Pass sanitaire: l'exécutif veut aller «très vite», l'opposition ne lâche rien

Le ministre français de la Santé Olivier Veran, portant un masque, assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale (Assemblée nationale) à Paris le 20 juillet 2021. Thomas SAMSON / AFP
Le ministre français de la Santé Olivier Veran, portant un masque, assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale (Assemblée nationale) à Paris le 20 juillet 2021. Thomas SAMSON / AFP
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Publié le Jeudi 22 juillet 2021

Pass sanitaire: l'exécutif veut aller «très vite», l'opposition ne lâche rien

  • Déjà partiellement en vigueur depuis la veille, le pass sanitaire patinait pourtant encore jeudi à l'Assemblée, où les députés peinent à s'accorder sur cet outil présenté comme la meilleure arme face au rebond de l'épidémie du Covid-19
  • Très pressé, le gouvernement veut faire adopter le projet de loi d'ici la fin du week-end après quatre jours de débat parlementaire

PARIS : Déjà partiellement en vigueur depuis la veille, le pass sanitaire patinait pourtant encore jeudi à l'Assemblée, où les députés peinent à s'accorder sur cet outil présenté comme la meilleure arme face au rebond de l'épidémie du Covid-19.

Très pressé, le gouvernement veut faire adopter le projet de loi d'ici la fin du week-end après quatre jours de débat parlementaire.

Mais, en se quittant en milieu de nuit, les députés avaient encore 900 amendements à examiner sur le millier qui avaient été déposés. 

Les débats ont repris à 09H00 sur un rythme légèrement accéléré, dans un hémicycle moins rempli que la veille. L'ambiance restait houleuse, les oppositions mitraillant l'extension du pass sanitaire.

L'examen "va prendre un petit peu plus de temps que prévu (...) Il y a beaucoup de débats, beaucoup d'amendements. C'est la démocratie", a relativisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

"Nous sommes dans une course contre la montre. Il ne faut pas que le débat parlementaire soit mis de côté, mais il ne faut pas non plus qu'il freine par une obstruction systématique la nécessité d'aller vite dans notre combat contre la Covid", a fait valoir le patron des députés LREM Christophe Castaner à BFMTV-RMC, pointant le "paradoxe permanent" des oppositions qui accusent sans cesse l'exécutif d'en faire "trop" ou "pas assez". 

Si l'obligation vaccinale étendue aux soignants, sapeurs pompiers ou encore professionnels auprès des personnes âgées est largement soutenue, ce n'est pas le cas de l'extension du pass sanitaire, objet de vives critiques de la gauche à l'extrême droite.

"Vous gâchez cette période estivale pour un certain nombre de Français" qui n'auraient le temps de faire qu'une injection du vaccin, a accusé la députée LR Véronique Louwagie jeudi matin dans l'hémicycle. "On a droit soit à un contrôle autoritaire soit à des mesures technocratiques débiles", a renchéri Sébastien Chenu (RN).

«On n'en veut pas»

La gauche n'était pas en reste: le pass sanitaire, "on n'en veut pas, les citoyens n'en veulent pas et on a un gouvernement qui dit +c'est comme ça, pas autrement+. A quoi on sert ici?", s'est exclamé le communiste Alain Bruneel.

Ces députés ont cherché en vain à exempter les mineurs ou les activités en extérieur, évoquant les difficultés ou "absurdités" pour le tennis ou l'accrobranche. Christophe Blanchet (MoDem) a fait voter un amendement imposant l'inscription sur un cahier de rappel pour l'accès aux établissements ou événements, afin d'alléger la responsabilité des gestionnaires de ces lieux et de sanctionner plutôt les clients contrevenants. 

"Nous avons deux choix: réussir le pass, vite, très vite (...) ou nous exposer au risque de devoir reconfiner notre pays", a de nouveau justifié Olivier Véran devant la Commission des lois du Sénat. "Ne voyez pas ça comme un un chantage ou une épée de Damoclès (...) mais il n'y a pas d'autre option".

Devant les sénateurs, Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique, a dit craindre "une situation complexe, très complexe" à l'hôpital fin août, le moment où le variant Delta aura "un impact sur le système de soin".

