Confusion en Somalie, les élections prévues à partir de dimanche «retardées»

En avril, la prolongation pour deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed (à droite), qui avait expiré le 8 février, avait provoqué de violents affrontements à Mogadiscio, menaçant le fragile équilibre de ce pays meurtri par la guerre civile. (Photo, AFP)
En avril, la prolongation pour deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed (à droite), qui avait expiré le 8 février, avait provoqué de violents affrontements à Mogadiscio, menaçant le fragile équilibre de ce pays meurtri par la guerre civile. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 juillet 2021

Confusion en Somalie, les élections prévues à partir de dimanche «retardées»

  • Ce pays très instable de la Corne de l'Afrique devait entamer dimanche un long cycle électoral qui débute avec l'élection du Sénat
  • Le gouvernement de Mogadiscio ne contrôle toujours qu'une faible portion du territoire, avec l'aide cruciale des quelque 20 000 hommes de la force de l'Union africaine

MOGADISCIO: Le démarrage des élections en Somalie, prévu dimanche et au centre d'une crise politique qui agite depuis des mois le pays, a été retardé, ont indiqué des sources officielles.

Ce pays très instable de la Corne de l'Afrique devait entamer dimanche un long cycle électoral qui débute avec l'élection du Sénat et doit s'achever le 10 octobre avec celle du président, selon le calendrier officiel.

Mais les régions de cet État fédéral ne sont pas parvenues à soumettre à temps la liste des candidats qui participeront au scrutin ni à former les comités locaux qui doivent voter.

"Bien que le programme était que l'élection de la chambre haute (Sénat) commence aujourd'hui à travers les différents États, il y a un retard, l'élection ne se devrait pas se tenir", a déclaré un membre de la commission électorale, sous couvert d'anonymat.

Mohamed Ibrahim Moalimu, porte-parole du gouvernement fédéral, a confirmé dimanche que les élections étaient "retardées", affirmant cependant que le processus allait continuer.

Dimanche soir, ce dernier a indiqué que le Premier ministre Mohamed Hussein Roble, chargé par la présidence d'organiser les élections, avait fait part de son mécontentement auprès des responsables des États somaliens.

"Il a dit combien il était mécontent des retards techniques d'aujourd'hui", a-t-il rapporté.  

"Il a appelé à l'accélération du processus et à résoudre les problèmes techniques et les leaders en sont convenu".

Selon le complexe système électoral somalien, des délégués spéciaux investis par une myriade de clans et de sous-clans, au sein de chacun des cinq États fédérés, choisissent les parlementaires, qui eux-mêmes désignent le président.

Selon plusieurs sources, le seul État dans lequel le scrutin pourrait se tenir "dans la semaine" est le Jubaland. Selon l'une d'elles, le comité y est déjà formé et le président de la région publiera peut-être la liste des candidats "au cours de la journée".

"Nous nous attendons à ce que l'élection commence bientôt", a déclaré Mohamed Adan, un responsable du gouvernement du Jubaland, tandis qu'une autre source évoquait un possible début du scrutin dès dimanche.

Des sources au Puntland ont confirmé que le scrutin y était retardé en raison de "problèmes techniques". Au Galmudug, le parlement local est en vacances et ne doit rentrer que début août. Selon des sources au Sud-Ouest, le président de la région se trouve actuellement à l'étranger, ce qui bloque le processus.

En avril, la prolongation pour deux ans du mandat du président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, qui avait expiré le 8 février, avait provoqué de violents affrontements à Mogadiscio, menaçant le fragile équilibre de ce pays meurtri par la guerre civile.

Début mai, dans un geste d'apaisement, Farmajo a chargé M. Roble d'organiser des élections dans les meilleurs délais.

Le gouvernement de Mogadiscio ne contrôle toujours qu'une faible portion du territoire, avec l'aide cruciale des quelque 20 000 hommes de la force de l'Union africaine (UA), l'Amisom, qui lutte contre la milice islamiste shebab.

Dans un message audio attribué à leur chef, les shebab ont mis en garde mardi les hommes politiques qui participeront aux élections. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.