Points forts de la culture pop dans la région

Photographie de Kishore Das. (Photo fournie)
Photographie de Kishore Das. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

Points forts de la culture pop dans la région

  • «La relation entre les humains et leurs animaux de compagnie est très ancienne. La qualité de ses émotions est complexe (…)», explique le secrétaire général du HIPA
  • C'est une belle victoire pour Das, qui n'a commencé sa carrière de photographe à plein temps qu'en février de l'année dernière, après avoir quitté son emploi dans l'informatique

DUBAÏ: De l'électro de la scène musicale indépendante aux spectacles en direct, ainsi que des adorables animaux aux arbres desséchés, ce sont là les moments de la culture pop de la région que vous avez peut-être manqués.

Kishore Das

Le photographe indien était, en juin, l'un des cinq lauréats du concours de photos Instagram du Hamdan ben Mohammed ben Rashid al-Maktoum International Photography Award (HIPA), basé à Dubaï, et qui avait pour thème «Votre animal de compagnie».

Le secrétaire général du HIPA, Ali ben Thalith, a expliqué le choix du thème dans un communiqué de presse: «La relation entre les humains et leurs animaux de compagnie est très ancienne. La qualité de ses émotions est complexe; elle est riche en détails et en situations, et belle dans ses réactions spontanées.»

Das a remporté le prix avec cette photographie prise en 2016 au Sacribel Elephant Camp dans l'État indien du Karnataka. «J'étais en train de photographier une scène au loin quand j'ai soudain remarqué ce petit éléphant jouant avec l'un des soignants près de moi. Je voulais capter ce moment émotionnel parfait, et j'ai donc dû utiliser mon objectif à zoom 70-300 mm. L'une des raisons pour lesquelles j'aime cette photo c’est parce que le bébé éléphant s'est lui-même approché et a exprimé la chaleur et la réciprocité de ses sentiments», a affirmé Das dans le communiqué de presse.

C'est une belle victoire pour Das, qui n'a commencé sa carrière de photographe à plein temps qu'en février de l'année dernière, après avoir quitté son emploi dans l'informatique.

Gurumiran

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Le vétéran de la scène musicale indépendante de Beyrouth (de son vrai nom Miran Gurunian) rend hommage à ses racines arméniennes avec son dernier single Partsratsoum. La chanson est basée sur un poème de Vahan Tekeyan, poète et activiste arménien, considéré comme le «prince de la poésie arménienne».

«Je me suis grandement inspiré de l'histoire – qui est un poème populaire dans les écoles», a précisé Gurunian à Arab News. «J'ai composé la musique pour illustrer le thème qui porte sur un conseil donné par un père à son fils: vise, atteins et monte haut, mais emmène tes proches, car plus on monte, plus il fait froid et plus l’on se sent seul. La chanson est empreinte de jazz et de folk, la contrebasse de Makram Aboulhosn, l'arrangement cinématique des cordes de Delaney Stöckli et le battement de tambour en saccades de Dani Shukri soutenant la guitare magnifique de Gurunian. De plus, elle a été écrite en une seule journée. «Tout a coulé de source», confie Gurunian.

Zahed Sultan

«Né d'un père koweïtien et d'une mère indienne, j'ai vécu en harmonie avec les deux cultures; j’avançais tout en étant brimé et j’éprouvais de la honte à découvrir mon (super)pouvoir», a écrit l'artiste multimédia basé à Londres à propos de son dernier single, Hindi Majnoon. Il a décrit la chanson – des voix auto-réglées sur un rythme de style Bollywood – comme «un hommage aux personnes qui ont été “différenciées” pour avoir été différentes, d’une manière ou d’une autre, en grandissant». La vidéo d'accompagnement, tournée entre le Koweït et Londres, est, dit-il, «un voyage à travers les crevasses industrielles et les tropes sociétaux empreints de nostalgie pour vous rapprocher de l'expérience des “travailleurs” migrants vivant au Koweït».

Tayar

 

Le duo indépendant de la scène musicale indépendante arabe (l'auteur-compositeur-interprète Ahmad Farah et le producteur et cinéaste Bader Helalat) a sorti un nouvel EP à deux titres intitulé Khams Sneen. La chanson éponyme a commencé comme une chanson folk, selon Farah, mais s'est depuis transformée en un numéro indie-pop largement basé sur les synthés. Il est fortement inspiré du duo américain MGMT, a affirmé Farah à Arab News, car «ils ont écrit beaucoup de chansons qui parlaient de l'enfance et avaient également un sens de l’absurdité.»

