Une start-up d’Arabie saoudite veut rendre l’intelligence artificielle plus accessible

Pour Nour Alnahhas, qui a cofondé nybl à Khobar, dans l’est de l’Arabie saoudite, les possibilités sont infinies. (Fourni)
Pour Nour Alnahhas, qui a cofondé nybl à Khobar, dans l’est de l’Arabie saoudite, les possibilités sont infinies. (Fourni)
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

Une start-up d’Arabie saoudite veut rendre l’intelligence artificielle plus accessible

  • Nybl est une plate-forme d’analyse visuelle des données et d’apprentissage automatique utilisée dans différents secteurs, notamment ceux du pétrole et du gaz, de la santé et de la sécurité
  • Les entreprises technologiques comme nybl sont de plus en plus adoptées et reçoivent le soutien d’entités publiques et privées

DUBAÏ: Un entrepreneur syro-libanais veut démocratiser l’intelligence artificielle (IA) et ses applications dans tous les domaines, de l’industrie à la santé publique. Pour Nour Alnahhas, qui a cofondé nybl à Khobar, dans l’est de l’Arabie saoudite, les possibilités sont infinies.

Nybl est une plate-forme d’analyse visuelle des données et d’apprentissage automatique utilisée dans différents secteurs, notamment ceux du pétrole et du gaz, de la santé et de la sécurité, dans plusieurs pays du Golfe.

Alnahhas, le Saoudien Mohammed Shono et trois autres personnes ont créé nybl avec trois autres personnes en 2019 afin de favoriser l’homogénéité et l’efficacité des institutions publiques et privées de la région.

Fort d’une expérience d’une quinzaine d’années dans le secteur du pétrole et celui du gaz, Alnahhas est un multi-entrepreneur qui a fait ses preuves dans la création d’entreprises et qui possède un solide réseau dans le Golfe. Il a également occupé le poste de conseiller auprès d’autres start-up du Moyen-Orient et des États-Unis.

 

nybl
Nour Alnahhas, le Saoudien Mohammed Shono et trois autres personnes ont créé nybl avec trois autres personnes en 2019. (Fourni).

Après avoir obtenu une licence en marketing et en entrepreneuriat à l’université de Houston, il suit une formation complémentaire à la Wharton School (l’école de commerce de Wharton) et à l’Institut européen d’administration des affaires (Insead), une grande école de commerce qui possède des campus en Europe, en Asie et au Moyen-Orient.

Nybl voit le jour lorsque Alnahhas décide de créer une entreprise technologique capable de rendre l’intelligence artificielle plus accessible et d’être utile à tous.

«L’idée est de centrer cette vision sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Nous voulions créer une entreprise qui ne soit pas uniquement axée sur le profit. Le but est d’apporter une valeur ajoutée et de rendre le monde meilleur. On peut donc parler de capitalisme conscient», explique l’entrepreneur de 37 ans.

L’objectif de l’équipe est de permettre à quiconque de transformer une idée en solution d’intelligence artificielle sans maîtriser nécessairement les règles de codage et la science des données.

«En démocratisant la technologie, nybl devient une sorte de Shopify de l’intelligence artificielle», souligne Alnahhas, faisant ici allusion à la fameuse plate-forme canadienne de commerce électronique qui propose aux commerçants d’externaliser tous leurs besoins complexes en matière de marketing en ligne, de paiement et d’expédition.

 

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L’équipe est formée de trente-deux personnes et le siège de l’entreprise se situe à Khobar et dispose de bureaux au Koweït, aux Émirats arabes unis, en Amérique du Nord et en Inde. L’entreprise se concentre actuellement sur la constitution de l’équipe d’Arabie saoudite, où Alnahhas a lancé un projet pilote avec Saudi Aramco. (AFP)

 

Les cofondateurs ont voulu tester le modèle économique au cours de l’année qui a suivi la création de l’entreprise pour s’assurer qu’il fonctionne vraiment.

