Soudan du Sud: Jemma Nunu Kumba, première femme à présider le Parlement

La secrétaire générale en exercice du parti au pouvoir, Jemma Nunu Kumba, le 19 juin 2014 à Khartoum au Soudan. Archives AFP
La secrétaire générale en exercice du parti au pouvoir, Jemma Nunu Kumba, le 19 juin 2014 à Khartoum au Soudan. Archives AFP
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Publié le Samedi 24 juillet 2021

Soudan du Sud: Jemma Nunu Kumba, première femme à présider le Parlement

  • La secrétaire générale en exercice du parti au pouvoir, Jemma Nunu Kumba, va devenir la première femme à présider le Parlement du Soudan du Sud, plus jeune pays au monde qui a gagné son indépendance il y a dix ans
  • Le président Salva Kiir, également président du Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM), a annoncé vendredi après-midi la nomination de Mme Kumba à le tête d'un Parlement récemment «reconstitué»

JUBA, Soudan du Sud : La secrétaire générale en exercice du parti au pouvoir, Jemma Nunu Kumba, va devenir la première femme à présider le Parlement du Soudan du Sud, plus jeune pays au monde qui a gagné son indépendance il y a dix ans.  Le président Salva Kiir, également président du Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM), a annoncé vendredi après-midi la nomination de Mme Kumba à le tête d'un Parlement récemment "reconstitué".

"Jemma (Nunu Kumba) sera la prochaine présidente" du Parlement, a déclaré le chef de l'Etat lors d'une assemblée générale du parti, à Juba, la capitale. Cette annonce a suscité applaudissements et youyous au sein de l'audience. 

Née en 1966, Mme Kumba a rejoint au début des années 90 les rebelles du SPLM dans la guerre civile qui les opposaient à Khartoum. Elle a ensuite activement milité au sein du parti puis a participé aux négociations de paix entre le SPLM et le gouvernement soudanais, alors dirigé par Omar el-Béchir.

Après l'indépendance en 2011, Mme Kumba a occupé plusieurs postes officiels, dont celui de gouverneure de l'Etat d'Equatoria-occidental (sud-ouest). Fin 2013, le pays a plongé dans une guerre civile opposant M. Kiir et Riek Machar, des ennemis jurés, faisant en cinq ans plus de 380.000 morts et quatre millions de déplacés. 

En application d'un accord de paix signé en 2018 entre MM. Kiir et Machar, aujourd'hui président et vice-président au sein d'un gouvernement d'union nationale, le Parlement a été dissous puis "reconstitué" en mai dernier, passant de 400 à 550 législateurs.

En son sein, 332 députés ont été nommés par M. Kiir, 128 par M. Machar, et 90 par les autres parties signataires. Mme Kumba prend ainsi la tête d'une assemblée composée à près de 40% d'anciens membres du parti rebelle de M. Machar, le SPLM-IO. Le vice-président, qui n'a pas encore été nommé, sera également issu de ce parti. 

"Cela ne va pas être de tout repos. L'exercice actuel de la politique appelle à la diligence de tous, appelle aux objectifs communs", a déclaré Mme Kumba après sa nomination.

M. Kiir a appelé la nouvelle présidente et les membres du SPLM à se concentrer sur l'application de l'accord de paix, dont beaucoup d'aspects n'ont pas encore été mis en oeuvre.  

"Vous devez être les ambassadeurs de la paix", a déclaré le président.  Outre les défis politiques et économiques, le pays est actuellement confronté à sa pire crise alimentaire depuis l'indépendance, avec quelque 60% de la population souffrant de graves pénuries alimentaire, selon le Programme alimentaire mondial.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.