Sara Naïm

1

Broken Palm (Palmier brisé), l'image saisissante prise en 2019 par la photographe basée à Dubaï, fait partie de Chemistry of Feeling, une exposition communautaire de photographie analogique qui se déroule jusqu'au 21 septembre au Gulf Photo Plus de Dubaï. «En s'appuyant sur les liens délicats entre l’année passée qui fut tumultueuse pour les relations humaines, et la photographie, cette exposition détecte les moments de lenteur, de micro et macro-révolution, d'introspection, ainsi que les priorités changeantes du présent, captées en format film», explique la galerie à propos des sujets présentés. «Nous invitons les personnes qui les regardent à nouer un dialogue avec ces diverses histoires personnelles et, ce faisant, à méditer sur ce que c'est que de ressentir, de prendre soin et de voir, dans un paysage contemporain empreint d’anxiété.»

LUMI

Le duo libanais très apprécié et souvent inactif, composé de Marc Codsi et Mayaline Hage, a lancé la chanson éponyme de son nouvel EP Eternity, un disque de quatre chansons écrites entre 2019 et 2021, «alors que notre mère patrie, le Liban, et le reste du monde, traversaient des bouleversements sans précédent», a affirmé le duo sur les réseaux sociaux. Le disque est «enraciné dans les sentiments et les émotions déclenchés par ces temps étranges».

Sur la chanson titre, la voix spectaculaire de Hage flotte sur une instrumentation de plus en plus pressante, qui, disent-ils, «résonne comme une ode à la transcendance, à ce qui est au-dessus et au-delà des expériences humaines et réside en nous, dans le désir de rester connecté à cette énergie. On se retrouve transporté dans une course frénétique et délicieuse, suspendu entre un rythme électronique sauvage et agressif et une voix transcendante venue d'une autre planète.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Studio Ghibli recevra la Palme d'Or d'honneur à Cannes

Cette vue générale montre l'extérieur de la société d'animation japonaise Studio Ghibli dans ses bureaux de l'ouest de Tokyo, le 11 mars 2024. Le légendaire studio d'animation japonais Ghibli, cofondé par Hayao Miyazaki, recevra une Palme d'or honorifique lors du 77e Festival de Cannes en mai 2024, ont annoncé les organisateurs le 17 avril 2024 (Photo Richard A. Brooks / AFP)
Cette vue générale montre l'extérieur de la société d'animation japonaise Studio Ghibli dans ses bureaux de l'ouest de Tokyo, le 11 mars 2024. Le légendaire studio d'animation japonais Ghibli, cofondé par Hayao Miyazaki, recevra une Palme d'or honorifique lors du 77e Festival de Cannes en mai 2024, ont annoncé les organisateurs le 17 avril 2024 (Photo Richard A. Brooks / AFP)
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  • «Pour la première fois de notre histoire, ce n'est pas une personne mais une institution que nous avons choisi de célébrer», ont déclaré Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes, et Thierry Fremaux
  • Le Festival de Cannes a déclaré que Ghibli « a déclenché un vent nouveau sur les films d'animation au cours des quatre dernières décennies « depuis sa création en 1985

PARIS : Le studio Ghibli Inc., géant de l'animation japonaise, recevra une Palme d'Or d'honneur au 77e Festival de Cannes, a-t-on annoncé mercredi.

«Pour la première fois de notre histoire, ce n'est pas une personne mais une institution que nous avons choisi de célébrer», ont déclaré Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes, et Thierry Fremaux, délégué général, dans un communiqué.

Lors du festival, qui se tiendra en mai en France, le prix sera décerné pour les réalisations à long terme du studio, connu pour ses films du réalisateur Hayao Miyazaki.

«Je suis vraiment honoré et ravi que le studio reçoive la Palme d'Or d'honneur», a déclaré le producteur de Ghibli, Toshio Suzuki. « Je tiens à remercier du fond du cœur le Festival de Cannes. … Je suis sûr que le Studio Ghibli continuera à relever de nouveaux défis.

Le Festival de Cannes a déclaré que Ghibli « a déclenché un vent nouveau sur les films d'animation au cours des quatre dernières décennies « depuis sa création en 1985.

Le studio « a réalisé ce qui semblait être un exploit impossible : produire de manière indépendante de purs chefs-d’œuvre et conquérir le marché de masse «, indique le communiqué.


L'art est une "traduction des sentiments", affirme un artiste saoudien de 16 ans

Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)
Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)
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  • Jawad Al-Omair s'est imposé comme peintre, s'inspirant de la beauté et de la douleur qui l'entourent
  • Dans une œuvre récente, Al-Omair a peint un grand autoportrait inspiré par le style de John Singer Sargent, un artiste américain réputé pour ses portraits peints à la fin du 19e et au début du 20e siècle.