«Nous avions l’intention de prouver que d’autres entreprises seraient prêtes à se tourner vers une partie tierce par l’intermédiaire d’une plate-forme qui ne leur appartient pas», indique Alnahhas.

Très vite, l’entreprise connaît un succès remarquable: elle signe des contrats avec l’Abu Dhabi National Oil Company, la Dubai Health Authority – qui recourt à l’expertise de nybl pour gérer son inventaire – ainsi qu’avec une entreprise de Charjah qui utilise l’intelligence artificielle de nybl pour mettre en place l’un des systèmes de sécurité les plus développés du monde.

«Nous comptons lancer “anything.ai” et “cnshield” au Gitex [Salon des technologies de l’information du Golfe, NDLR] d’ici à la fin de l’année dans le but de permettre à chacun de gérer la science des données même sans rien connaître au codage», annonce Alnahhas.

Nybl a pour but d’optimiser les processus en essayant de prédire les pannes avant qu’elles n’aient lieu plutôt que de se contenter de signaler les défaillances après coup.

«Auparavant, l’une de mes entreprises vendait des technologies aux secteurs du pétrole et du gaz. Je trouvais absurde de vendre des solutions logicielles d’une valeur d’un million de dollars, et parfois même jusqu’à vingt millions [1 dollar = 0,85 euro, NDLR], pour signaler une panne», confie Alnahhas.

«La technologie et les données dont nous disposons aujourd’hui nous permettent au moins de faire tout notre possible pour éviter les pannes, et pas seulement de les signaler.»

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Selon Alnahhas, de nombreuses grandes organisations sont réticentes à l’idée de travailler avec les petites start-up. Les membres de son équipe ont donc eu à déployer beaucoup d’efforts pour faire leurs preuves. (AFP)

 

Il évoque l’exemple de l’incendie provoqué par la fuite de gaz d’un pipeline sous-marin au large de la péninsule du Yucatan, au Mexique.

S’ils avaient été en possession de la technologie qui permet de prédire ce genre d’incident, ils auraient pris les contre-mesures nécessaires, auraient pu éviter le pire et limiter les effets négatifs sur l’environnement.

«Bien sûr, la démarche est capitaliste; mais nous ressentons une grande responsabilité sociale. Nous avons la possibilité de prendre soin du monde dans lequel nous vivons en empêchant deux millions de barils de pétrole de s’écouler dans l’océan. J’ai constaté qu’il existait un réel besoin en la matière.»

L’équipe est formée de trente-deux personnes et le siège de l’entreprise se trouve à Khobar; elle dispose également de bureaux au Koweït, aux Émirats arabes unis, en Amérique du Nord et en Inde. L’entreprise se concentre actuellement sur la constitution de l’équipe en Arabie saoudite, où Alnahhas a lancé un projet pilote avec Saudi Aramco.

«Nous collaborons ici avec de nombreux secteurs comme le papier, le système CVC [chauffage, ventilation, climatisation] et la fabrication d’acier afin d’optimiser leur chaîne d’approvisionnement. Nous avons signé de nombreux contrats de soutien technologique et changeons désormais d’approche», confie Alnahhas.

Selon lui, de nombreuses grandes organisations sont réticentes à l’idée de travailler avec les petites start-up. Les membres de son équipe ont donc eu à déployer beaucoup d’efforts pour faire leurs preuves.

«Nous avons reçu beaucoup de soutien aux Émirats arabes unis et avons décidé d’y retourner parce que nous avons fait nos preuves. Nous voulons en faire autant en Arabie saoudite», affirme Alnahhas.

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L’adoption des technologies d’intelligence artificielle par l’Arabie saoudite s’inscrit dans le cadre du projet Vision 2030, qui a pour but de diversifier l’économie du pays au-delà de l’industrie pétrolière, de développer le secteur privé et de créer des possibilités d’emploi.
(AFP)

 

Le moment est bien choisi: l’année dernière, l’Arabie saoudite a signé plusieurs accords de partenariat avec des entreprises technologiques internationales afin d’explorer les avantages de l’intelligence artificielle, conformément à la Stratégie nationale du Royaume pour les données et l’IA.

