A Londres, cinq ans de prison pour une voleuse de diamants digne d'Hollywood

Lors de son procès, Lulu Lakatos, condamnée déjà à trois reprises en France pour vol, a nié être responsable du casse, accusant sa défunte petite sœur Liliana Lakatos, 49 ans, d'être «Anne». (Photo, AFP)
Lors de son procès, Lulu Lakatos, condamnée déjà à trois reprises en France pour vol, a nié être responsable du casse, accusant sa défunte petite sœur Liliana Lakatos, 49 ans, d'être «Anne». (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

A Londres, cinq ans de prison pour une voleuse de diamants digne d'Hollywood

  • «On pense qu'il s'agit du vol individuel de la plus grande valeur jamais commise dans le pays»
  • Lulu Lakatos s'était faite passer en 2016 pour une experte en pierres précieuses, «Anna», missionnée par de potentiels acheteurs russes pour évaluer sept diamants

LONDRES: Un tribunal de Londres a condamné mercredi à plus de cinq ans de prison une femme de 60 ans vivant en France qui avait volé pour 4,2 millions de livres de diamants au bijoutier de luxe Boodles, avec un plan digne d'un film  hollywoodien.


"On pense qu'il s'agit du vol individuel de la plus grande valeur jamais commise dans le pays", a déclaré lors du procès le procureur Oliver Mosley, décrivant le casse comme "une conspiration de la plus haute sophistication". 


Lulu Lakatos s'était faite passer en 2016 pour une experte en pierres précieuses, "Anna", missionnée par de potentiels acheteurs russes pour évaluer sept diamants, conservés jusqu'à leur transfert dans un sac cadenassé au fond de la chambre forte du magasin de londonien de Boodles.


Le patron de Boodles, Nicholas Wainwright, s'était brièvement absenté pour parler au téléphone à un potentiel acheteur russe. Cette femme d'origine roumaine qui vivait à Saint-Brieuc (ouest de la France) avait alors échangé en quelques secondes les diamants contre de vulgaires petits cailloux, devant une témoin, grâce à un "tour de passe-passe" de quelques secondes, cependant capturé par les caméras de surveillance.


Fouillée avant de quitter les lieux après des suspicions de la témoin, rien n'avait été trouvé sur Lulu Lakatos. Les diamants, apparemment dissimulés dans un compartiment caché de son sac, ont ensuite été remis à une femme inconnue, avant que tous les protagonistes ne s'enfuient pour la France en moins de trois heures.


Lors de son procès, Lulu Lakatos, condamnée déjà à trois reprises en France pour vol, a nié être responsable du casse, accusant sa défunte petite sœur Liliana Lakatos, 49 ans, d'être "Anna".


Selon l'accusée, sa sœur - recherchée pour un complot similaire en Suisse- lui aurait confessé avoir volé son passeport pour commettre ce crime, quelques mois avant qu'elle ne meure dans un accident de voiture en Roumanie, en octobre 2019.


Cette version n'a pas convaincue le jury de la cour londonienne, qui a reconnu presque à l'unanimité Lulu Lakato coupable d'association de malfaiteurs mercredi, au bout de plus de neuf heures de délibération.


"Il s'agissait d'un délit très sophistiqué et audacieux en termes de planification, de risque et de récompense, un délit dans lequel vous avez joué un rôle intégral", a affirmé la juge Emma Gooodall, qui l'a condamnée à cinq ans et demi de prison.


Deux complices, Christophe Stankovic et Mickael Jovanovic, ont été respectivement condamnés à trois ans et huit mois de prison après avoir plaidé coupables.


D'autres personnes sont toujours recherchées. Les diamants, eux, n'ont jamais été retrouvés.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.