La suppression de l'isolement pour les personnes vaccinées officialisée

 Ces personnes vaccinées doivent néanmoins réaliser deux tests de dépistage. (Photo, AFP)
Ces personnes vaccinées doivent néanmoins réaliser deux tests de dépistage. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

La suppression de l'isolement pour les personnes vaccinées officialisée

  • «Toutes les personnes (...) ayant reçu un schéma complet (de vaccination) depuis au moins 7 jours (...) ne sont pas tenues de respecter de quarantaine»
  • Il leur est également demandé de «porter un masque dans l'espace public, informer leurs contacts (contact-warning) et limiter leurs interactions sociales»

PARIS: Les personnes complètement vaccinées contre le Covid-19 ne seront pas tenues de respecter une période d'isolement si elles sont cas contact d'une personne contaminée, a indiqué mardi le ministère de la Santé, officialisant une annonce faite la semaine dernière par le gouvernement.


"Toutes les personnes (...) ayant reçu un schéma complet (de vaccination) depuis au moins 7 jours (...) ne sont pas tenues de respecter de quarantaine", indique la Direction générale de la santé (DGS) dans une note "DGS-urgent", qui fait office d'instruction aux professionnels de santé.


Le délai est porté à 4 semaines pour les personnes ayant reçu le vaccin unidose de Janssen.


Ces personnes vaccinées doivent néanmoins réaliser deux tests de dépistage: un immédiatement lorsqu'elles sont informées de leur statut de cas contact et un autre 7 jours après leur dernier contact avec la personne contaminée (17 jours si cette personne habite dans le même foyer, sans possibilité de "s'isoler strictement").


Il leur est également demandé de "porter un masque dans l'espace public, informer leurs contacts (contact-warning) et limiter leurs interactions sociales".


Font exception à cette nouvelle règle toute personne "atteinte d'une immunodépression grave", même si une troisième dose leur a été administrée. Cela concerne principalement les personnes ayant reçu une greffe d'organe, les patients sous chimiothérapie, ceux recevant de puissants traitements antisuppresseurs et les dialysés chroniques.


Le Premier ministre Jean Castex avait déjà évoqué la fin de l'isolement pour les personnes vaccinées le 21 juillet sur TF1, sans toutefois en préciser les modalités.


Macron tous azimuts, Bayrou encalminé: semaine à deux vitesses pour l'exécutif

Vent dans les voiles après son weekend à Kiev, Emmanuel Macron plonge de plain-pied cette semaine dans la politique intérieure, avec en point d'orgue deux heures d'émission télévisée mardi soir. (AFP)
Vent dans les voiles après son weekend à Kiev, Emmanuel Macron plonge de plain-pied cette semaine dans la politique intérieure, avec en point d'orgue deux heures d'émission télévisée mardi soir. (AFP)
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  • Samedi avec Volodymyr Zelensky jouant la paix en Ukraine, mardi répondant aux questions du youtubeur Tibo InShape: Emmanuel Macron se démultiplie, quitte à tenter tous les grands écarts
  • Il s'est illustré à la manœuvre samedi à Kiev, lors d'un voyage commun avec les dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, plaidant pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours entre l'Ukraine et la Russie

PARIS: Vent dans les voiles après son weekend à Kiev, Emmanuel Macron plonge de plain-pied cette semaine dans la politique intérieure, avec en point d'orgue deux heures d'émission télévisée mardi soir. Offrant un contraste saisissant avec son Premier ministre, englué dans l'affaire Bétharram.

Samedi avec Volodymyr Zelensky jouant la paix en Ukraine, mardi répondant aux questions du youtubeur Tibo InShape: Emmanuel Macron se démultiplie, quitte à tenter tous les grands écarts.

Il s'est illustré à la manœuvre samedi à Kiev, lors d'un voyage commun avec les dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk, plaidant pour un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours entre l'Ukraine et la Russie.

Après huit ans d'activité sur la scène internationale, et aux côtés de leaders moins expérimentés, le chef de l'Etat français a su aussi habilement gérer la mise en scène individuelle: dîner en tête-à-tête avec M. Zelensky et photo marquante des dirigeants debriefant avec Donald Trump autour du téléphone du Français sur haut-parleur.

Des gains politiques que M. Macron espère faire fructifier à domicile, après avoir atteint à l'automne dernier des records personnels d'impopularité, dans le sillage d'une dissolution ratée.