Le Centre national saoudien pour l’intelligence artificielle (NCAI) a également signé un accord avec l’entreprise chinoise Huawei dans la perspective d’une coopération stratégique sur le Programme national de développement des capacités d’intelligence artificielle du Royaume. C’est dans ce cadre que les ingénieurs en intelligence artificielle d’Arabie saoudite sont formés. Par ailleurs, une plate-forme de capacités d’intelligence artificielle a été mise en place pour localiser les solutions technologiques.

Par conséquent, les entreprises technologiques telles que nybl sont de plus en plus adoptées et elles reçoivent le soutien d’entités publiques et privées. «La pandémie a joué un rôle catalyseur», renchérit Alnahhas.

«Les entreprises doivent faire beaucoup plus avec nettement moins de personnes, tout en étant rentables. Comment cela est-il possible? Avec les progrès technologiques réalisés, même les grands conglomérats familiaux évoluent pour devenir plus efficaces et gagner de l’argent grâce à l’intelligence artificielle.»

L’adoption des technologies d’intelligence artificielle par l’Arabie saoudite s’inscrit dans le cadre du projet Vision 2030, qui a pour but de diversifier l’économie du pays au-delà de l’industrie pétrolière, de développer le secteur privé et de créer des possibilités d’emploi. Alnahhas affirme que les objectifs de son entreprise sont en harmonie avec le programme de réforme du Royaume.

«Il est vraiment passionnant d’être en Arabie alors que nos objectifs sont conformes à ceux du Royaume et que nous recevons tout ce soutien», confie celui qui se dit également reconnaissant d’avoir eu la chance d’étudier à l’étranger. Cette opportunité lui a en effet apporté les compétences nécessaires pour lancer son entreprise et rendre au pays ce qui lui devait.

«Il y a dix ans, l’Arabie saoudite a permis à des centaines de milliers d’étudiants de poursuivre leurs études à l’étranger. Le roi Abdallah a lancé un programme de parrainage de près d’un demi-million d’étudiants en peu de temps. Aujourd’hui, nous en récoltons les fruits», se réjouit Alnahhas.

En conséquence, explique-t-il, il est facile de trouver des chercheurs et des développeur talentueux dans le Royaume, qu’il s’agisse de femmes ou d’hommes. En réalité, deux des meilleurs développeurs de nybl sont des femmes saoudiennes qui possèdent un master en robotique et en développement de logiciels.

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Nybl est une plate-forme d’analyse visuelle des données et d’apprentissage automatique utilisée dans différents secteurs, notamment ceux du pétrole et du gaz, de la santé et de la sécurité, dans plusieurs pays du Golfe. (Fourni)

 

«Il y a trois ans, cela semblait presque impossible, et nous disposons aujourd’hui d’un vivier de talents qui ne cesse de croître», souligne Alnahhas.

«Certaines femmes sont entièrement voilées, d’autres non. Nous avons mis en place un environnement de travail très respectueux, qui incite à travailler ensemble.»

Toutefois, les employeurs du Royaume doivent offrir davantage d’opportunités à ces jeunes employés pour éviter qu’ils ne partent vers d’autres pays, met en garde Alnahhas.

«Il faut absolument tout faire pour mettre fin à la fuite des cerveaux», conclut-il.

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Twitter: @CalineMalek

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Airbus: commande de 30 avions A320neo et 10 cargo A350F du loueur saoudien AviLease

Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease. (Photo fournie).
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  • L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris
  • Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat

LE BOURGET: Le constructeur aéronautique européen Airbus a annoncé lundi une commande de 30 avions A320neo et de dix appareils cargos A350, d'une valeur théorique de près de 7 milliards de dollars, conclue avec le loueur saoudien AviLease.

