Au Soudan, la lassitude des réfugiés sud-soudanais bloqués 10 ans après la sécession

Un réfugié sud-soudanais vivant dans le camp soudanais d'al-Takamol, à la périphérie de la capitale Khartoum, est photographié le 5 juillet 2021. (AFP)
Un réfugié sud-soudanais vivant dans le camp soudanais d'al-Takamol, à la périphérie de la capitale Khartoum, est photographié le 5 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Mercredi 07 juillet 2021

Au Soudan, la lassitude des réfugiés sud-soudanais bloqués 10 ans après la sécession

  • En juillet 2011, le Soudan du Sud a proclamé son indépendance six ans après la signature d'un accord de paix en 2005, devenant ainsi le plus jeune pays du monde
  • Des milliers de familles sud-soudanaises restent entassées dans des «zones ouvertes», constituées de tentes de fortune, souvent insalubres

KHARTOUM: En 2011, Rosa Ghobrial, une Sud-Soudanaise installée au Soudan depuis les années 1980, a voulu rentrer chez elle dans un pays fraîchement indépendant. Depuis, elle attend toujours d'être rapatriée et reste coincée dans un camp de réfugiés insalubre près de Khartoum.

Rosa Ghobrial, aujourd'hui âgée de 71 ans, est arrivée en 1983 dans ce qui était à l'époque le nord du Soudan, fuyant la guerre civile entre Khartoum, alors dirigé par le régime de l'autocrate Omar el-Béchir, et des rebelles sudistes.

"J'étais censée être rapatriée avec d'autres (personnes) après l'indépendance" du Soudan du Sud, raconte-t-elle à l'AFP, assise sous une tente en toile de jute dans un camp de réfugiés à l'est de la capitale soudanaise.

"Mais je suis coincée ici depuis une décennie, sans en voir le bout", regrette la septuagénaire qui rêve de s'installer dans son pays avec sa famille et tourner la page du conflit qui a coûté la vie à quelque deux millions de personnes.

En juillet 2011, le Soudan du Sud, dont la superficie représente presque un quart de l'ancien Soudan, a proclamé son indépendance six ans après la signature d'un accord de paix en 2005, devenant ainsi le plus jeune pays du monde.

Les deux Etats avaient prévu le retour des dizaines de milliers de réfugiés présents sur le territoire soudanais, mais leur rapatriement a été suspendu après que le Soudan du Sud a sombré dans une guerre civile en 2013.

«Quasiment pas d'aides»

Ainsi, des milliers de familles sud-soudanaises restent entassées dans des "zones ouvertes", constituées de tentes de fortune, souvent insalubres, qui n'offrent qu'un abri précaire durant les pluies saisonnières diluviennes ou contre la chaleur accablante de l'été.

Dans ces "zones" prévues initialement comme des lieux de transit avant les rapatriements, les réfugiés "ne reçoivent quasiment pas d'aides, contrairement aux réfugiés dans d'autres camps" plus formels où l'aide humanitaire est présente, estime Isaac al-Chafie, qui supervise plusieurs camps à l'est de la capitale.

Le pays accueille 792.000 réfugiés sud-soudanais dont plus de la moitié sont arrivés après 2013 et le conflit au Soudan du Sud, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Les "plus vulnérables" d'entre eux (au moins 37.000 personnes) résident dans l'Etat de Khartoum, selon la même source.

Dans la plupart des camps, les réfugiés dépendent du soutien de la population locale pour leur approvisionnement en eau et en nourriture, malgré les difficultés économiques qui asphyxient les Soudanais, selon M. Chafie.

Plus de deux ans après le renversement de l'autocrate Omar el-Béchir au terme de plusieurs mois de manifestations populaires inédites, Khartoum peine à relancer une économie exsangue, qui pâtit toujours de la sécession du Soudan du Sud riche en pétrole, de décennies de sanctions américaines et aujourd'hui de la pandémie de coronavirus.

 

Dix ans après son indépendance, le Soudan du Sud est passé du rêve au désespoir

JUBA: Dix ans après son indépendance, le Soudan du Sud est plus fragile que jamais, avec un Etat embryonnaire, constamment menacé par les luttes de pouvoir et incapable de juguler la violence endémique et la faim qui minent le pays.

Le 9 juillet 2011, "c'était le plus beau souvenir de ma vie", se souvient Wani Stephen Elias.

Le jeune homme de 31 ans n'a pas oublié les rues de Juba résonnant de chants, de klaxons et de youyous. Sourires et larmes de joie irradiaient les visages marqués par des décennies de conflit pour s'émanciper du nord du Soudan, à dominante musulmane.

Majoritairement chrétien, le sud du Soudan devenait le Soudan du Sud, 193e Etat du monde.

"C'était un jour nouveau, comme un miracle qui se produisait", raonte Wani Stephen Elias, avant de redevenir grave: "J'ai vu les jours les plus beaux, mais aussi les plus sombres".

L'unité qui avait prévalu pour l'indépendance a rapidement laissé place aux luttes de pouvoir entre les frères ennemis issus des deux principales ethnies du pays: Salva Kiir, le Dinka, et Riek Machar, le Nuer.