"Ce n'est pas la remontada" dans les sondages "et il ne peut pas se permettre de rester sur son Aventin", juge un ministre. Le même, constatant l'appétit retrouvé du président pour les moindres détails de la vie politique intérieure, glisse: "chassez le naturel, il revient au galop".

Lundi matin, il doit se rendre à Wissous (Essonne), pour l'inauguration d'un "laboratoire d'excellence" de l'entreprise franco-italienne EssilorLuxottica, leader mondial de l'optique. Un déplacement dans le cadre du raout annuel Choose France sur l'attractivité économique du pays, que M. Macron a initié et qu'il présidera le 19 mai.

Et si mercredi il devrait être sur le terrain dans le cadre des commémorations de l'attaque du péage d'Incarville qui avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires, l'attention se concentre sur ses deux heures d'émission spéciale, titrée "Les défis de la France", mardi soir sur TF1.

Il y débattra notamment avec la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet et le maire de Béziers Robert Ménard, répondra à des questions de Français, ou à des interpellations du YouTubeur Tibo InShape ou du journaliste Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot.

Fraîcheur 

L'occasion de défendre le bilan, mais aussi de dresser "des perspectives car il reste deux ans de mandat", fait valoir son entourage. "Il a cette volonté de travailler jusqu'au dernier jour du quinquennat", complète une ministre de poids.

Au menu, des possibles référendums, alors qu'Emmanuel Macron avait indiqué lors de ses vœux pour 2025 que les Français seraient amenés à "trancher" sur des sujets déterminants. L'éventail de thèmes que le chef de l'Etat pourrait soumettre à consultation est large, de l'utilisation des écrans chez les jeunes à l'organisation territoriale, la droite poussant ardemment pour mettre sur la table l'immigration.

François Bayrou, lui, a proposé d'interroger les citoyens sur la trajectoire à venir des finances publiques, trois Français sur cinq s'y montrant favorables selon un sondage Elabe dimanche.

"C'est un des plus importants sujets que la nation a devant elle aujourd'hui. Je ne crois pas que la classe politique le traitera spontanément", fait-il valoir auprès de l'AFP, s'en remettant donc au "peuple des citoyens".

La suggestion de M. Bayrou a reçu un accueil tiède dans l'entourage de M. Macron, rappelant que le référendum reste une prérogative présidentielle. Signe de la fraîcheur d'une relation au sommet de l'exécutif faite de "hauts et de bas", dixit un proche du Premier ministre.

Difficile à ce titre de ne pas regarder les deux heures d'émission de M. Macron à l'aune de ce qui attend M. Bayrou le lendemain: son audition par une commission d'enquête de l'Assemblée sur les violences dans les établissements scolaires. En toile de fond, l'affaire Betharram qui lui colle aux doigts comme le sparadrap du capitaine Haddock, puisqu'il devra se défendre de sa connaissance de faits de violences sexuelles et physiques dans cet établissement au cœur de son fief des Pyrénées-Atlantiques.

Ce dossier mobilise son énergie - il dénonce des "accusations scandaleuses" - plombe sa popularité et alimente son procès en immobilisme. Une situation que semble vouloir exploiter le chef de l'Etat: "Bayrou dans ses tergiversations et sa lenteur, il donne de l’air à Macron", glisse un de ses fidèles.


Paris estime que la demande de révision de l'accord entre l'Union européenne et Israël est « légitime »

Des drapeaux palestiniens flottent au vent sur la place du Dam avec le Palais royal d'Amsterdam en arrière-plan (Paleis op de Dam), à Amsterdam, le 15 novembre 2024. (Photo de Simon Wohlfahrt / AFP)
Des drapeaux palestiniens flottent au vent sur la place du Dam avec le Palais royal d'Amsterdam en arrière-plan (Paleis op de Dam), à Amsterdam, le 15 novembre 2024. (Photo de Simon Wohlfahrt / AFP)
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  • « Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne d'analyser le respect par le gouvernement israélien de l'article 2 de cet accord d'association avec Israël », a rappelé Jean-Noël Barrot, invité de France Info/Le Monde.
  • « C'est une demande légitime que j'invite la Commission européenne à instruire », a-t-il ajouté. 

PARIS : Invité de France Info/Le Monde, le ministre français des Relations avec le Parlement a estimé que la demande des Pays-Bas de réviser l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël était « légitime », invitant « la Commission européenne à instruire le dossier », alors que l'aide humanitaire ne parvient plus à Gaza depuis plus de deux mois.

« Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne d'analyser le respect par le gouvernement israélien de l'article 2 de cet accord d'association avec Israël », a rappelé Jean-Noël Barrot, invité de France Info/Le Monde.

Celui-ci précise que les relations entre l'UE et Israël sont basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques.

« C'est une demande légitime que j'invite la Commission européenne à instruire », a-t-il ajouté. 

Interrogé sur le fait que cela signifiait-il que la France était favorable à la remise en question de cet accord, le ministre a répondu : « Attendons l'analyse que fera la Commission européenne du respect ou non par Israël de l'article 2 de cet accord. »

Le ministre a insisté sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza.

« Je crois qu'il faut mettre des mots sur la réalité. La réalité, c'est que les Palestiniens de Gaza sont affamés, assoiffés, et qu'ils manquent de tout ; la bande de Gaza est aujourd'hui au bord du chaos et de la famine », a-t-il dénoncé.

« Je crois que tout le monde s'en aperçoit », a-t-il poursuivi. « On entend, y compris dans la communauté juive, des voix s'émouvoir de cette attitude incompréhensible du gouvernement israélien », a-t-il dit. « Et c'est en donnant de la voix qu'on peut espérer infléchir la position des Israéliens. » 

Mercredi, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a proposé à Israël de l'aider à acheminer l'aide humanitaire à Gaza.

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Caspar Veldkamp, lui a adressé une lettre dans laquelle il réclame une révision de l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël, conformément à son article 2.

« Je voudrais demander un examen du respect par Israël de l'article 2 dans les plus brefs délais », a écrit le ministre dans cette lettre.


Les Français favorables à l'organisation d'un référendum proposé par Bayrou

France's Prime Minister Francois Bayrou delivers a speech during commemorations to mark the National Day of Remembrance of Slavery and its Abolitions, in Brest, western France, on May 10, 2025. (Photo by Fred TANNEAU / AFP)
France's Prime Minister Francois Bayrou delivers a speech during commemorations to mark the National Day of Remembrance of Slavery and its Abolitions, in Brest, western France, on May 10, 2025. (Photo by Fred TANNEAU / AFP)
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  • Dans cette étude publiée après la proposition du Premier ministre François Bayrou d'interroger les Français sur la trajectoire à venir des finances publiques.
  • « Cette idée a pénétré l'opinion », s'est d'ailleurs félicité M. Bayrou samedi en marge d'un déplacement à Brest.

PARIS : D'après un sondage Elabe pour BFMTV publié dimanche, ils sont très majoritairement favorables à l'organisation d'un référendum (83 %) et placent l'économie, les retraites et l'immigration en tête des sujets sur lesquels ils aimeraient être questionnés.

Dans cette étude publiée après la proposition du Premier ministre François Bayrou d'interroger les Français sur la trajectoire à venir des finances publiques, plus d'un Français sur deux se dit favorable à l'organisation d'un référendum, et 28 % très favorable.

« Cette idée a pénétré l'opinion », s'est d'ailleurs félicité M. Bayrou samedi en marge d'un déplacement à Brest.

« Beaucoup de citoyens français disent oui au fond, que nous soyons pour une fois associés à ces décisions, c'est une chose qui nous intéresse et qui est très importante. Le monde politique est en revanche un peu moins enthousiaste, ce que l'on comprend assez bien : l'intervention directe des citoyens change le rapport de force et le débat », a encore observé le Premier ministre. 

Le président Emmanuel Macron avait également proposé d'organiser plusieurs scrutins de ce type dans ses vœux pour 2025. Il pourrait se montrer plus précis sur la question lors d'une émission spéciale sur TF1 mardi soir.

Parmi les sujets sur lesquels ils souhaitent se prononcer, les personnes interrogées citent en premier lieu la dépense, la dette et les impôts (59 %). Arrivent ensuite ex aequo les retraites et l'immigration (52 %). Ils sont 43 % à demander à être interrogés sur la fin de vie, 22 % sur la réduction du nombre d'échelons territoriaux et 19 % sur la proportionnelle.

En bas du tableau, on trouve les rythmes scolaires et l'usage des écrans et des réseaux sociaux pour les enfants (16 %).

Sondage réalisé en ligne les 6 et 7 mai auprès d'un échantillon de 1 000 personnes représentatives de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d'erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.