peuvent également scanner un code QR afin de visiter le site Internet multilingue de l'exposition et en savoir plus sur les Lieux saints

MINA: Pour beaucoup, l'origine des noms islamiques est un mystère. L'histoire qui se cache derrière les noms de villes – comme «Mina» ou «Arafat» – échappe à de nombreux Arabes. Pour éclairer leur lanterne, la Commission royale pour la ville de La Mecque et les lieux saints organise une nouvelle exposition. C’est l’occasion pour les musulmans d’approfondir leurs connaissances sur divers lieux de naissance de l'islam.

Cette exposition, intitulée «Entre Thabeer et Al-Sabeh», a été inaugurée mardi dernier. Elle accueille des centaines de pèlerins qui espèrent en savoir davantage sur ces lieux qui sont associés à leurs rituels religieux.

Pour ce projet, la Commission a travaillé en étroite collaboration avec la Hadiya Charity Association («Association caritative Hadiya»). Son coordinateur de traduction, qui fut l’ancien doyen du collège des langues et de la traduction de l'université du roi Khalid d'Abha, le Dr Abdallah al-Malki, explique à Arab News que le nom «Mina» vient du terme arabe «Al-Muna», pluriel d’«Omniah», qui signifie «souhait».

«Quand l'ange Gabriel a voulu quitter Adam, il a lui demandé de faire un vœu (“Omniah”). Adam a souhaité le paradis. L'endroit s'appelait alors “Mina”, le pluriel d'“Omniah”. Il existe d'autres récits qui proposent d’autres interprétations», précise Al-Malki.

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Le Dr Abdallah al-Malki, coordinateur de la traduction à la Hadiya Charity Association, lors d’une interview avec Arab News. Il fut également le doyen du collège des langues et de la traduction de l'université du roi Khalid d'Abha. (Photo Arab News).

 

EN BREF

 

  • Le nom «Mina» vient du terme arabe «Al-Muna», pluriel d’«Omniah», qui signifie «souhait». «Quand l'ange Gabriel a voulu quitter Adam, il a lui demandé de faire un vœu (Omniah). Adam a souhaité le paradis. L'endroit s'appelait alors “Mina”».
  • L'exposition présente également l'histoire qui a opposé le prophète Abraham au diable. Ce dernier a essayé d’amener le prophète à désobéir à l'ordre donné par Allah qui consistait à tuer son fils Ismaël.

Al-Malki ajoute que les visiteurs peuvent en savoir davantage sur les soixante-dix prophètes qui sont passés par la vallée de Mina. «Mina est une vallée le long de laquelle il y a deux montagnes, Thabeer et Al-Sabeh. On pense que quelque soixante-dix prophètes sont passés par cet endroit, vêtus de vêtements de laine blanche.»

L'exposition présente également l'histoire qui a opposé le prophète Abraham au diable. Ce dernier a essayé d’amener le prophète à désobéir à l'ordre donné par Allah qui consistait à tuer son fils Ismaël. «Il était juste pour l’ordre céleste de tester la foi du prophète Abraham.»

Al-Malki souligne que l'exposition raconte à ses visiteurs la manière dont la sourate coranique d'Al-Mursalat a été révélée dans une grotte de Mina.

Al-Malki précise que le nom «Arafat » vient du fait qu'Adam et Ève s’y sont connus. «En arabe, le mot “araf” veut dire “savait” en français.» L’universitaire indique par ailleurs qu'il est important que les pèlerins et que les gens ordinaires apprennent l'histoire de ces lieux qui sont au cœur de la civilisation arabe.

Al-Malki insiste sur le fait que cette exposition, qui se tient pour la première fois, comprend dix parties grâce auxquelles les visiteurs peuvent découvrir Al-Mashaer ainsi que les services que les rois saoudiens ont mis en place afin de contribuer au développement des principaux sites islamiques historiques.

«Les soins et les dépenses illimitées des dirigeants de ce comté – de feu le roi Abdelaziz et de ses fils jusqu'à l'époque du roi Salmane et du prince héritier, Mohammed ben Salmane – ont fait de ces lieux une source de fierté pour nous en raison des projets géants qui ont été mis en œuvre ici», se félicite-t-il.

Il fait savoir en outre que leurs efforts ont fait de ces montagnes et de ces vallées des endroits sûrs.

«Toutes les informations historiques sur Mina – ses puits d'eau, ses mosquées et ses montagnes – peuvent être découvertes ici, sous un même toit», déclare-t-il, avant d’ajouter: «Nous diffusons également des documents et des images numériques qui contiennent des informations détaillées sur les monuments des Lieux saints afin d’enrichir l'expérience des pèlerins.»

Une exposition similaire, « Alsakhrat », a également été organisée à Arafat pour apporter aux pèlerins des informations historiques sur le site. Cependant, les deux expositions ont fusionné à Mina, où les pèlerins sont présents pendant les journées du Tachriq, au cours desquelles ils effectuent le rite appelé «lapidation du diable».

Les pèlerins peuvent également scanner un code QR afin de se rendre sur le site Internet multilingue de l'exposition et en savoir plus sur les Lieux saints.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com