Avec plus de 21.000 cas de contamination au Covid recensés en 24 heures mercredi, c'est la première fois depuis début mai que le seuil de 20.000 contaminations par jour est dépassé, contre 9.000 il y a une semaine. Les personnes en soins critiques continuent pour l'heure de baisser (859 contre 931 le 14 juillet). 

Au point que de nouvelles mesures comme le retour au masque obligatoire en extérieur ont été prises pour certaines communes de Meurthe-et-Moselle, de l'Hérault et de Vendée.

Nouvelle manifestation contre le pass sanitaire samedi à Paris             

Le militant pro-Frexit Florian Philippot, ex numéro deux du FN devenu président des Patriotes, organise une nouvelle manifestation "pour la liberté, contre la tyrannie" samedi place du Trocadéro à Paris contre l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale.


Le président également pro-Frexit de l'UPR François Asselineau a aussi prévu un défilé ce jeudi après-midi près du Sénat contre ces mêmes mesures, décidées par l'exécutif pour lutter contre le contagieux variant Delta. 


"Venez tous ! Liberté !", a tweeté mercredi soir Florian Philippot avec la mention de ce rassemblement au Trocadéro prévu à 14H30. 


L'ancien bras droit de Marine Le Pen appelle aussi au "boycott" du pass sanitaire, étendu depuis mercredi aux lieux culturels et sportifs, "pour forcer les établissements à se soulever contre Macron et cette dinguerie".


Environ 114.000 personnes avaient manifesté dans toute la France samedi contre la "dictature", la vaccination ou encore le pass sanitaire, dont 18.000 à Paris réparties en plusieurs cortèges et 96.000 dans le reste du pays, selon le ministère de l'Intérieur.


En tête du défilé parisien figuraient M. Philippot, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l'ex-égérie "gilets jaunes" Jacline Mouraud.


Le député et porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu a dit jeudi sur LCI "comprendre la colère" des Français qui manifestent mais qu'"il ne s’agit pas d'une dictature". Sans appeler à manifester, il a dit qu'il "appelait les Français à faire exactement ce qu’ils veulent".


Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé jeudi sur France Inter qu'il ne considérait pas que "le coeur de (sa) mission soit d'essayer de convaincre Monsieur (Francis) Lalanne ou Monsieur (Jean-Marie) Bigard ou des personnes qui tiennent des propos totalement irresponsables et mensongers sur la vaccination". "Je pense que moins on parle d'eux, parce qu'ils sont très minoritaires, mieux on se porte", a-t-il ajouté.

Plusieurs centaines de personnes ont participé à une nouvelle manifestation mercredi, tandis que des dizaines d'autres se sont introduits dans l'hôtel de ville de Chambéry (Savoie), pour y décrocher symboliquement le portrait officiel du président Emmanuel Macron.

 

«Défi collectif»

Le taux d'incidence progresse surtout chez les 12-17 ans et les 18-29 ans, deux tranches d'âge où le nombre de vaccinés reste très faible.

Mais Gabriel Attal a assuré jeudi ne pas vouloir "stigmatiser les jeunes qui en ont bavé pendant un an et demi" et "font du mieux qu'ils peuvent". "On va avoir des campagnes de vaccination spécifiques, notamment dans les établissements scolaires à la rentrée pour précisément vacciner le plus de jeunes possibles qui le souhaitent", a-t-il rappelé.

Mercredi, le Premier ministre Jean Castex avait lancé "un défi collectif" à la population pour qu'"on atteigne huit millions de vaccins" administrés dans les deux prochaines semaines. Avec l'objectif de 50 millions de primo-vaccinés fin août et non plus 40 millions, grâce à l'ouverture de 5 millions de nouveaux rendez-vous dans les 15 jours.

Jean Castex a par ailleurs envoyé un message de fermeté aux opposants au pass sanitaire ou à la vaccination qui "en viennent à des actes de violence".


Les sites des JO de 1924 à Paris, un patrimoine en héritage

Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français. (AFP).
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  • Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français
  • Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique

PARIS: Yves du Manoir, Georges Vallerey, Jacques Anquetil: plusieurs sites emblématiques des JO de Paris 1924 ont été rebaptisés avec le temps du nom de ces légendes du sport français.