En décembre 2013, après des mois de tensions, le pays replonge dans une sanglante guerre civile. Cinq ans de combats, de pillages, de massacres. Le conflit fera plus de 380.000 morts et 4 millions de déplacés. 

Elle prendra fin officiellement en septembre 2018 avec un accord de paix dit "revitalisé" - après l'échec d'un premier signé en 2015 - actant un principe de partage du pouvoir. En février 2020, un gouvernement d'union nationale est finalement formé, avec Kiir au poste de président et Machar à celui de vice-président.

Mais la plupart des mesures préconisées dans cet accord - "reconstitution" du parlement, réforme de la constitution, formation d'une armée unifiée - n'ont guère progressé, alors que le pays est en proie aux violences, à la faim et à une crise économique marquée par une inflation galopante.

Elections à hauts risques

"Le Soudan du Sud est dans un état pire qu'il y a dix ans", estime Alan Boswell, analyste à l'International Crisis Group (ICG), centre de réflexion sur la prévention des conflits.

Le Parlement a été "reconstitué" en mai, avec plus d'un an de retard, selon une composition qui avait été négociée entre les parties signataires. Ses membres prêteront serment vendredi, jour de l'indépendance.

"Mieux vaut tard que jamais, mais il ne faut pas que ça se limite à des personnes assises dans une assemblée", presse Jame David Kolok, directeur de la Fondation pour la démocratie et une gouvernance responsable: "Nous voulons voir un impact, la réduction de la corruption, un budget suivi, des services améliorés, la sécurité".

Une commission sur une réforme constitutionnelle a été lancée fin mai, avec pour tâche de discuter d'une éventuelle décentralisation du pouvoir et des modalités des élections, dont la perspective fait craindre le pire.

"Si ce scrutin devient un bras de fer entre les deux principaux belligérants, c'est la recette pour un retour à la guerre civile", prévient Alan Boswell, préconisant un accord pré-électoral qui garantirait un rôle au perdant.

«Au point mort»

Le chantier le moins avancé, et pourtant crucial, est celui d'une armée "unifiée", censée réunir les forces armées qui se sont combattues durant cinq années et assurer la sécurité à travers le pays.

"Il est clair que l'unification des forces est au point mort et que les conditions dans les sites de cantonnement et de formation se sont nettement détériorées", ne pouvait que constater fin juin le major général Charles Tai Gituai, président par intérim du RJMEC, qui surveille la mise en oeuvre du processus du paix.

Le plus jeune pays du monde traverse une des pires crises alimentaires actuellement sur la planète, avec des "niveaux d'insécurité alimentaire et de malnutrition les plus élevés depuis l'indépendance", selon l'ONU.

Aujourd'hui, plus de 7,2 millions de personnes, soit 60% de la population, sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë et "108.000 personnes littéralement menacées de famine", souligne à l'AFP Matthew Hollingworth, directeur du Programme alimentaire mondial dans le pays.

Violences intercommunautaires

La sécheresse, combinée à des inondations pour la deuxième année consécutive et une invasion de criquets pèlerins ont aggravé une situation déjà alarmante. 

Et si le cessez-le-feu a mis fin aux affrontements au niveau national, les violences intercommunautaires locales ont explosé dans de nombreuses régions. 

Selon l'ONU, plus de 80% des victimes civiles recensées en 2021 ont résulté de violences intercommunautaires et d'actes de milices communautaires.

Ces attaques sont menées pour des raisons politiques ou d'accaparement de terre et de bétail, mais visent également stocks d'aide et personnels humanitaires: sept travaileurs humanitaires ont été tués en 2021.

"Le dénominateur commun de toutes ces violences locales est qu'elles se déroulent dans un Etat défaillant", souligne Alan Boswell.

«Un sort incertain»

Pour les réfugiés sud-soudanais, dont beaucoup subsistaient jusqu'alors grâce à des petits boulots, la raréfaction des postes de domestiques ou de la possibilité de travailler comme journalier constitue une double peine.

"Mon époux a réussi à trouver un travail de fermier hors de Khartoum. Il nous rend visite seulement une fois par mois", raconte Christina, 46 ans, une habitante du camp.

"Sinon, on n'a rien et on ne reçoit quasiment pas d'aide", ajoute cette mère de six enfants.

Mère de neuf enfants, Sabina Philippe estime elle qu'il est vain de vouloir travailler au Soudan.

"Nous n'avons pas notre place ici", juge avec amertume celle qui a arrêté de chercher du travail après avoir été renvoyée en raison de sa nationalité, en 2011.

Gabriel Khamis, un autre réfugié, confirme. Le "problème", selon lui, c'est qu'on accorde "très peu d'attention" aux Sud-Soudanais. 

Si les principales parties en conflit au Soudan du Sud sont parvenues à un accord de paix en 2018, de nombreuses régions restent ravagées par des conflits localisés, rendant le retour au pays impensable pour de nombreux réfugiés.

"Notre sort demeure incertain", résume M. Khamis.


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.