L'accord, qui prévoit la possibilité de porter le contrat à 22 avions cargo A350F et 55 appareils de la famille A320neo, a été signé devant la presse dès l'ouverture du salon aérospatial international du Bourget, au nord de Paris. Le montant est calculé d'après les prix catalogue de 2018, concept qu'Airbus a abandonné depuis en arguant que les prix de vente réels dépendent des spécificités de chaque contrat, de la version et de la configuration de l'appareil et qu'ils demeurent confidentiels.

 

 


Vision Golfe 2025 : Paris accueille une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre la France et le Golfe

Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
Le quartier d'affaires de La Défense à Paris le 1er juin 2025. (AFP)
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  • Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des pays du
  • Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques

PARIS: Les 17 et 18 juin prochains, la troisième édition de Vision Golfe réunira à Paris des dirigeants gouvernementaux, des chefs d’entreprise et des décideurs économiques de premier plan venus de France et des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Ce forum de haut niveau, désormais incontournable, vise à transformer les visions stratégiques partagées en partenariats concrets, autour du thème : « Des visions audacieuses à l’impact concret : une nouvelle ère de coopération ».

Un programme structuré autour de dix axes stratégiques

Pendant deux jours, Vision Golfe 2025 mettra en lumière dix domaines clés de collaboration : transition énergétique, intelligence artificielle, santé, éducation, agroalimentaire, infrastructures intelligentes, luxe, sport, mobilité et environnement d’investissement.

Chaque thématique sera abordée à travers des panels, des ateliers B2B et des rencontres stratégiques.

Des figures majeures au programme

L’événement accueillera des ministres de haut rang de France et du Golfe, apportant une perspective politique de premier plan sur les grandes orientations bilatérales. Parmi les institutions représentées figurent notamment l’Université d’intelligence artificielle Mohammed ben Zayed  (MBZUAI) à Abou Dhabi et le Abu Dhabi Investment Office (ADIO), tous deux engagés dans la construction de ponts technologiques et économiques entre les deux régions.

Une ambition européenne portée par la France

En tant que première destination des investissements étrangers en Europe en 2024, la France joue un rôle de passerelle vers le marché européen pour les fonds souverains, les investisseurs privés et les start-ups innovantes du Golfe.

Vision Golfe 2025 s’inscrit dans cette dynamique en offrant une plateforme stratégique pour explorer de nouvelles synergies économiques.

Bilan positif et continuité

La précédente édition avait permis la signature d’accords marquants, notamment entre la Saudi Ports Authority (MAWANI) et le Grand Port Maritime de Marseille Fos, ainsi que la création du France Lab au sein de la MBZUAI — véritable symbole de coopération en matière d’intelligence artificielle.

Vers un partenariat durable et multidimensionnel

Dans un contexte de croissance continue des échanges — estimés à 20,9 milliards d’euros entre la France et le CCG en 2024, dont 8,5 milliards avec les Émirats arabes unis et 7,6 milliards avec l’Arabie saoudite — Vision Golfe 2025 ambitionne de consolider un partenariat structuré autour de trois piliers :

  • l’innovation industrielle,
  • les échanges académiques et culturels,
  • les projets d’investissement stratégique.

La session ministérielle « Blueprints for 2030 » et le panel « Innover pour la durabilité » promettent d’ouvrir la voie à des coopérations concrètes et orientées vers des résultats mesurables.

Vision Golfe 2025 s’impose comme un carrefour stratégique, où ambitions partagées et réalisations concrètes convergent pour dessiner l’avenir des relations entre la France et les pays du Golfe.


l'Arabie saoudite fait progresser ses objectifs en matière d'émissions nettes zéro

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public. (Dossier)
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  • L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.
  • L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060.

RIYAD : Plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone à haute intégrité devraient être délivrés d'ici 2030 dans le cadre d'un accord visant à soutenir les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'émissions nettes zéro.