Un siècle plus tard, à quatre mois des Jeux 2024, ces lieux de mémoire entendent porter haut et fort leur héritage olympique.

Le stade Yves-du-Manoir 

Au bord de l'A86, à Colombes dans les Hauts-de-Seine, se cache un monument du sport hexagonal: le stade départemental Yves-du-Manoir, épicentre des derniers Jeux parisiens.

Cet été, le tournoi olympique de hockey sur gazon se déroulera dans la vaste enceinte, qui a fait peau neuve et deviendra l'unique site à héberger des épreuves des JO pour la deuxième fois, à 100 ans d'intervalle.

Ancien hippodrome, servant aussi de plaine de jeux pour la pratique du sport amateur, le complexe fut désigné comme coeur battant et village olympique des Jeux de 1924.

Locataire des terrains, le Racing Club de France propose alors d’y "bâtir un stade olympique de 60.000 places en se faisant rembourser a posteriori sur les recettes de la future olympiade", raconte l'historien Michaël Delépine, qui a consacré un ouvrage au stade de Colombes ("Le Bel Endormi", aux éditions Atlande).

Du stade d'origine, théâtre du duel épique entre les sprinters britanniques Harold Abrahams et Eric Liddell -- immortalisé dans le film multi-oscarisé "Les Chariots de feu" sur une musique de Vangelis -- et du sacre au saut en longueur de DeHart Hubbard, premier athlète noir américain à remporter une médaille olympique, ne subsiste que la tribune d'honneur de 6.000 places.

Pour les JO 2024, elle sera complétée par des gradins éphémères. Deux terrains synthétiques éclairés de hockey sur gazon ont également été construits, l'un doté d'une tribune moderne de 1.000 places.

Ce chantier de réhabilitation, achevé en décembre et inauguré en mars, a coûté 101 millions d'euros, dont un peu plus de 90 millions financés par le département des Hauts-de-Seine, collectivité propriétaire des lieux.

Le stade, qui porte le nom d'un joueur de rugby du Racing, décédé en 1928 aux commandes de son avion, a connu des heures glorieuses après 1924: une finale de Coupe du monde de football en 1938 remportée par l'Italie, 42 finales de coupes de France, des dizaines de rencontres des Bleus dont un France-Brésil en 1963 avec un triplé de Pelé, des matches de boxe...

L'avènement en 1972 du nouveau Parc des Princes, où évolue le PSG, a relégué au second plan Yves-du-Manoir, jugé trop loin du centre de la capitale.

"Le stade de Colombes a continué sa vie sportive en accueillant des événements de moindre envergure: les jeunes, les équipes du Racing, notamment le Racing Club de France Rugby dans les années 1980 ou le Racing 92 jusqu'en 2017", détaille Michaël Delépine.

Au tournant des années 2000, le site est vendu au département. Il est mis en avant lors des candidatures de Paris 2012 et Paris 2024.

Après les JO, Yves-du-Manoir abritera le siège de la Fédération française de hockey sur gazon. Les terrains de foot et de rugby ainsi que l'anneau d'athlétisme seront réservés au public scolaire et associatif.

"C'est extrêmement émouvant de se dire que ce lieu qui accueillait des sportifs il y a des décennies va peut-être encore en accueillir pendant plusieurs décennies", s'enthousiasme Michaël Delépine.

La piscine Georges-Vallerey

Les anneaux olympiques sur la façade de la piscine Georges-Vallerey, porte des Lilas dans le 20e arrondissement, rappellent son illustre passé.

C'est dans les longueurs de ce complexe aquatique, alors nommé piscine des Tourelles, que l'Américain Johnny Weissmuller, qui incarna Tarzan sur grand écran, remporta trois titres olympiques en natation et une médaille de bronze en water-polo en 1924.

Rebaptisé Georges-Vallerey, en hommage à un nageur tricolore médaillé aux Jeux de Londres en 1948, le stade a abrité le siège de la Fédération française de natation et accueilli dans son bassin de 50 mètres de nombreuses compétitions nationales et internationales.

Au milieu des années 1980, elle a subi une importante rénovation, menée par Roger Taillibert, l'architecte du Parc des Princes moderne.