RIYADH : Pendant que ses camarades de classe participaient à des activités sportives, l'artiste saoudien Jawad Al-Omair rêvait de la prochaine fois où il prendrait un pinceau ou un crayon pour dessiner à nouveau.

Il a expliqué à Arab News que le moment où il a découvert ses talents d'artiste, il n'était qu'en troisième année primaire.

Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie
Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie

"Tous les enfants allaient jouer. Je me retrouvais toujours à ouvrir mon cahier et à dessiner. Je me souviens d'un jour où j'ai dessiné quelque chose à l'école et, en rentrant, je l'ai montré à tout le monde. Je me suis dit que je devrais faire ça plus souvent."

Il utilise la peinture acrylique pour représenter ses idées vives sur la toile.

"Pour chaque peinture que je réalise, j'ai généralement une vision de la palette de couleurs et de la composition, et surtout du message et du sentiment que j'essaie de faire passer à travers le tableau".

Le jeune artiste considère la couleur comme un arsenal permettant de communiquer des émotions dans ses œuvres. "Si je voulais peindre quelque chose qui transmette le sentiment d'être perdu, j'utiliserais généralement des couleurs froides comme les gris et les bleus.

M. Al-Omair a déclaré qu'il avait remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art.

Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)
Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)

"Dana Almasoud est l'une de mes meilleures amies qui m'a beaucoup aidé. Il y a trois ans, j'étais un artiste complètement différent. J'étais incapable de dessiner de petits portraits, mais elle m'a appris à le faire. Je ne peux pas imaginer ce que serait ma vie si je ne les avais pas rencontrées", a-t-il déclaré.

Dans une œuvre récente, Al-Omair a peint un grand autoportrait inspiré par le style de John Singer Sargent, un artiste américain réputé pour ses portraits peints à la fin du 19e et au début du 20e siècle.

Il décrit Sargent comme l'un de ses artistes préférés. "Si vous voyez son autoportrait, il est similaire au mien. J'ai regardé ses œuvres pendant que je peignais afin de capturer la même atmosphère.

Il a fallu environ 12 heures à Al-Omair pour réaliser son autoportrait, qui met en valeur ses traits proéminents.

Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)
Jawad Al-Omair a déclaré avoir remarqué un changement radical dans ses capacités artistiques après avoir été présenté à un groupe d'artistes locaux qui lui ont enseigné des techniques de peinture à appliquer dans ses œuvres d'art. (Fournie)

"On me fait souvent des commentaires sur mon nez, alors je l'ai peint au centre. Je voulais immortaliser mon moi de 16 ans, car qui sait à quoi je ressemblerai dans cinq ans ?

Le jeune artiste souhaite transformer toutes sortes d'expériences - même celles d'amis ou de membres de la famille - en œuvres d'art.

"Comment serait la vie si nous n'avions pas de musique ou de belles choses à regarder ? Quand on pense à un artiste, on imagine généralement quelqu'un avec un pinceau, mais c'est bien plus que cela.

"L'art consiste à traduire des sentiments avec une certaine habileté. Le cinéma a beaucoup appris à l'humanité parce qu'il permet d'en savoir plus sur les gens. L'écriture, les chansons et la musique sont des choses émotionnelles que nous partageons. L'art est l'une des parties les plus importantes de la vie. Chacun possède un côté artistique qu'il n'a peut-être pas encore découvert", a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


A Milan, les icônes du design italien retrouvent leur splendeur d'antan

Des visiteurs regardent le canapé "La Bocca" (La Bouche) présenté par Gufram, au Palazzo Litta dans le cadre de l'événement Fuorisalone 2024, à la veille de la Semaine du design de Milan, à Milan, le 15 avril 2024. (Photo Gabriel Bouys AFP)
Des visiteurs regardent le canapé "La Bocca" (La Bouche) présenté par Gufram, au Palazzo Litta dans le cadre de l'événement Fuorisalone 2024, à la veille de la Semaine du design de Milan, à Milan, le 15 avril 2024. (Photo Gabriel Bouys AFP)
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  • «Pour Ponti, le mobilier avait sa dignité comme s'il s'agissait d'une sculpture, il avait sa propre vie et était libre, telle une œuvre d'art», dit M. Licitra, 71 ans, qui gère avec passion et minutie les archives de son illustre ancêtre
  • Dans un tout autre registre, le Groupe Memphis, mouvement éphémère du «design radical» et anticonformiste créé en 1981 par Ettore Sottsass, a refait surface

MILAN, Italie : Ancrées dans l'imaginaire collectif, les icônes créées par les grands maîtres du design italien comme Gio Ponti, Ettore Sottsass ou Mario Bellini ont retrouvé une nouvelle vie, grâce aux rééditions de ces meubles vintage omniprésentes au Salon du meuble de Milan.

