Le prix du café brûle, la note du consommateur pas si amère

Des grains de café. AFP
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Publié le Dimanche 25 juillet 2021

Le prix du café brûle, la note du consommateur pas si amère

  • Déjà en forte hausse, les cours du café ont connu une poussée de fièvre cette semaine, notamment poussés par la météo et des troubles géopolitiques, mais les consommateurs n'en subissent pas encore les conséquences et celles-ci devraient rester limitées
  • Parmi les raisons de cette hausse, on peut citer le renchérissement du transport, les troubles politiques en Colombie, troisième producteur mondial, qui ont gêné ses exportations et surtout les conditions météorologiques dévastatrices au Brésil

LONDRES : Déjà en forte hausse, les cours du café ont connu une poussée de fièvre cette semaine, notamment poussés par la météo et des troubles géopolitiques, mais les consommateurs n'en subissent pas encore les conséquences et celles-ci devraient rester limitées.

"Plusieurs raisons sont à même d'expliquer la hausse astronomique des prix du café" sur les marchés, relève Carlos Mera, analyste chez Rabobank, qui cite en vrac le renchérissement du transport, les troubles politiques en Colombie, troisième producteur mondial, qui ont gêné ses exportations et surtout les conditions météorologiques dévastatrices au Brésil.

Après un épisode sec plus tôt dans l'année, une vague de gel a en effet frappé cette semaine les plantations du Minas Gerais, l'Etat qui produit 70% de l'arabica brésilien. Les températures négatives "provoquent une défoliation des arbres et peuvent même tuer les plus jeunes, de quoi affecter le rendement de la future récolte" du premier producteur et exportateur de café au monde, reprend M. Mera.

L'arabica est également soumis à un phénomène naturel qui fait fortement varier l'offre d'une année sur l'autre: le cycle "biennal" qui affecte les plants et leur fait alterner bonne productivité et rendement moindre, comme pour la saison à venir. En face, la demande repart à mesure de l'avancée des campagnes de vaccination contre le Covid-19 et de la réouverture progressive des lieux de consommation hors domicile, où l'arabica, contrairement au robusta présent surtout dans les cafés solubles, est privilégié.

Années blanches

"Avec la réduction prévue de la production de nombreux pays exportateurs au cours de la saison 2021-22, l'offre totale devrait être inférieure à la consommation mondiale", a même prévenu au début du mois l'Organisation internationale du café (OIC), après plusieurs années excédentaires.

Résultat, le prix d'une livre d'arabica a flambé depuis janvier, prenant 60% pour dépasser temporairement vendredi les 2 dollars, une première depuis octobre 2014. Les prix du robusta, variété principalement cultivée en Asie du sud-est, ne sont pas en reste: ils se sont appréciés d'environ 7% depuis lundi et de près de 40% depuis le début d'année.

L'économiste spécialiste des matières premières Philippe Chalmin rappelle toutefois que les cours du café ont été particulièrement bas ces dernières années. La livre d'arabica coûtait encore plus de 3 dollars il y a un peu plus de dix ans, en mai 2011.

"Les producteurs de café sortent d'une très longue crise des prix", abonde Valeria Rodriguez, responsable du pôle Plaidoyer & Mobilisation au sein de l'association de commerce équitable Max Havelaar. "Ces quatre ou cinq dernières années, la plupart d'entre eux ont travaillé à perte", explique-t-elle à l'AFP, "et derrière chaque récolte moindre se cachent des producteurs qui perdent leurs revenus".

Hausse modérée pour le consommateur 

Cette hausse va-t-elle être répercutée sur le consommateur final ? Oui, répond Carlos Mera, mais peu et pas tout de suite. "Les torréfacteurs utilisent le marché pour se couvrir contre les hausses de prix à court terme, de sorte qu'il faut généralement trois à neuf mois pour en voir les effets au niveau des ventes au détail", détaille-t-il à l'AFP.

La hausse du prix pour les consommateurs restera cependant beaucoup moins élevée que celle de la matière première, qui n'est qu'une composante du prix parmi d'autres: transport, emballage, marketing... "Le café moulu est vendu en moyenne 15 euros le kilo et celui en dosette 45 euros le kilo, voire davantage", souligne Mme Rodriguez, loin du cours actuel de l'arabica, toujours inférieur à 4 euros le kilo.

En France, le prix du café vendu en grande surface n'a que très peu bougé ces derniers mois et reste proche de son prix de référence de 2015, selon des données partagées par l'Insee. La hausse actuelle des cours du café s'inscrit par ailleurs dans un contexte plus large d'inflation des prix des matières premières, qu'elles soient agricoles ou industrielles, le cuivre ou l'étain ayant par exemple battu ces dernières semaines des records historiques.   


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".