Une nouveau chantier, débuté à l'été 2022, a été engagé avant les JO-2024. A cette occasion, la piscine servira de site d'entraînement pour la natation, la nage en eau libre et le triathlon.

Les travaux ont permis la réfection du toit rétractable. La charpente a été remplacée par du bois issu de forêts éco-certifiées et des panneaux en polycarbonate ont été installés.

La ventilation et la filtration du complexe ainsi que les espaces d'accueil des usagers (vestiaires, zones de déchaussage) ont aussi été modernisés.

"On en a profité pour remettre à niveau un équipement qui puisse avoir une durée de vie sur les 30-40 prochaines années sans avoir de nouveau une réhabilitation", explique Nessrine Acherar, responsable service technique des piscines parisiennes.

Coût total du projet: 13 millions d'euros.

La piscine sera de nouveau accessible au grand public au printemps, puis, de manière permanente, après les JO.

Le vélodrome Jacques-Anquetil

Avant l'emblématique arrivée du Tour de France sur les Champs-Elysées, le parcours du peloton s'achevait au vélodrome de la Cipale (renommé Jacques-Anquetil en 1987).

C'est sur cette piste en béton armé de 500 m, nichée dans le bois de Vincennes, que le "Cannibale" Eddy Merckx a célébré, entre 1969 et 1974, ses cinq triomphes au classement général.

La construction du site remonte à la fin du 19e siècle. En 1924, s'y tiennent les épreuves olympiques de cyclisme sur piste où la France remporte plusieurs médailles.

Enceinte municipale, identifiable à ses tribunes aux poutres d'acier conçues par Gustave Eiffel, le vélodrome de Vincennes est aujourd'hui un temple pour les cyclistes amateurs.

Il accueille tous les samedis matin, de mars à octobre, les tournois organisés par le Vélo Club des vétérans parisiens (VCVP).

"On a un écrin qui a tout un passé", décrit Jean Delahousse, le président du VCVP.

"On sait que de grands champions sont passés dans les cabines qu'on utilise, qu'on roule à des endroits où il y avait d'immenses courses", poursuit-il.

Le VCVP compte parmi ses membres une galerie de personnages hauts en couleur, comme le chansonnier Pierre Douglas, fringant octogénaire et mémoire vivante de la Grande Boucle, ou le négociant en pierres précieuses et romancier Jacques David.

Le vélodrome, dont la pelouse centrale sert de terrain de rugby au Paris Université Club (PUC), a été rénové de 2012 à 2015. Pour faire vivre le lieu, le VCVP essaye d'y attirer un public plus jeune.

"Si les gens ont le courage de se lever à 8h30, c'est le coup de coeur!", promet Jean Delahousse.

Des sites détruits ou réaménagés

Plusieurs sites des JO de 1924 ont été démolis.

C'est le cas du Vélodrome d'Hiver, tristement célèbre pour la rafle de juillet 1942 au cours de laquelle plus de 13.000 Juifs furent arrêtés par la police française et déportés.

Le stade Bergeyre, près des Buttes-Chaumont, où se tinrent des matchs olympiques de football, a également été détruit.

D'autres lieux ont été réagencés, comme le stade Pershing, à l'est du bois de Vincennes, devenu complexe omnisports dans les années 1960, ou le fronton de pelote basque sur les quais de Seine dans le 16e arrondissement, près duquel a été construit en 1988 un trinquet dédié à la pratique de ce sport.


Le professeur havrais ayant sorti un couteau devant ses élèves jugé vendredi

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre. (AFP).
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  • L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité
  • "Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond +Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opine'l" a déclaré son avocat

CAEN: Un enseignant mis en cause au Havre (Seine-Maritime) pour avoir tenu des propos violents et sorti un couteau devant ses élèves, est jugé vendredi par le tribunal correctionnel pour "violence psychologique avec arme" et "port d'arme prohibé".

L'incident était survenu le 21 octobre 2023 au lycée Claude-Monet du Havre lors d'un cours de ce professeur d'histoire-géographie âgé d'une cinquantaine d'années qui évoquait l'actualité, quelques jours après l'hommage à Samuel Paty et l'assassinat de Dominique Bernard.