L'accord à long terme a été signé entre ENOWA - la filiale de NEOM spécialisée dans l'énergie et l'eau - et la Voluntary Carbon Market Co, une unité du Fonds d'investissement public.

Selon l'agence de presse saoudienne, les crédits proviendront de projets d'action climatique mondiaux, principalement dans les pays du Sud, et le premier lot devrait être livré par l'intermédiaire de la plateforme de marché en décembre.

Cet accord est une étape clé dans les efforts du Royaume pour construire un marché volontaire du carbone évolutif, et permettra à ENOWA de compenser ses émissions actuelles tout en développant une infrastructure renouvelable pour alimenter les futurs secteurs et projets de NEOM.

L'accord contribue également à l'objectif plus large de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici 2060 grâce au développement d'une infrastructure robuste d'échange de carbone axée sur des crédits de haute qualité et un impact significatif sur le climat.

"L'accord à long terme avec ENOWA vise à faciliter la fourniture de plus de 30 millions de tonnes de crédits carbone d'ici à 2030. Il représente une étape clé dans le parcours du Royaume pour stimuler la croissance des marchés volontaires mondiaux du carbone", a déclaré Riham El-Gizy, PDG de la Voluntary Carbon Market Co.

"Alors qu'ENOWA développe un système avancé d'énergie renouvelable et propre pour alimenter les secteurs et les projets de NEOM, cet accord l'aidera à compenser ses émissions actuelles et à jeter les bases d'une infrastructure d'énergie propre à long terme", a-t-elle ajouté.

VCM, qui a été créé en octobre 2022 par le PIF et le Saudi Tadawul Group, est détenu à 80 % par le fonds souverain. Il exploite un écosystème complet qui comprend un fonds d'investissement pour les projets d'atténuation du changement climatique, une plateforme d'échange de crédits carbone et des services de conseil pour soutenir les réductions d'émissions.

Le marché mondial du carbone volontaire devrait connaître une forte expansion, passant d'un montant estimé à 2 milliards de dollars en 2020 à environ 250 milliards de dollars d'ici à 2050.

M. El-Gizy a souligné que l'accord soutenait également les projets climatiques dans les pays du Sud en fournissant des garanties de financement essentielles, aidant ainsi les développeurs à planifier avec plus de certitude.

"Pour parvenir à des émissions nettes nulles au niveau mondial, les projets respectueux du climat qui réduisent ou éliminent le carbone de l'atmosphère ont non seulement besoin de financement, mais aussi d'une crédibilité accrue", a-t-elle déclaré.

Jens Madrian, directeur général par intérim d'ENOWA, a souligné l'importance du partenariat pour les objectifs de durabilité de NEOM.

"ENOWA s'efforce de répondre aux besoins énergétiques de NEOM de manière durable. Au cours des deux dernières années, nous avons acquis des crédits carbone à haute intégrité lors des ventes aux enchères du marché volontaire du carbone, et nous sommes heureux d'être la première entreprise du Royaume à signer un accord à long terme et à grande échelle avec le marché", a-t-il déclaré.

Le VCM a lancé la première plateforme d'échange volontaire de crédits carbone d'Arabie saoudite le 12 novembre 2024. Le système offre des transactions sécurisées, des outils de découverte des prix et un accès aux données des projets de crédits carbone, constituant ainsi l'épine dorsale de l'entrée du Royaume sur le marché mondial.

Intégrée aux registres internationaux, la plateforme prend également en charge l'infrastructure conforme à la charia et comprend des fonctions telles que les enchères, les demandes de cotation et les échanges de gré à gré. Un marché au comptant devrait être lancé en 2025.

ENOWA a déjà participé à des ventes aux enchères de crédits carbone organisées en Arabie saoudite en 2022 et au Kenya en 2023. Ces efforts s'inscrivent dans les objectifs plus larges de NEOM, à savoir la construction d'un modèle urbain durable, la promotion de la diversification économique et l'amélioration de la qualité de vie. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com