Salvatore Licitra, petit-fils de Gio Ponti (1891-1979), fait glisser sa main délicatement sur le canapé en cuir vert, baptisé Due Foglie (Deux Feuilles) en raison de sa forme incurvée et douce, qui a été conçu en 1957 par le célèbre designer et revisité par le groupe Molteni.

Un peu plus loin, sur le même stand, il retrouve avec émotion un autre de ses chefs-d'oeuvre, le fauteuil Continuum de 1963 dont la structure est façonnée dans une ligne continue en canne de rotin. Un meuble qui lui rappelle son enfance, car il trônait à l'entrée du studio de son grand-père à Milan.

«Je suis content que l'on redécouvre un patrimoine qui n'était pas très connu car à l'époque il n'y avait pas de réseau de distribution. Maintenant, ces meubles tombés dans l'oubli existent à nouveau, ont un nom, une histoire», confie Salvatore Licitra.

«Pour Ponti, le mobilier avait sa dignité comme s'il s'agissait d'une sculpture, il avait sa propre vie et était libre, telle une œuvre d'art», dit M. Licitra, 71 ans, qui gère avec passion et minutie les archives de son illustre ancêtre.

Suscitant un grand intérêt dans le monde, les oeuvres de Gio Ponti, qui cherchait à la fois «la fonctionnalité et la beauté», sont très appréciées des Japonais qui «me demandent toujours où se trouve sa tombe pour pouvoir la visiter», assure son héritier.

- Objets culte de Memphis -

Dans un tout autre registre, le Groupe Memphis, mouvement éphémère du «design radical» et anticonformiste créé en 1981 par Ettore Sottsass, a refait surface. Dissous peu après le départ de son fondateur en 1985, il a cassé les codes bourgeois de l'époque avec des objets pop frôlant le kitsch et des formes géométriques.

«Le monde vit un moment de grisaille et de guerres, et les gens cherchent donc à se rasséréner en achetant des produits qui les égaient», explique Charley Vezza, PDG de la société Italian Radical Design, qui regroupe les marques Memphis Milano, Gufram et Meritalia.

«Personne n'a jamais jeté un meuble de Memphis, il a une certaine valeur, c'est un objet culte qu'on revend aux enchères», assure ce jeune entrepreneur âgé de 37 ans.

La mythique bibliothèque Carlton d'Ettore Sottsass, une pièce de collection surréaliste aux allures de totem créée en 1981 qui rejette tout concept de fonctionnalité, vaut ainsi plus de 15.000 euros.

Gufram a réédité à son tour une série limitée de Cactus, portemanteau vert et ludique inventé en 1972 par Guido Drocco et Franco Mello, en violet, bleu et rouge.

Et Meritalia a relancé la production des oeuvres du designer visionnaire Gaetano Pesce décédé début avril à 84 ans. Parmi elles, son canapé ludique et modulable La Michetta de 2005, inspiré de ces petits pains soufflés milanais.

- Une histoire à raconter -

«Les rééditions apportent un certain réconfort» aux acheteurs, «psychologique par le lien avec les racines du passé, mais aussi par la valeur économique qu'elles acquièrent au fil du temps», commente Maria Porro, présidente du Salone del Mobile.

Les murs du stand de Tacchini sont tapissés de photos des maestros du design et de leurs oeuvres, assorties de notes retraçant leur histoire. Fille du fondateur de l'entreprise familiale et son PDG, Giusi Tacchini ne cache pas sa passion pour ces icônes.

«Nous recherchons des pièces du passé qui ont une histoire à raconter. Il ne s'agit pas toujours de créateurs célèbres, mais aussi de designers inconnus ou peu connus», raconte-t-elle.

«Ce sont des produits qui ne suivent pas les modes du moment, des grands classiques que l'on aime aujourd'hui et qui seront encore beaux dans dix, vingt ou cinquante ans», s'émerveille-t-elle.

Le canapé Le Mura (Les murs), créé en 1972 par le designer renommé Mario Bellini, 89 ans, a été ainsi réédité en 2022, en utilisant de nouveaux matériaux et revêtements, tout en respectant l'original.

«Le Mura a été choisi pour ses lignes pures et son caractère», explique Giusi Tacchini. «C'est un mélange parfait d'intemporalité et de sensualité qui, pour nous, fait le succès d'un produit».