"Ses élèves lui demandent ce qu'il ferait s'il était agressé comme Samuel Paty ou Dominique Bernard, il répond 'Paty avait un marteau dans son sac, moi j'ai ça 'et il sort son Opinel" a déclaré son avocat Antoine Siffert à l'AFP.

Quatre élèves ayant assisté à la scène avaient porté plainte, selon le parquet.

Les deux enseignants ont été assassinés dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, le 13 octobre 2023, quelques jours seulement avant l'épisode havrais.

"Il s'agit d'un prof, référent laïcité, pas très apprécié, épuisé avant les vacances et obnubilé par le contexte terroriste des assassinats de professeurs, qui va basculer à l'acmé de son délire" a ajouté Me Siffert.

Un psychiatre a décelé le 26 mars un "épuisement psychologique" chez ce professeur "fragile et vulnérable" selon l'avocat.

L'enseignant a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès selon Bruno Dieudonné, procureur de la République au Havre. Il a interdiction d'exercer et de paraître au sein de son établissement.


Aya Nakamura aux JO? Pas "quand on a été condamné pour violences", tacle Bardella

Un manifestant appose un autocollant "Madame Le Pen, la France n'est pas humiliée par les Noirs, elle est humiliée par les racistes" sur le siège du Rassemblement national (RN) lors d'un rassemblement organisé par l'association française SOS Racisme à Paris, le 24 mars 2024, en soutien à Aya Nakamura(AFP)
Un manifestant appose un autocollant "Madame Le Pen, la France n'est pas humiliée par les Noirs, elle est humiliée par les racistes" sur le siège du Rassemblement national (RN) lors d'un rassemblement organisé par l'association française SOS Racisme à Paris, le 24 mars 2024, en soutien à Aya Nakamura(AFP)
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  • La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny
  • La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny

PARIS : "Quand on a été condamné pour violences conjugales, on ne peut pas représenter la France", a estimé mercredi le patron du RN Jordan Bardella pour contester le projet de faire chanter Aya Nakamura lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris.

La star de la R'n'B-pop Aya Nakamura et son ex-conjoint, Vladimir Boudnikoff, ont été respectivement condamnés le 23 février à 10.000 et 5.000 euros d'amende pour des violences sur conjoint datant d'août 2022 par le tribunal correctionnel de Bobigny. Mme Nakamura n'a pas interjeté appel.

Le nom de la chanteuse revient avec insistance pour participer à la cérémonie d'ouverture des JO, notamment pour interpréter une chanson d'Edith Piaf, au grand dam de l'extrême droite et de l'ultra droite, qui fustigent cette idée.

"Ce n'est pas un beau symbole, honnêtement, c'est une provocation supplémentaire d'Emmanuel Macron qui doit tous les matins se lever en disant +Tiens, comment est-ce que je vais réussir à humilier le peuple français?+", avait notamment déclaré Marine Le Pen la semaine dernière sur France Inter.

Jordan Bardella, tête de liste aux européennes, a pour sa part considéré mercredi sur France 5 que, "quand on a été condamné pour violences conjugales, on ne peut pas représenter la France dans un événement sportif qui nécessite l'unité, l'apaisement et le rassemblement", en précisant qu'il s'agissait de sa "conviction personnelle".

"Je pense qu'on aurait peut-être pu, au regard de la vie des Français, choisir un artiste plus consensuel", a ajouté le président du Rassemblement national, en faisant valoir un sondage Odoxa réalisé il y a quinze jours dans lequel seules 35% des personnes interrogées considéraient que la participation de la chanteuse aux JO était une "bonne idée" (une "mauvaise idée" pour 63%), bien que 64% des sondés reconnaissaient qu'il s'agissait d'une artiste "populaire".

Chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, la star franco malienne née à Bamako il y a 28 ans qui avait grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a connu un premier succès planétaire avec son tube "Djadja" en 2018.

Aya Nakamura qui a sorti l'an passé son quatrième disque, "DNK", joue depuis dans la cour des très grands: elle a livré fin 2022 un show interactif dans "Fortnite", blockbuster du jeu vidéo friand de ce genre de collaborations, un type de passerelles réservé aux mégastars mondiales comme le rappeur américain Travis Scott ou la vedette brésilienne du foot Neymar.